Analyse linéaire texte 1, Livre premier chapitre VI, Le Rouge et le Noir, Stendhal

« Margot THIBERT 1G4 Analyse linéaire texte 1, Livre premier chapitre VI, Le Rouge et le Noir , Stendhal Introduction : - Contextualisation : Stendhal est un auteur français du 19ème siècle, de son vrai nom Henri Beyle, né en janvier 1783.

Ses deux plus grandes oeuvres sont Le Rouge et le Noir et La Chartreuse de Parme.

Le Rouge et le Noir est un roman découpé en deux livres, qui suit la progression du héros du roman Julien Sorel et son ascencion sociale au trévers de ses rencontres amoureuses.

Le texte étudié vient du premier livre dont l’intrigue tourne autour de la romance entre Julien tout juste engagé comme précepteur des enfants du maire de Verrières et Mme de Rênal, la femme du maire.

- LECTURE - Présentation du texte et de sa composition : L’extrait provient du livre premier, chapitre 6 et relate la rencontre entre Julien et Mme de Rênal.

Le texte marque le début de l’intrigue amoureuse puisque la rencontre peut être qualifiée de véritable coup de foudre.

Le narrateur rapporte les pensées des deux personnages et propose donc des descriptions intéressantes et pleines d’émotions selon la perception du personnage pris comme point de vue. Comment dans cet extrait le narrateur introduit-il chaque personnage à travers les yeux de l’autre et met-il en place le début de relation qui se crée entre les deux ? Le texte peut être divisé en trois mouvements, tout d’abord, le portrait de Julien à travers les pensées de Mme de Rênal de la ligne 1 à la ligne 11.

Puis, le portrait de Mme de Rênal à travers les yeux de Julien de la ligne 11 à la ligne 18.

Enfin, l'approfondissement de l’échange entre les deux protagonistes, de la réciprocité des sentiments et un approfondissement particulier des émotions de Mme de Rênal de la ligne 19 jusqu’à la fin de l’extrait. Analyse du premier mouvement : Tout d’abord, les premières informations posent un cadre réaliste, différentes circonstances nous sont données sur la manière dont Mme de Rênal se comporte “la vivacité et le grâce qui lui étaient naturelles” l.1, sur le temps de l’action “quand elle était loin des regards des hommes” l.1-2, sur le lieu de l’action “sortait par la porte-fenêtre du salon qui donnait sur le jardin” l.2-3, “près de la porte d’entrée” l.3.

La description du caractère et du comportement de Mme de Rênal renseigne sur son état d’esprit, elle est naturelle, elle évolue dans un espace intime, familier puisqu’elle est chez elle, elle est donc plus à l’aise que dans un espace socialisé.

De ce fait, elle est sûrement plus réceptive à des émotions nouvelles et à la surprise.

L’arrière-plan est décrit à l’imparfait qui sert à décrire le contexte “étaient”, “était”, “sortait”, “donnait”, “était”, la découverte inattendue de ce “jeune paysan” l.3 est ensuite mise au premier plan par l’utilisation du passé simple “aperçut” qui indique également une rupture dans le calme de la description du contexte. Dans un premier temps, Mme de Rênal tente d’identifier la personne qui arrive, les traits physiques qu’elle relève forment un portrait objectif “jeune paysan”, “presque encore enfant”, "extrêmement pâle” ce sont de simples observations sans ressenti.

Mme de Rênal n’identifie pas immédiatement le visiteur et est en recherche d’informations.

Ce portrait objectif est relayé par une description plus subjective qui laisse paraître les sentiments de Mme de Rênal.

Les précisions apportées reflètent un portrait plus approfondi, le champ lexical de perception se restreint et des détails du visage sont donnés “le teint de ce petit paysan”, “ses yeux” l.6.

L’étonnement et la surprise sont des éléments clés du choc émotif lié au coup de foudre.

Ils sont soulignés par l’adverbe d’intensité “si”, “si blanc”, “si. »