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Le diplôme protège-t-il du chômage ? - Dissertation de Sciences Économiques et Sociales

Publié le 17/05/2020

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« Le diplôme protège-t-il du chômage ? - Dissertation de Sciences Économiques et Sociales - Niveau 2nde. Ces dernières années, l'évolution alarmante en France du nombre de chômeurs, plus particulièrement chez les jeunes diplômés, est au centre des débats.

Beaucoup sedemandent quelle est la place du diplôme dans le cursus d'une bonne intégration professionnelle.

La population active, qui regroupe la population active ayant unemploi et les chômeurs, rencontre plus ou moins de difficultés à trouver un emploi, qu'elle possède une qualification de ce type ou non.

Nous discuterons del'affirmation que le diplôme constitue toujours un véritable rempart contre le chômage.

Nous verrons que celui-ci est encore un facteur favorable à l'insertionprofessionnelle, mais que cependant, d'autres facteurs intervenant à plusieurs niveaux sont propices au chômage. ****** Avant tout, le diplôme favorise indéniablement l'intégration sur le marché de l'emploi.

Le capital humain permet d'en faire l'acquisition et des différences sont notéesdès la fin des études chez les jeunes en fonction du niveau de qualification.

L'ensemble de la population active a un taux de chômage réparti aussi en fonction dudiplôme puisque la demande d'emploi qualifié ne fait qu'augmenter dans tous les secteurs.Premièrement, le capital humain est l'ensemble des savoirs et savoir-faire qui permettent à un individu d'être plus productif.

Les élèves et leur famille ont biencompris l'enjeu que représente l'école dans la possibilité non seulement d'obtenir un emploi, mais aussi d'atteindre une certaine position sociale.

L'investissement dansdu capital humain a donc une importance majeure : les dépenses en formation et éducation génèrent un coût financier non négligeable (financer les études) etpsychologique (on renonce aux loisirs lorsqu'on apprend sa leçon), mais aussi un rendement économique futur (salaire obtenu plus tard), à condition que le revenusoit supérieur au coût initial.

La réussite socioprofessionnelle se traduit donc par un engagement et une prise d'initiatives afin d'obtenir un diplôme et un niveau élevéde l'emploi.Par conséquent, la répartition du chômage chez les jeunes diplômés varie en fonction du niveau d'études et du diplôme plus ou moins élevé.

Un recensement de lasituation des jeunes en 2007 ayant terminé leurs études en 2004 démontre tout d'abord que sur les 123.000 jeunes non diplômés, 31 % doivent faire face auchômage.

Ce taux de chômage est nettement moins important chez les jeunes possédant un diplôme, quel qu'il soit.

Cependant, nous pouvons remarquer de grosécarts parmi ces derniers.

En effet, 21 % des 58.000 titulaires d'un CAP ou BEP du tertiaire sont sans emploi, contre 4 % des 22.000 sortants d'écoles d'ingénieurs.La possession d'un diplôme, qui plus est élevé, permet donc une insertion professionnelle plus facile pour les jeunes.D'autre part, le taux de chômage diffère selon les diplômes au sein de l'ensemble de la population active.

Une étude de l'Insee faite en 2009 estime à 9.1 % le taux dechômage.

14.9 % des actifs non diplômés ou titulaires d'un certificat d'études primaires sont chômeurs.

Ce taux diminue plus le diplôme est élevé : en effet, il n'y aplus que 8.6 % de personnes au chômage parmi les titulaires du baccalauréat, et 5.7 % parmi les titulaires d'un diplôme supérieur au bac +2.

Posséder un diplômereprésente à priori une meilleure garantie pour accéder à un emploi.

Un diplôme élevé permet donc en général de trouver un emploi bien rémunéré plus facilementqu'un diplôme de qualification largement inférieure.Enfin, des emplois disparaissent et des emplois se créent tous les ans en France.

Le plus souvent, les créations sont supérieures aux destructions et donc l'emploiglobal augmente.

Depuis les années 1980, l'emploi qualifié n'a cessé de croître ; par exemple, la part des cadres supérieurs en France a doublé (16 % des actifs), alorsque celle des ouvriers est passée de 30 % à 22 %.

Ainsi, le niveau moyen de formation a fortement augmenté : aujourd'hui, de moins en moins de jeunes sortent dusystème scolaire sans qualification, et les deux tiers d'une génération obtiennent le niveau du baccalauréat (contre 5 % en 1950).

Il est donc rationnel de poursuivredes études en vue de l'obtention d'un diplôme.En définitive, la possession d'un diplôme prouvant une qualification élevée nécessite un investissement afin de s'intégrer au mieux sur le marché de l'emploi.

Lediplôme est donc avantageux quant à l'insertion professionnelle puisque la qualification professionnelle augmente.

