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Le dormeur du val Rimbaud

Publié le 12/10/2025

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« Auteur : Arthur Rimbaud LE DORMEUR DU VAL Date : 1870 Recueil : Les Cahiers de Douai Parcours : émancipation créatrice INTRODUCTION ◦ En juillet 1870, le poète Arthur Rimbaud, 16 ans, se voit confronté aux violences de la guerre Franco-Prussienne qui fait alors rage en Europe. Dans les Cahiers de Douai, recueil de 22 poèmes qu’il rédige cette même année, le jeune homme compose une de ses œuvres les plus célèbres : « Le Dormeur du Val ». ◦ Ce poème révèle avec simplicité et force les horreurs du conflit, en décrivant un soldat endormi dans une nature enchanteresse pour mieux choquer le lecteur avec la chute : l’homme est en fait mort.

Par cet esprit de contestation de la guerre, l’œuvre s’inscrit dans le parcours « émancipation créatrice ». PROBLEMATIQUE Comment ce sonnet permet-il de dénoncer la guerre ? PARTIES Le plan suit les strophes du sonnet 1.

Un cadre idyllique 2.

Le soldat endormi 3.

Un sommeil de plus en plus ambigu 4.

Le concetto C’est un trou de verdure où chante une rivière, Accrochant follement aux herbes des haillons D’argent ; où le soleil, de la montagne fière, Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons. Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue, Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu, Dort ; il est étendu dans l’herbe, sous la nue, Pâle dans son lit vert où la lumière pleut. Les pieds dans les glaïeuls, il dort.

Souriant comme Sourirait un enfant malade, il fait un somme : Nature, berce-le chaudement : il a froid. Les parfums ne font pas frissonner sa narine ; Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine, Tranquille.

Il a deux trous rouges au côté droit. PARTIE 1 Rimbaud attire l’attention du lecteur sur une nature enchanteresse Présentatif → révèle une volonté de description picturale → la description s’adresse à l’imaginaire du lecteur Champ lexical de la nature (« herbes », « mousse »…) → dévoile un environnement luxuriant, vert, la nature est omniprésente C’EST UN TROU DE VERDURE OÙ CHANTE UNE RIVIÈRE, → le bruit est harmonieux et renforce le cadre paisible Personnification (+ « montagne fière ») → montre une surabondance de vie et d’énergie dans cette nature Rejet → la versification met en valeur les éléments lumineux (+ « soleil », « rayons »…) pour attirer l’attention du lecteur qui est ébloui Présence des éléments → eau : rivière → feu : soleil → terre : herbes → cette nature est idyllique car elle est complète et abondante ACCROCHANT FOLLEMENT AUX HERBES DES HAILLONS D’ARGENT ; OÙ LE SOLEIL, DE LA MONTAGNE FIÈRE, LUIT : C’EST UN PETIT VAL QUI MOUSSE DE RAYONS. PARTIE 2 Cette première strophe ne laisse donc pas supposer le caractère engagé du poème.

Rimbaud paufine ensuite son tableau en décrivant un personnage endormi Opposition → l’irruption d’un « soldat » contraste fortement avec le cadre luxuriant évoqué précédemment et introduit dans ce poème le thème de la guerre Champ lexical du sommeil (+ « dort », « lit », « étendu ») → impression de quiétude qui se dégage de la strophe grâce à l’abandon physique du soldat dans la nature UN SOLDAT JEUNE, BOUCHE OUVERTE, TÊTE NUE, ET LA NUQUE BAIGNANT DANS LE FRAIS CRESSON BLEU, Déterminant indéfini → ne nomme pas le soldat, ce peut être n’importe qui → portée universelle → abandon physique qui néanmoins traduit une certaine vulnérabilité (tête nue sans protection..) Rejet.... »

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