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Après avoir rappelé l’intérêt des Professions et Catégories Socioprofessionnelles (PCS) pour rendre compte des inégalités économiques et sociales, vous montrerez les limites de cet instrument pour l’étude des inégalités.

Publié le 19/09/2022

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« QSTP 1er ES, DS du 23 janvier, Proposition de correction Sujet : Après avoir rappelé l’intérêt des Professions et Catégories Socioprofessionnelles (PCS) pour rendre compte des inégalités économiques et sociales, vous montrerez les limites de cet instrument pour l’étude des inégalités. NB1.

Dans une copie de bac, le plan ne doit pas apparaître (ni les mots « introduction » et « conclusion »).

Le plan est ici apparent à titre pédagogique.

Dans la même idée, les notions en italiques ne sont inscrites qu’à titre indicatif. NB2.

Cette proposition de correction est une forme de but à atteindre dans la perspective du bac (et qui d’ailleurs dépasse nettement les 3 pages requises…) Rassurez-vous, il vous reste encore du temps… Introduction Pour étudier la réalité économique et sociale, les sociologues, les économistes mais aussi les hommes politiques et les citoyens ont besoin d’outils de mesure fiables et efficaces.

Elaborée pour la première fois en 1954 par l’INSEE puis modernisée en 1982, la nomenclature des Professions et Catégories socioprofessionnelles (PCS) est couramment utilisée pour mesurer les inégalités économiques et sociales aujourd’hui en France (accroche). La nomenclature des PCS est un outil de classification de l’ensemble de la population en un nombre restreint de groupes présentant chacun une certaine homogénéité sociale.

Pour atteindre cet objectif d’« homogénéité sociale », la nomenclature des PCS se base sur de nombreux critères : profession individuelle, statut de l’emploi, niveau de qualification, secteur d’activité, etc.

Cette grille est donc « multidimensionnelle ».

Les PCS ont deux utilités principales : la mesure de la structure sociale et de son évolution d’une part et la mesure des inégalités économiques, sociales et culturelles d’autre part (définition des termes forts du sujet). Pour rendre compte des inégalités économiques et sociales en France aujourd’hui, quels sont les intérêts et les limites de la nomenclature des PCS ? (problématique avec reprise des termes du sujet + cadre spatio-temporel) Pour répondre à cette question, nous nous pencherons d’abord sur les intérêts de la nomenclature des PCS pour rendre compte des inégalités.

Puis, dans un second temps, nous étudierons les limites que les PCS peuvent présenter pour appréhender les inégalités de toute nature (annonce du plan). 1.

Les intérêts de la nomenclature des PCS pour rendre compte des inégalités économiques et sociales (Quels sont les intérêts (les avantages) de la nomenclature des PCS pour rendre compte des inégalités économiques et sociales ?) La nomenclature des PCS permet de rendre compte les inégalités de toute nature.

Nous verrons dans cette première partie que cet instrument permet une mesure des inégalités économiques d’une part (1.1) et des inégalités sociales et culturelles d’autre part (1.2) (introduction partielle, chapô). 1.1] La nomenclature des PCS permet de mesurer les inégalités économiques (Document 1) 1.1.1] La nomenclature des PCS permet de mettre en évidence les inégalités en termes de niveau de vie, c’est-à-dire en termes de revenu disponible La nomenclature des PCS nous permet de mesurer de manière précise les inégalités économiques entre les différents groupes socioprofessionnels.

Par exemple, selon l’INSEE en 2004, un cadre a un revenu moyen presque 2 fois plus élevé qu’un ouvrier (document 1, Q2). 1.1.2] La nomenclature des PCS permet également de rendre compte des inégalités entre GSP en termes de pauvreté Grace aux PCS, on constate par exemple que seulement 2,1 % des cadres vivent en dessous du seuil de pauvreté (Q1) contre 12,6 % des ouvriers, 15,6 % des ACCE (GSP 2) et presque 1 agriculteur exploitant sur 3.

Rappelons que le seuil de pauvreté correspond à 60% du revenu médian (c’est-à-dire 1 le revenu tel que 50% de la population étudiée dispose d’un revenu disponible supérieur et 50% dispose d’un revenu inférieur). Les chiffres cités plus haut nous permettent de constater l’importance de l’emploi pour échapper à la pauvreté.

