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Blaise PASCAL: Le Roseau pensant

Publié le 15/05/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Blaise PASCAL: Le Roseau pensant Ce document contient 2893 mots soit 6 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Philosophie.

« PRESENTATION DES "PENSEES" DE PASCAL Pascal (1623-1662) rédige les Pensées durant les dernières années de sa vie ;il collectionne sur de petits papiers les éléments d'une oeuvre à viséeapologétique.

Le texte sera publié une première fois de manière posthume parses proches de l'abbaye de Port Royal, foyer de la pensée janséniste, et necessera d'être remanié par des éditions successives (nous choisissons ici leclassement établi par Lafuma).

L'oeuvre est originale tant par les aléaséditoriaux qui la caractérisent que par la préoccupation qui l'anime ; on estloin des opuscules scientifiques et de leur argumentation proprementdémonstrative.

Grand lecteur de Saint Augustin, Pascal est aussi marqué parla lecture de Montaigne, dont il gardera des leçons de scepticisme.

Mais ici, lescepticisme se réduit en fait à une arme critique censée ébranler ce que l'oncroyait sûr, par exemple, la toute-puissance de notre raison à établir le vrai.De ce point de vue, les Pensées représentent un contrepoint philosophiquemajeur à la métaphysique cartésienne qui prétend fonder tout l'édifice dusavoir, l'existence de Dieu y compris, par l'examen rationnel. "L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature; mais c'est unroseau pensant.

Il ne faut pas que l'univers entier s'arme pour l'écraser : une vapeur, une goutte d eau, suffit pour le tuer.

Mais, quand l'univers l'écraserait, l'homme seraitencore plus noble que ce qui le tue, puisqu'il sait qu'il meurt, et l'avantage que l'univers a sur lui, l'universn'en sait rien.Toute notre dignité consiste donc en la pensée.

C'est de là qu'il faut nous relever et non de l'espace et dela durée, que nous ne saurions remplir.

Travaillons donc à bien penser : voilà le principe de la morale.Ce n'est point de l'espace que je dois chercher ma dignité, mais c'est du règlement de ma pensée.

Jen'aurai pas davantage en possédant des terres : par l'espace, l'univers me comprend et m'engloutitcomme un point; par la pensée, je le comprends." PASCAL Dans ce texte, Pascal veut montrer à la fois la faiblesse et la puissance de l'homme.

Il nous compare en effet avecl'univers, c'est-à-dire avec la nature, entendue comme l'ensemble des phénomènes matériels indépendants de lavolonté humaine.

Et de cette comparaison émergent une singularité et une force propres à l'homme, la pensée et laconscience, qui compensent l'impuissance humaine à dominer la nature.

Mais il peut acquérir une certaine « dignité», car son esprit, à la différence de l'univers, est capable tout à la fois d'être conscient de sa propre existence, deconnaître la nature et de posséder un sens moral.

Le thème central de l'extrait, c'est donc la spécificité de la naturehumaine.Prenez garde au style de Pascal : le « quand » de la ligne 3 est un synonyme, au XVIIe siècle, de « si » : il s'agitd'une supposition.

En outre, Pascal joue, dans la dernière phrase du texte, sur le double sens de « comprendre » quisignifie à la fois « envelopper », « englober », quand il s'agit de l'espace, et « connaître », quand il s'agit de l'esprithumain. Introduction : Dans les fragments 200 et 113 des Pensées , Pascal s'interroge : qu'est-ce que l'homme ? Pour répondre à ce problème, il cherche à établir une définition qui se fonde sur le rapport de l'homme avec le type d'être qui lui estspécifique.

Or il existe deux types d'être que sont l'étendue, c'est à dire l'espace et la pensée.

Par son corpsl'homme appartient à l'étendue, mais sa conscience le relie à la pensée.

Le problème de ces fragments est donc :faut-il définir l'homme par son rapport à l'étendue ou à la pensée ? Dans une première partie, de la ligne 1 à la ligne6, nous étudierons la célèbre métaphore du roseau pensant qui met en scène cette ambiguïté constitutive àl'homme en nous interrogeant sur son ordre spécifique.

Puis, dans une deuxième partie qui va de la ligne 6 à la fin denotre texte, nous examinerons la réponse de Pascal : toute notre dignité consiste en la pensée. I Le Roseau pensant : ambiguïté de la condition humaine _ La question « qu'est-ce que l'homme ? » ne peut recevoir de réponse en elle-même.

Définir l'homme consiste àtrouver sa place au sein de la nature : l'homme est-il une partie de la nature ? En effet, « l'homme n'est qu'unroseau, le plus faible de la nature », c'est à dire la plante la plus fragile au sein de la nature.

Pascal reprend ici lafable 22 du livre I des Fables de la Fontaine où le Chêne raille la fragilité du roseau avant d'être lui-même déraciné par la force du vent.

Dans un premier temps, il convient de prendre en compte ce qu'est un roseau : c'est unesimple brindille que le vent mène à son gré, et qu'il force à s'abaisser devant tous les autres êtres de la nature.

Onpourrait dire que le roseau se trouve au degré le plus bas dans la hiérarchie de la nature.

Ainsi si affirmer que l'êtrede l'homme se réduit au roseau, c'est le situer au plus bas degré sur l'échelle des êtres naturels.

Néanmoins, siPascal ne développe pas tout de suite, il nuance immédiatement cette faiblesse superlative « mais c'est un roseaupensant ».

La pensée est un attribut du roseau qu'est l'homme ; mais en quoi la pensée compense t-elle la faiblessede l'homme ? _ La faiblesse de l'homme face à la nature se révèle dans son incapacité de résister à ses forces.

En tant queroseau, la moindre cause de la nature suffit à le détruire « une vapeur, une goutte d'eau suffit pour le tuer ».. »

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