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Le fils de Zeller

Publié le 05/03/2024

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« Le fils, Zeller,2018 Introduction [Auteur] : Florian Zeller est l’un des dramaturges contemporains français les plus joués dans le monde.

S'il s'est d'abord fait connaître pour ses romans, Florian Zeller est rapidement devenu un auteur de théâtre reconnu.

Il a écrit une trilogie sur la famille : La Mère en 2010 puis c’est avec Le Père en 2012 que le dramaturge connaît la consécration.

Et enfin Le Fils en 2018. [Œuvre] : Nicolas, 17 ans, est en pleine dérive.

Fils d’un couple divorcé, sa mère est dépassée par la situation et demande à son père, remarié depuis peu et père d’un nouveau-né, d’intervenir.

Celui-ci accepte de prendre Nicolas avec lui et va tout faire pour tenter de le sortir de la dépression qu’il traverse et le sauver. [Extrait] : Ici la scène 12 dans cette œuvre qui en contient 17, Pierre est furieux car il a découvert que Nicolas lui a menti et qu’il n’a pas repris le chemin du lycée.

C’est une scène assez violente qui montre l’agacement du père envers son fils et fait éclater la haine du fils envers son père. Nous allons procéder à la lecture du texte Problématique Nous nous poserons la question suivante : En quoi l'impulsivité et l'incompréhension de Pierre empêche-t-elle la relation qu'il souhaite créer avec Nicolas ? Plan de lecture linéaire Pour répondre à cette question nous nous appuierons sur les mouvements du texte.

Dans un premier mouvement allant de la ligne 1 à la ligne 25, Pierre cherche des explications puis un deuxième mouvement de la ligne 26 à la ligne 36, Pierre s'emporte dans une confrontation physique et verbale. Analyse linéaire I. Pierre cherche des explications Tout d'abord nous observons l'impulsivité de Pierre à travers un enchaînement de questions très brutales qu'il pose à Nicolas : « À quoi tu joues, Nicolas, ? qu'est-ce que tu cherches ? ». Il évoque alors son passé douloureux en se mettant déjà en opposition à son fils comme le montre la mise en emphase du « moi, à ton âge » et les « je » afin de se comparer à son fils au même âge. Il énumère une accumulation d'évènements pathétiques qu'il a vécu « ma mère était malade, je ne voyais plus mon père, j'avais des problèmes d'argent ».

« mais je me battais » qui est répété, est mis en relief par la conjonction de coordination « mais » qui lui permet encore de s’opposer à Nicolas.

Il s'appuie sur son expérience personnelle pour dénigrer les douleurs réelles de son fils. Il continue ensuite une série de questions brutales qui semblent aussi vouloir rabaisser Nicolas comme le montre la mise en emphase « à toi » qui permet de l’opposer à « contrairement à moi » et l’allitération en « t » dans « qu'est-ce qui était arrivé, à toi ? » et l'adverbe d'intensité « si » qui amplifie l'adjectif péjoratif déjà très fort « dramatique » : « qu'est-ce qu'il y a eu de si dramatique dans ta vie ? » : la dévalorisation de l'événement « si dramatique » traduit bien la méconnaissance du père au sujet de la dépression et l'hyperbole « tout le monde » dans la phrase négative « pour que tu ne puisses plus aller en cours comme tout le monde ? » dévalorise encore plus Nicolas. Ces questions montrent ainsi l'impulsivité et l’incompréhension de Pierre.

Mais de lui-même, il se met plusieurs fois en opposition à son fils.

Il attend des réponses de son fils qui ne viennent pas et ça l’agace encore plus, comme le prouve les deux phrases exclamatives « réponds moi ! » et la didascalie « un temps » qui est répétée. Le fils, Zeller,2018 Nicolas répond alors à son père par une phrase négative brève « Je n’y arrive pas » qui n'apporte pas de réponse concrète mais montre une souffrance et sa difficulté de communication. Son père tourne cette phrase en interrogations « Tu n'y arrives pas ? » « Tu n’arrives pas à quoi ? » qui témoigne de son incompréhension et de sa brutalité.

Puis son impulsivité est remarquée par les questions-réponses qu’il apporte « à te lever le matin ? à te concentrer ? à faire des efforts ? ».

Cette énumération donne une image de flemmard, une image péjorative de Nicolas. Puis la réponse de Nicolas est choquante « à vivre » qu’il répète pour montrer l’insistance.

On le sent déprimé et il porte un ton accusateur à son père appuyé par la.... »

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