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Le progrès technique est-il réellement un progrès pour l'humanité?

Publié le 15/05/2020

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« Il s'agit de se demander si le progrès de l'humanité se mesure au progrès technique.

Le progrès technique ne peut-ilpas aussi conduire à davantage d'atrocités parfois.

Pensez au fait que les périodes de guerres sont de grandsmoments de développement de la technique.

Vous pouvez alors dans ces conditions constater que cela ne se faitpas nécessairement dans le but d'un progrès de l'humanité. [Les progrès de la technique permettent aux hommes de vivre mieux.

La technique a permis à l'hommed'améliorer infiniment les conditions matérielles de son existence et d'aller toujours plus loin dans la conquête de la nature.] Le marteau, comme la technique, n'a aucun pouvoir en soiEnvahis par les outils et les machines, nous attribuons à la technique des pouvoirs qu'elle n'a pas.

Le marteaun'a aucun pouvoir tant qu'il n'est pas manié par un homme, et la question qui nous occupe revient donc àposer cette interrogation: utilisé pour planter un clou et construire une maison ou, au contraire, pour tapersur la tête de mon voisin, le marteau est-il toujours un progrès ? La réponse semble évidente... La technique est un moyen de maîtriser la natureDepuis le XVI ième siècle, les hommes entendent conquérir la nature grâce aux nouvelles inventionstechniques.

Ce projet est résumé par Descartes, lorsqu'il plaide en faveur d'une science pratique, qui permetteà l'homme de se rendre «maître et possesseur de la nature». Dans la sixième partie du « Discours de la méthode » (1637), Descartesmet au jour un projet dont nous sommes les héritiers.

Il s'agit depromouvoir une nouvelle conception de la science, de la technique etde leurs rapports, apte à nous rendre « comme maître et possesseursde la nature ».

Descartes n'inaugure pas seulement l'ère du mécanisme,mais aussi celle du machinisme, de la domination technicienne dumonde.Si Descartes marque une étape essentielle dans l'histoire de laphilosophie, c'est qu'il rompt de façon radicale et essentielle avec sacompréhension antérieure.

Dans le « Discours de la méthode »,Descartes polémique avec la philosophie de son temps et des sièclespassés : la scolastique, que l'on peut définir comme une réappropriationchrétienne de la doctrine d'Aristote.Plus précisément, il s'agit dans notre passage de substituer « à laphilosophie spéculative qu'on enseigne dans les écoles » une «philosophie pratique ».

La philosophie spéculative désigne lascolastique, qui fait prédominer la contemplation sur l'action, le voir surl'agir.

Aristote et la tradition grecque faisaient de la science uneactivité libre et désintéressée, n'ayant d'autre but que de comprendrele monde, d'en admirer la beauté.

La vie active est conçue commecoupée de la vie spéculative, seule digne non seulement des hommes,mais des dieux. Descartes subvertit la tradition.

D'une part, il cherche des « connaissances qui soient fort utiles à la vie »,d'autre part la science cartésienne ne contemple plus les choses de la nature, mais construit des objets deconnaissance.

Avec le cartésianisme, un idéal d'action, de maîtrise s'introduit au coeur même de l'activité deconnaître.La science antique & la philosophie chrétienne étaient désintéressées ; Descartes veut, lui, une « philosophiepratique ».

« Ce qui n'est pas seulement à désirer pour l'invention d'une infinité d'artifices qui feraient qu'onjouirait sans aucune peine des fruits de la terre et de toutes les commodités qui s'y trouvent, maisprincipalement aussi pour la conservation de la santé [...] »La nature ne se contemple plus, elle se domine.

Elle ne chante plus les louanges de Dieu, elle est offerte àl'homme pour qu'il l'exploite et s'en rende « comme maître & possesseur ».Or, non seulement la compréhension de la science se voit transformée, mais dans un même mouvement, cellede la technique.

Si la science peut devenir pratique (et non plus seulement spéculative), c'est qu'elle peuts'appliquer dans une technique.

La technique n'est plus un art, un savoir-faire, une routine, elle devient unescience appliquée.D'une part, il s'agit de connaître les éléments « aussi distinctement que nous connaissons les métiers de nosartisans ».

Puis « de les employer de même façon à tous les usages auxquels ils sont propres ».

Il n'est pas. »

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