En effet, une personne faisant partie du GSP n°3 a peu de chances de tomber dans la pauvreté tandis qu’un membre du GSP n°1 a une probabilité de 1 sur 3 de se trouver dans cette situation (document 1).

L’appartenance à tel ou tel groupe permet donc de « se protéger » contre la pauvreté monétaire. 1.1.3] La nomenclature des PCS permet de mesurer les conséquences sociales de ces inégalités de revenus avec le taux de départ en vacances Les départs en vacances semblent largement conditionnés par le revenu des ménages.

Un ménage « pauvre » ne partira pas en vacances tandis qu’un ménage favorisé partira en vacances. En effet, on constate que moins de la moitié des ouvriers (48%) sont partis en vacances en 2004, contre 90% des CPIS.

(document 1).

Le revenu semble donc avoir une importance significative pour expliquer le taux de départ en vacances de chaque GSP. 1.2] La nomenclature des PCS permet de mesurer les inégalités sociales et culturelles (Document 1) 1.2.1] L’existence et la persistance d’inégalités sociales et culturelles ne s’expliquent pas uniquement par les inégalités économiques Le sociologue français Pierre Bourdieu a mis notamment en évidence le fait qu’il existe des « cultures de classes ».

Par exemple, les CPIS vont davantage au cinéma que les ouvriers ou les agriculteurs exploitants par ce qu’ils ont les moyens de se payer ces sorties mais également parce que c’est dans la « culture du groupe cadre » (transmis lors du processus de socialisation).

On constate donc qu’en 2006, 82 % des cadres sont allées au moins une fois au cinéma contre seulement 46% des ouvriers et 39 % des agriculteurs exploitants (document 1).

La nomenclature des PCS nous permet également de voir que les inégalités de niveau de vie n’expliquent pas nécessairement les inégalités sociales (Q3). Par exemple alors que les employés (16 594€) et les ouvriers (15 062€) ont un niveau de vie proche, leurs taux de départ en vacances respectifs sont assez différents : 63% pour les employés et 48% pour les ouvriers (soit un écart de 15 points de %) (document 2, Q3). Toujours selon P.Bourdieu, les inégalités scolaires entre fils de cadres et fils d’ouvriers ne s’expliquent pas seulement par les inégalités de revenus mais aussi et surtout par une adéquation ou, au contraire, un écart entre la culture scolaire et la culture familiale.

Selon Bourdieu, il semble donc que le fait de disposer d’un capital culturel élevé favorise la réussite scolaire (le capital économique étant ici secondaire). 1.2.2] La nomenclature des PCS mesure les inégalités sociales En France, la Sécurité Sociale permet de réduire largement les inégalités économiques pour les dépenses de santé.

Or, on constate qu’en moyenne, à 35 ans, il reste 39 ans à vivre pour les ouvriers contre 43,5 ans pour les agriculteurs exploitants alors même que ces derniers disposent du niveau de vie moyen le plus faible de tous les GSP (document 1).

Les PCS permettent donc de mettre en évidence ces inégalités devant la mort qui s’expliquent notamment par la pénibilité du travail et le mode de vie des groupes socioprofessionnels (on retrouve ici, une nouvelle fois, l’idée de la « culture de classe »). Ainsi, la nomenclature des PCS permet de rendre compte des inégalités qu’elles soient économiques (inégalités de niveau de vie, de taux de pauvreté etc.) ou sociales et culturelles (espérance de vie, accès à l’Internet etc.).

Cet outil produit par l’INSEE permet également de mettre en évidence le fait que les inégalités sociales et culturelles ne sont pas toutes déterminées par des inégalités en termes de niveau de vie.

Nous pouvons prendre l’exemple des sorties au cinéma (conclusion partielle). La nomenclature des PCS constitue un outil multidimensionnel qui permet de mettre en évidence de nombreuses inégalités qu’elles soient économiques, sociales ou culturelles (1).

Toutefois, les PCS ont tendance aujourd’hui en France à « cacher » certaines inégalités (2 ; transition). 2 2.

Les limites de la nomenclature des PCS pour rendre compte des inégalités économiques et sociales (Quels sont les limites de la nomenclature des PCS pour rendre compte des inégalités économiques et sociales ?) Dans cette deuxième partie, nous verrons que la nomenclature des PCS présente un certain nombre de limites pour rendre compte des inégalités économiques et sociales.

Elle n’intègre pas les évolutions récentes du marché du travail et de la population active (2.1).

De plus, la nomenclature des PCS mesure.... »

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