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Le massacre de TulleLes derniers soubresauts du monstre.

Publié le 17/05/2020

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« 1 / 2 Le massacre de Tulle Les derniers soubresauts du monstre 9 juin 1944 A Tulle, dans la manufacture où les Allemands les ont enfermés, un des pri­ sonniers s'adresse à l'abbé Espinasse: «Est-ce qu'on sera fusillés, au moins?» Comment le brave aumônier du lycée pourrait-il décrire à ces jeunes hommes, dont certains sont ses élèves et n'ont pas 20 ans, le supplice humiliant qui les attend.

«Ce sera très rapide», se borne­ t-il à répondre.

Le 3 juin 1944, le «Comité de Libéra­ tion nationale» prend le nom de «gou­ vernement provisoire de la République française»; le surlendemain, Rome est libéré; le 6 juin a lieu le débarquement allié.

Les Allemands sont aux abois; mais, avant de se replier, puis de capitu­ ler, ils trouvent encore le temps de mul­ tiplier les atrocités, parfois avec la com­ plicité de Vichy et de ses miliciens.

Aux «exécutions» de Frayssinet (25 mars), d'Ascq et de Sièges (avril), d'Annecy (mai), succèdent les massacres de Tulle (9 juin), d'Oradour-sur-Glane (10 juin), du bois de Boulogne (16 août).

Les 7 et 8 juin, les maquis de la Corrèze ont attaqué la division «das Reich» du général Heinz Lammerding, faisant 40 morts.

Le 9, Lammerding annonce: «La garnison allemande a été lâchement attaquée...

Cent vingt maquisards et complices seront pendus et jetés au fleu­ ve.» On rafle des milliers d'hommes, mais on n'en retient finalement que quel­ ques centaines.

Aucun d'eux ne sait ce qui l'attend.

La proclamation n'a pas encore été lue et personne n'a quoi que ce soit à se repro­ cher.

Souvent, les soldats ont été cour­ tois, laissant entendre aux parents des personnes arrêtées que la mesure serait de courte durée; et puis, c'est le «tri»: pourquoi celui-ci plutôt que celui-là? pourquoi ce père de famille nombreuse, dont la femme est enceinte? ce jeune homme de moins de 18 ans? cet infir­ me? ces deux Nord-Africains? cet homme placé dans la «deuxième file», simplement parce qu'il porte une cicatri­ ce? ce Tullois que la maladie retient au lit? Le premier groupe de dix aperçoit main­ tenant les cordes suspendues au balcon.

Les neuf groupes suivants verront les suppliciés précédents encore suspendus dans le vide.

La plupart des victimes meurent bravement; certains, naturelle­ ment, cherchent à s'échapper: ils tom­ bent sous les balles des mitrailleuses.

Seules vingt personnes échappent à la mort, grâce à l'intercession de l'abbé Espinasse, ou simplement parce que les Allemands n'ont pas pris la peine de compter leurs victimes.

Le général Lammerding est mort dans son lit en 1971.

En effet, sa division fai­ sant partie des Waffen-SS, c'est-à-dire de l'armée, il pouvait prétendre, comme n'importe quel officier, qu'il n'a fait qu'exécuter les ordres reçus; d'autre part, c'est en tant qu'organisation, et non dans la personne de ses membres, que la SS a été condamnée par le tribunal international de Nuremberg. 2 / 2. »

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