Le futurisme

« \HDLN0000100033 \BOLD0003400229 \LINK0312403132PE_0701t Le futurisme et le monde moderne Le Manifeste des peintres futuristes, publié en Italie en février 1910, s’insurge contre les formes artistiques du passé et met en avant la violence, la dynamique et le rythme de l’époque moderne. La publication du Manifeste technique de la littérature futuriste par Filippo Tommaso Marinetti - qui paraît le 20 février 1909 en première page du journal parisien Le Figaro - constitue le point de départ du futurisme.

Marinetti réclame un art nouveau et une rupture avec toutes les formes de style et de réflexion du passé. De nombreuses publications suivent ce premier manifeste futuriste, dans lesquelles Marinetti et ses adeptes cernent de plus près le mouvement.

En ce qui concerne la littérrature, Marinetti propose une «liberté des mots», en renonçant à la ponctuation, aux adverbes et aux adjectifs, et en utilisant, à leur place, des conjonctions et des symboles mathématiques.

En architecture, Antonio Sant’Elia conçoit la ville comme une structure complexe et tridimensionnelle, traversée d’éléments en mouvement continu.

Les bâtiments sont en béton, en acier et en verre, emboîtés les uns dans les autres.

Ces conceptions futuristes de la ville sont devenues réalité dans les métropoles américaines du milieu des années 20.

Francesco Balilla Pratella et Luigi Russolo conçoivent quant à eux une musique futuriste.

Russolo invente des instruments sur lesquels il restitue les bruits de l’environnement moderne ; ses concerts de «bruitisme» intègrent les bruits de la vie quotidienne, mais recueillent les sifflements et les cris de désapprobation du public.

Anton Giulio Bragaglia, quant à lui, défend le cinéma et la photographie. Le futurisme s’exprime aussi sur la scène politique: il existe un manifeste de la femme futuriste et un programme politique futuriste. Les idées de Marinetti trouvent leur expression la plus claire en sculpture où elles laissent l’impression la plus durable. En 1910, Giacomo Balla, Umberto Boccioni, Carlo Carrà et Russolo signent deux manifestes de peinture futuriste.

Leurs expositions à Milan (avril 1911), Paris (février 1912) et Rome (février et avril 1914) rencontrent un accueil favorable.

En 1912, le tableau de Balla, Dynamique d’un chien en laisse, suscite un intérêt particulier : il essaie de saisir les différentes phases du mouvement simultanément.

Dans son tableau Jeune fille courant sur un balcon (1912), il détache les membres dans un rythme coloré en petites taches superposées.

Il choisit sciemment des couleurs transparentes, si bien qu’un mélange naît du personnage et de l’environnement.

Cela correspond à la recherche d’une synthèse du temps, du lieu, de la forme et de la couleur.

Ce sont les mêmes moyens stylistiques qui caractérisent aussi la fameuse toile de Boccioni La rue entre par la fenêtre. Dans son manifeste de 1909, Marinetti accorde dix ans aux futuristes pour réaliser leur programme, avant d’être écartés de la scène par de plus jeunes artistes.

Pourtant, à peine six 1. »