Les statistiques démontrent avec justesse cette idéepuisque le plus grand taux de chômage touche les non-diplômés ou les personnes peu qualifiées. ****** Avoir un bon diplôme est devenu presque indispensable pour trouver un travail.

Néanmoins, ceci ne permet pas une protection à part entière contre le chômage.D'autres facteurs entrent en compte et certains sont défavorables à une bonne insertion professionnelle. ****** Tout d'abord, certaines formes de discrimination dans le monde du travail sont des facteurs du taux élevé de chômage, de même que les différences d'origine sociale.Des diplômes sont aussi inadéquats avec l'offre, surtout en période de crise économique.

C'est pourquoi le diplôme ne constitue pas toujours un rempart contre lechômage.Premièrement, les hommes et les femmes ne sont pas atteints de façon égale par le chômage.

En effet, d'après l'Insee, 9.4 % des femmes sont chômeuses en 2009,contre 8.9 % des hommes.

En 2003, l'écart est encore plus important : 9.5 % des femmes contre 7.6 % des hommes.

Il semble donc plus difficile pour une femme detrouver un emploi que pour un homme.

De plus, une personne de nationalité française mais d'origine étrangère est très souvent discriminée à l'embauche.

De mêmepour une personne issue d'un milieu défavorisé ou habitant dans une banlieue parisienne, les difficultés à trouver un emploi stable seront plus réelles.

Parfoiscumulés, ces éléments d'information rebutent les employeurs et peuvent constituer de véritables obstacles à l'obtention de l'emploi, malgré une certaine qualificationde la personne et la possession de diplôme(s).Par ailleurs, la position sociale d'origine est parfois à l'origine d'une insertion professionnelle médiocre.

En effet, des études prouvent que le milieu social dont on estissu influe sur la réussite scolaire, et donc sur la vie professionnelle future.

L'école serait responsable du phénomène de reproduction sociale selon lequel, parexemple, un fils ou une fille d'ouvrier devient ouvrier, ou de manière très proche, employé, à l'âge adulte.

Une étude de la DEPP sur la répartition des élèves issusd'une famille de cadres et/ou professions libérales et de ceux issus d'une famille d'ouvriers a montré des inégalités sociales dans le supérieur en 2007.

En effet, troisfois plus d'étudiants de la 1ère catégorie entament des études après le lycée que ceux de la 2ème catégorie.

La compétition aux diplômes n'est donc pas équitablepuisque la réussite scolaire dépend du milieu familial, la culture familiale jouant un rôle fondamental sur la réussite ou l'échec scolaire, et que le coût important desétudes ne peut pas toujours être financé.

Nous n'avons pas tous les mêmes chances d'être diplômés à un niveau élevé, ce qui ne nous protège pas toujours duchômage.De plus, école et parents renvoient une image négative des filières technologiques et/ou professionnelles et du travail manuel.

Or, un jeune sur deux intégrera unmilieu de ce type.

Les élèves cherchent au maximum à rester dans le système scolaire, pour éviter ces voies méprisées.

Cependant, certains diplômes à duréeéquivalente sont moins recherchés que d'autres par les employeurs.

Ainsi, un bac général protège moins du chômage qu'un bac technologique ou professionnel detype industriel.

En effet, 14 % des 42.000 titulaires d'un bac général sont au chômage en 2007 tout en ayant terminé leurs études en 2004, alors que 9 % des 52.000titulaires d'un bac professionnel et technologique industriel sont touchés par le chômage.

La course aux diplômes entraîne donc souvent une dévalorisation de cesdiplômes, et détourne les jeunes de formations qui ne débouchent pas sur des diplômes dits « élevés », mais qui correspondent à une demande de la part desentreprises et une bonne insertion professionnelle.

Il y a donc une inadéquation des diplômes à l'offre, ce qui est un facteur aggravant du chômage.Enfin, la période de diminution ou même de ralentissement de l'activité économique a un impact sur l'emploi des diplômés.

En effet, en avril 2008, 60 % des jeunesdiplômés avaient un travail, tandis qu'à la même période de l'année 2009, ils ne sont plus que 38 %.

Cette baisse d'effectifs est donc due à ce phénomène économiqueet social : les entreprises cherchent à faire des économies.

Les jeunes sont donc contraints à se diriger vers des CDD ou des CTT.

Depuis la crise économique, lenombre d'emplois très qualifiés augmente moins rapidement.

C'est pourquoi certains jeunes diplômés sont obligés d'accepter des emplois moyennement qualifiés,emplois souvent précaires qui ne correspondent pas à leur qualification.

Une partie des jeunes moyennement qualifiés se tourne alors vers des emplois peu qualifiés.. »

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