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Le rouge et le noir livre 2 chapitre 45 analyse

Publié le 12/06/2021

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« Le Rouge et le Noir “Le Rouge et le Noir”, sous-titré “Chroniques de 1830”, est un roman de Stendhal, écrivain français, publié en 1830.

Ce roman narre l’ascension sociale de Julien Sorel, un jeune paysan ambitieux.

Julien se sert des femmes pour gravir les échelons de la société.

Le roman est divisé en deux livres.

Dans la première partie du roman, il séduit Mme de Rênal, la femme du maire de Verrières, puis, dans la deuxième partie du roman, Mathilde de la Mole, la fille du marquis de la Mole.

Mais le mariage de Julien avec Mathilde est annulé suite à une lettre de Madame de Rênal adressée au marquis et dénonçant l’arrivisme du jeune homme.

Furieux, Julien revient à Verrières et tire sur Mme de Rênal, qui n’a été que blessée.

Bien que Madame de Rênal lui pardonne son geste, Julien est condamné à mort.

Sa décapitation devrait être le point d’orgue dramatique de cet épilogue, mais Stendhal donne une autre tonalité à la fin de son roman.

L'extrait que nous étudirons est issu du chapitre 45 du 2ème livre et va de “Julien avait exigé” jusqu’à la fin du roman, c’est donc l’excipit.

Ainsi, nous nous demanderons en quoi l’ambiguïté du texte donne à cet excipit une originalité littéraire indéniable? Pour cela, nous relèverons 4 mouvements dans ce texte: les dernières volontés de Julien des lignes 1 à 7, la veillé funèbre des lignes 8 à 17, les funérailles des lignes 18 à 26 et le devenir des 2 héroïnes que tout oppose des lignes 27 à 29.

Je vais maintenant procéder à la lecture du texte. - lecture - Le portrait froid et calculateur de Julien est ici accentué par le verbe “avait exigé”(l.1) qui dévoile le pouvoir qui régit son rapport aux femmes.

Il veut maîtriser les femmes mais il veut aussi maîtriser le destin en organisant l’enterrement de sa dépouille dans la grotte de Verrières.

Il perçoit la vie comme un cercle parfait puisqu’il souhaite reposer à Verrières, point de départ de son ambition démesurée comme le montre l’antithèse “petite grotte de la grande montagne”(l.3) qui semble faire écho à sa propre destinée.

La grotte est un lieu romantique par excellence, qui symbolise le retrait du monde, le retour à la nature, mais aussi pour Julien le retour au bonheur trouvé dans la solitude au chapitre 12.

Julien insiste sur la situation de surplomb de la grotte avec “montagne”(l.3) et “ma vue plongeant au loin sur les plus riches provinces de France”(l.4).

Cette position en hauteur assimile Julien à un rapace ou à un ange déchu qui observe le monde de haut.

Le verbe “enflammé”(l.5) annonce symboliquement les flammes de l’Enfer.

La phrase “Ils te vendront ma dépouille mortelle”(l.7), avec le verbe “vendre” désacralise le corps.

Julien ironise même sur les congrégationnistes, sans aucune crainte de la religion avec “ces bons congréganistes de Besançon font argent de tout”(l.6).

Il apparaît ainsi jusqu’au bout comme un personnage cynique et anticlérical. La surprenante ellipse de la mort de Julien est d’une originalité remarquable car Stendhal s’amuse avec le lecteur pour l’amener sur une fausse piste.

Les trois points de suspension à la fin des paroles de Julien rapportées au discours direct laissent en effet penser que Julien va poursuivre ses instructions.

Mais Stendhal accélère spectaculairement le récit et projette le lecteur directement après la mort de Julien.

La phrase de transition “Fouqué réussit dans cette triste négociation”(l.8) fait en effet comprendre brutalement que Julien est déjà mort.

A l’évocation du “corps de son ami”(l.8), le lecteur comprend définitivement que Julien a été exécuté et qu’il est décédé.

Cette ellipse est ambiguë et peut conduire à deux lectures opposées de la scène.

Au premier abord, Stendhal souhaite créer un effet de saisissement chez le lecteur qui en s’attend pas à une mort si soudainement annoncée.

Mais on peut aussi. »

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