Le Rouge et le noir peut-il être perçu comme un roman de l'échec?

« 1 Dissertation sur Le Rouge et le Noir Le Rouge et le Noir, un roman dÕapprentissage Žcrit par Stendhal en 1830 vers la fin de la Restauration, retrace la vie de Julien Sorel, un fils de Charpentier.

Ce roman, aux influences rŽalistes et romantiques, met en scne un personnage sensible, ayant de grandes aspirations.

On peut ainsi suivre la trajectoire dÕun jeune homme de dix neuf ans, dotŽ dÕune culture thŽologique et dÕune ma”trise du latin assez exceptionnelles, idol‰trant NapolŽon dans une sociŽtŽ o ce dernier est trs mal peru.

Julien fera alors lÕobjet dÕune ascension sociale; il passera de fils de Charpentier ˆ prŽcepteur pour le maire de Verrire, puis, aprs tre entrŽ dans le sŽminaire de Besanon, il deviendra finalement secrŽtaire de la haute aristocratie de Paris.

Durant son parcours, il devra faire face ˆ lÕhypocrisie de la sociŽtŽ, que lui ne maitrise pas, et qui le mnera probablement ˆ sa perte.

En cela nous pouvons nous demander si le Rouge et le Noir peut tre peru comme un roman de lՎchec.

Nous verrons alors dans un premier temps, que si le rŽcit de Stendhal met en Ïuvre la dynamique de rŽussite du roman dÕapprentissage, il se situe en marge de ce genre par le dŽnouement choisit.

Dans un second temps, nous montrerons lÕambigu•tŽ dÕun Žchec social qui correspond en rŽalitŽ ˆ un triomphe personnel en marge dÕune sociŽtŽ hypocrite et sclŽrosŽe.

Nous pouvons nous rendre compte que dans le roman, le personnage principal, Julien Sorel est placŽ dans une dynamique de rŽussite.

En effet, tel un roman d'apprentissage, on suit jusquÕau chapitre 35 du deuxime livre une ascension progressive de Julien, qui, comme nous pouvons nous en apercevoir, n'a aucun mal ˆ se frayer une place o il est admirŽ pour son intelligence (alors mme qu'il vient d'une classe moins aisŽe), et ce de partout o il va.

En effet, sa ma”trise de la thŽologie et du latin impressionne, ce qui va lui permettre de premirement devenir prŽcepteur, puis entrer dans un sŽminaire, et enfin devenir secrŽtaire de monsieur De La Mole, personne haute placŽe dans la sociŽtŽ aristocrate parisienne, qui bouclera l'ascension de Julien en le nommant chevalier.

On remarque alors un changement d'identitŽ du hŽros, il passe de Julien Sorel, fils de Charpentier, ˆ Julien Sorel de la Vernaye.

Ce nouveau nom sÕaccompagne du titre de Hussard, ce dont il a toujours rvŽ, Žtant un adulateur de NapolŽon Bonaparte : Ç CՎtait la destinŽe de NapolŽon, serait-ce un jour la sienne? È.

Cette dynamique de rŽussite est d'autant plus marquŽe, que l'auteur porte un regard bienveillant sur son personnage tout au long du roman, et nÕhŽsite pas ˆ intervenir dans le rŽcit par des incises afin de donner son avis sur les diffŽrentes actions de Julien.

Toutefois, le chapitre 35, intitulŽ Ò orage Ò prŽsage quant ˆ lui des turbulences dans cette ascension quasiment parfaite, et vient donner au livre une chute singulire pour un roman d'apprentissage.

De plus, on remarque ˆ travers le texte, que Julien Sorel est un hŽros romantique.

En effet, il se trouve dans une sociŽtŽ ˆ laquelle il n'arrive pas ˆ s'identifier.

Il admire NapolŽon dans une Žpoque o ce dernier est ha•e par la plupart, et rve d'une ascension semblable ˆ ce dernier.

En effet, Emile Zola, dans son. »