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Le progrès des sciences et des techniques est-il le garant d'un monde meilleur?

Publié le 15/05/2020

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« Discussion :La question semble s'en référer à une opinion commune : les hommes, par le développement des techniques et lamaîtrise du monde par le savoir, ont franchi des étapes considérables, passant d'une vie primitive à une viedéveloppée.

Cependant, cette évidence n'en est pas nécessairement une, et les travaux des ethnologues obligent àregarder avec plus de circonspection cette évolution.

Suggestion de plan :Première partie : Distinction entre science et technique « Historiquement, la technique a précédé la science, l'homme primitif a connu des techniques.

» Jacques Ellul, LaTechnique ou l'Enjeu du siècle, 1954.

Les premières avancées techniques sont le fruit d'essais répétés qui n'ont pasla raison de leur efficience : « L'inventeur de l'arc n'avait aucune idée de la pesanteur, ni de la trajectoire.

Celaconduit à juger que la technique, quoique réglée sur l'expérience, et fidèlement transmise de maître en apprenti, n'apas conduit toute seule à la science.

» Alain, Propos du 28 février 1931 .

La technique primitive n'a donc édicté aucune loi, n'a obéi à aucun système de type mathématique.

Cependant, on ne peut pas écarter que leperfectionnement progressif dans la construction, la chasse, la mise en valeur agricole ne soient l'expression d'uneforce qui tente de dépasser le caractère immédiat des circonstances : "On a fait l'arc, le treuil et la voile sans savoir assez ce qu'on faisait.

[...] On a souvent remarqué que nos lointains ancêtres avaient une technique fort avancéeavec des idées d'enfants.

Nos descendants diront à peu près la même chose de nous [...] ; mais, en nous commeen eux, il y a toujours une point de puissance qui est en avance sur le savoir.", Alain, La technique contre l'esprit , 3 novembre 1932, in Propos.

La répétition des mêmes observations conduit à la règle, les sciences se développentcomme la systématisation de ce qui n'a d'abord été que suggestion, proposition. On peut entendre par le mot science une idée générale, celle de tout savoirde quelque espèce qu'il soit, ou entendre science au sens restreint deconnaissance objective reposant sur la loi et validée par l'expérience : " Onvoit clairement pourquoi l'arithmétique et la géométrie sont beaucoup pluscertaines que les autres sciences : c'est que seules elles traitent d'un objetassez pur et simple pour n'admettre absolument rien que l'expérience aitrendu incertain, et qu'elles consistent tout entières en une suite deconséquences déduites par raisonnement.

" Descartes, Règles pour la direction de l'esprit. En principe, l'activité scientifique et l'activité technique peuvent être distinguées.

Tandis que la science se présente comme la découverteprogressive des relations objectives qui existent dans le réel, on peutentendre par technique, au sens large, un « ensemble de procédés bien définis destinés à produire certains résultats jugés utiles » ( Lalande ).

La science, dans sa poursuite de l'objet réel, veut éliminer nos goûtssubjectifs, nos préférences individuelles.

La technique au contraire se met au service de nos besoins, de nos désirs, de toutes les aspirations subjectives dont la science préciséments'efforce de faire abstraction.

La technique est « un effort pour produire ce qui doit être, ce qu'on souhaite qui soit » (Albert Bayer in « La morale de la science ») – et qui n'est pas ; la science est un effort pour connaître, pour expliquer ce qui est. Deuxième partie : Technique et science comme formes de la domination Le rapport à la technique suppose un rapport à la nature qui n'est fait ni de passivité, ni de soumission : « Ce n'estpas seulement son utilisation, c'est bien la technique elle-même qui est déjà domination (sur la nature et sur leshommes), une domination méthodique, scientifique, calculée et calculante.

» Marcuse, Culture et Société , 1965. Cette domination introduit en outre une hiérarchie très forte entre les groupes sociaux ; sont renvoyés à leur« primitivité » des sociétés qui ne reposent nullement sur la maîtrise technique.

Claude Lévi-Strauss insiste sur cequ'un tel jugement comporte de présupposés liés à la conviction que progrès et développement de la compétencesont synonymes.

« II semble que la diversité des cultures soit rarement apparue aux hommes pour ce qu'elle est :. »

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