« Le roseau pensant »PascalPensées
Publié le 15/05/2020
Extrait du document
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« Le roseau pensant »
Pascal
Pensées (1669)
Texte étudié :
L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature; mais c'est un roseau pensant.
Il ne faut pas que l'univers entier s'arme pour l'écraser : une vapeur, une goutte d'eau, suffit pour le tuer.
Mais, quand l'univers l'écraserait, l'homme seraitencore plus noble que ce qui le tue, puisqu'il sait qu'il meurt, et l'avantage que l'univers a sur lui, l'univers n'en saitrien.
Toute notredignité consiste donc en la pensée.
C'est de là qu'il faut nous relever et non de l'espace et de la durée, que nous ne saurionsremplir.
Travaillons donc à bien penser : voilà le principe de la morale.
- Le silence éternel de ces espaces infinis m'effraie
- Roseau pensant. Ce n'est point de l'espace que je dois chercher ma dignité, mais c'est du règlement de mapensée.
Je n'aurai pas davantage en possédant des terres : par l'espace, l'univers me comprend et m'engloutit comme un point;par la pensée, je le comprends.
-La grandeur de l'homme.
La grandeur de l'homme est si visible qu'elle se tire même de sa misère, car ce qui est nature aux animaux nous l'appelons misère enl'homme par où nous reconnaissons que sa nature étant aujourd'hui pareille à celle des animaux il est déchu d'une meilleure nature quilui était propre autrefois.
Car qui se trouve malheureux de n'être pas roi sinon un roi dépossédé.
Trouvait-on PaulEmile malheureux de n'être pas consul ? Au contraire, tout le monde trouvait qu'il était heureux de l'avoir été, parce que sa conditionn'était pas de l'être toujours.
Mais on trouvait Persée si malheureux de n'être plus roi, parce que sa condition était de l'être toujoursqu'on trouvait étrange de ce qu'il supportait la vie.
Qui se trouve malheureux de n'avoir qu'une bouche et qui ne se trouveraitmalheureux de n'avoir qu'un œil ? On ne s'est peut-être jamais avisé de s'affliger de n'avoir pas trois yeux, mais on est inconsolable dene point avoir.
Pascal, Pensées, 1669
Introduction :
Pascal est un homme de raison et de foi.
Quand il meurt, il avait entreprit une grande apologie du Christianisme.
Il avait commencé les ébauches de son œuvre qui ont finalement été publiées posthume.
Les Pensées sont ainsi « les papiers d'un mort ». C'est dans ces circonstances qu'il tente de dépeindre un portrait de l'être humain.
C'est ainsi sous forme de note, de fragments,certains très courts comme des aides mémoires, d'autres au contraire, plus construits que se présente son œuvre.
Cette écrituresemble être à l'image de l'homme qui lui aussi est fait de plusieurs facettes quelques fois contradictoires.
Pascal en décrivant lacondition humaine anthropologiquement démontre que l'homme est incompréhensible.
Dans ce texte est donc mis en valeur la contradiction de l'homme faite à la fois de « grandeur » et de « misère ».
Pascal jette.
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