Le doute
Publié le 22/05/2020
Extrait du document
«
Le doute estil un échec de la raison ?
Introduction
En première analyse, on parle d’échec lorsqu’un but est poursuivi mais manqué, non atteint, pour
quelque raison que ce soit.
Parmi les buts de la raison, on peut évoquer la distinction du vrai et du faux, les jugements corrects,
l’établissement de liens entre les raisonnements, la compréhension, la connaissance, etc.
Dès, lors, le doute serait un échec dans la poursuite de ces buts.
Arrivant à douter, l’homme raterait la
connaissance, il manquerait l’accès aux raisonnements droits et assurés.
En doutant, l’homme
hésiterait, il suspendrait son jugement et, par là-même, manquerait la cible de la raison.
Ainsi la raison
n’atteindrait-elle pas ses objectifs dans le doute.
En ce sens, il semble bel et bien que le doute
constitue un échec de la raison.
Mais devons-nous bannir le doute ? Cela reviendrait à accepter les idées sans esprit critique.
Ne peut-
on pas au contraire instituer le doute comme un élément essentiel dans l’accès à la connaissance et
comme un moteur intrinsèque à la raison ? Bref, le doute est apparu comme un échec de la raison,
mais il semble, en même temps, impossible de l’éliminer.
La position sceptique ou le doute comme demi-échec
En ce qui concerne la connaissance sensible, l’homme doit reconnaître l’imperfection de ses sens :
mirage dans le désert, expérience du bâton brisé de Descartes, etc.
Les sens nous trompent.
Dés
lors, l’incertitude caractérise les conclusions que pourrait tirer la raison des sens.
De même, on est
contraint de reconnaître que les opinions à travers le monde sont en contradictions, s’opposent les
unes aux autres.
« Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà » comme l’exprimant Pascal dans ses
Pensées.
Que ce soit en s’appuyant sur l’imperfection de nos sens ou en soulignant la contradiction
des opinions, le doute semble s’imposer dans notre saisie du monde et dans l’accès à la
connaissance.
Outre ces raisons externes, on peut également avancer une raison interne pour être conduit au doute
dans l’accès à la connaissance.
En effet, la vérité d’une conclusion dépend des prémisses.
Mais
chaque prémisses repose elle-même sur une démonstration, et ce, à l’infini : « Prouve ta preuve ».
Et
si l’on admet des vérités premières, quelles sont les fondements rationnels de celles-ci : pourquoi
s’arrêter à ces fondations et ne pas continuer à l’infini ?
Bref, le doute semble bel et bien un défaut de la raison elle-même dans sa quête de la connaissance
et de la vérité.
La raison échoue : comment ne pas douter ? Comment ne pas tomber dans le.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- philo doute: « peut-on douter de tout ? »
- Le plus grand défaut du Moyen Age dans le domaine de la pensée, ce fut sans doute qu'il s'écarta constamment du texte, à un tel point qu'on ne connaissait plus de la Bible ou d'Aristote que les commentaires des commentaires qu'on en avait faits. C'est en cela que c'est véritablement le Moyen Age de la pensée, puisqu'il s'agissait alors d'une pensée sans objet, dangereusement indépendante et soumise par là à certaines idées de l'esprit tout à fait arbitraires.
- « Après le rare bonheur de trouver une compagne qui nous soit bien assortie, l'état le moins malheureux de la vie est sans doute de vivre seul. »
- Le doute est-il une force ou une faiblesse ?
- commentaire de texte Descartes - les méditations métaphysiques: En quoi peut-on voir dans ce texte que Descartes doute de tout ?