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Le massacre de la rue TransnonainUne répression aveugle.

Publié le 17/05/2020

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« 1 / 2 Le massacre de la rue Transnonain Une répression aveugle Le climat des premiers mois de 1834 laisse présager une explosion révolution­ naire.

Des liens de plus en plus serrés se tissent entre le mouvement ouvrier nais­ sant et le parti républicain.

La bourgeoi­ sie au pouvoir redoute ces forces nou­ velles: le gouvernement dépose un projet de loi interdisant les associations divi­ sées en sections, dont la puissante Socié­ té des droits de l'homme est le type.

L'opposition réagit vivement: «Envahir la place publique est la sauvegarde la plus précieuse du droit d'association», lit-on dans le journal La Tribune en mars 1834.

Le 9 avril, une manifesta­ tion de protestation organisée à Lyon tourne à l'insurrection; celle-ci est dure­ ment réprimée par la troupe, mais le mouvement a gagné d'autres villes de province.

La nouvelle de ces émeutes alarme le pouvoir; à titre préventif, on arrête 150 membres de la Société des droits de l'homme; le journal La Tribu­ ne est suspendu.

Privés de leurs chefs, les républicains parisiens sont désorien­ tés; des nouvelles contradictoires les abusent.

Le dimanche 13 avril, quelques centaines d'entre eux élèvent des barri­ cades dans le centre de la capitale.

Mais Thiers, ministre de l'Intérieur, tient soli­ dement Paris grâce aux 40000 hommes de Bugeaud et à la garde nationale.

Le soir même, les troupes attaquent et cer­ taines barricades sont enlevées.

Mais l'armée hésite à s'engager de nuit dans les petites ruelles; l'offensive reprend à l'aube; les derniers foyers de résistance sont balayés.

C'est alors que des coups 14 avril1834 de feu tirés du soupirail du N° 12 de la rue Transnonain achèvent un officier blessé; furieux, les soldats investissent la maison, occupée par de paisibles bour­ geois, et massacrent sans distinction femmes, enfants et vieillards.

Ce carnage émeut fortement l'opinion.

Daumier le flétrit dans une lithographie devenue célèbre.

On en rend respon­ sable Bugeaud, surnommé «le bourreau de Transnonain».

Cet excès n'embarras­ se guère le gouvernement qui exploite les craintes suscitées par le spectre de la Révolution.

Dès le 15 avril, la Chambre vote 14 millions de crédits pour mainte­ nir les effectifs de l'armée à 360000 hommes; elle adopte une loi condam­nant les détenteurs d'armes, et la Cham­ bre des pairs est transformée en Cour de justice.

La répression est féroce: l'opposi­ tion républicaine est matée et décapitée par le procès de ses dirigeants.

Le régi­ me semble désormais fermement assis, mais il a définitivement déçu les espoirs de 1830.

lllustration: Le massacre de la rue Transnonain, par Daumier Doc.

Bibliothèque nationale, Paris/Photo Giraudon, Paris © 1980, Edite-Service S.A., Genève Imprimé en Italie A 16 305 26~7 2 / 2. »

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