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Le Père Goriot (1835), texte 2 : « Discours de Mme de Beauséant à Rastignac »

Publié le 18/05/2020

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« ------------------------------------------------- Le Père Goriot (1835), texte 2 : « Discours de Mme de Beauséant à Rastignac » Introduction La plupart des romans réalistes du XIXème siècle se présentent comme des romans d’éducation (encore appelés romans d’apprentissage ou d’initiation) qui se définissent comme l’apprentissage du personnage principal, apprentissage tant social que sentimental et psychologique.

Le Père Goriot, publié en 1835 par Balzac est le type même du roman d’apprentissage.

Il s’inscrit dans la gigantesque fresque romanesque de Balzac intitulée La Comédie Humaine (partie « Etudes de mœurs », section « Scènes de la vie privée »).

Dans ce roman, le lecteur suit en parallèle la lente et tragique déchéance du héros éponyme, ruiné par ses deux filles, et l’ascension sociale d’Eugène de Rastignac, jeune provincial ambitieux, venu à Paris pour suivre des études de droit.

On peut également y voir un tableau extrêmement sombre de la société parisienne en 1819 (Restauration).

Ce passage, extrait de la 1ère partie du roman est un moment -clé dans l’itinéraire d’apprentissage de Rastignac.

En effet, Mme de Beauséant, la cousine de Rastignac, joue le rôle d’initiatrice et lui fait une description peu engageante du monde.

Comment les conseils de Mme de Beauséant définissent-ils à la fois une vision pessimiste de la société et les moyens qui permettent de s’y faire une place et de s’y maintenir ? Le passage, entièrement au style direct, présente la narratrice comme une femme d’expérience prodiguant ses conseils à un jeune homme inexpérimenté (I).

Celle -ci révèle une image dépréciative de l’humanité et de la société (II) et livre à son cousin les instruments de la réussite sociale (III). I Une initiatrice expérimentée et amère Parce qu’elle se trouve dans une situation qui lui laisse penser qu’elle va être prise pour cible des cruautés de son entourage social, Mme de Beauséant en vient à analyser les comportements sociaux.

La présence de Rastignac la conduit à prodiguer des conseils qui soulignent son expérience.

Ils sont formulés comme de véritables commandements. 1) Une femme d’expérience Plusieurs formulations soulignent cette situation privilégiée.

On note l’emploi du présent de vérité générale (l.1-3) et l’insistance sur des relations de cause à effet présentées comme habituelles (« aussitôt qu’ » l.1, « toujours » l.2). Elle montre par là une expérience de l’observation du monde et une capacité à déduire des phénomènes dont elle sait le déroulement prévisible.

Cette connaissance du monde est confirmée par des affirmations catégoriques (« maintenant je sais tout » l.9) et par une certaine manière d’envisager des hypothèses multiples auxquelles elle apporte des réponses assurées.

Métaphore du monde comme un livre l.8 dont elle a percé tous les mystères, interprété le sens, compris tous les éléments.

Plus rien ne lui est « inconnu » (l.8). 2) Des situations diversifiées Les hypothèses sont soulignées par la récurrence d’une structure conditionnelle (« si vous n’avez pas… » l.11, « mais si vous avez… » l.12, « si jamais vous aimiez… » l.14).

Cette manière d’envisager différentes possibilités est révélatrice d’une réelle habitude du monde et des comportements sociaux.

Il faut aussi noter l’ensemble des recommandations catégoriques qu’elle assène au naïf Rastignac. 3) Des recommandations catégoriques Elles sont nombreuses, toutes exprimées soit au futur soit à l’impératif.

Celui -ci, sous forme d’ordre ou de défense, (« traitez » l.6, « frappez » l.9, « n’acceptez » l.10, « cachez » l.12, « ne le livrez pas » l.14) laisse peu de choix.

Il précise la conduite à tenir et présente les actes à accomplir comme liés à une question de vie ou de mort.

Ces formules injonctives sont rendues plus solennelles encore par des parallélismes (« plus froidement (…) irez » l.9 /. »

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