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Le desir

Publié le 23/05/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Le desir Ce document contient 3041 mots soit 7 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Philosophie.

« REPRISE ET FIN DU COURS SUR LE DESIR II.

Désir, raison et volonté: peut-on maîtriser nos désirs ? 1) "Changer ses désirs plutôt que l'ordre du monde." ( Descartes) La sagesse sera la maîtrise lucide des désirs et consistera à se prémunir du débordement des affects, car ils sont pour l'être humain davantage une source de malheur que de contentement véritable.

Il ne s'agit donc pas de condamner absolument les désirs mais seulement lorsqu'ils nous inclinent "pathologiquement" (patior : subir) à poursuivre des biens illusoires, des "faux-biens".

Ces désirs sont subis et nous gouvernent, c'est pourquoi il faut s'en libérer.

Pour cela, une faculté s'impose comme la faculté maîtresse : la volonté.

C'est à elle que nous devons nous en remettre pour être véritablement acteurs de nos vies.

(Mais cela suppose aussi un effort, celui que fait la volonté pour contrarier "la pente douce" à laquelle nous inclinent nos désirs qui ne poursuivent que la jouissance : on voit que si le désir vise la jouissance ou le plaisir, la volonté, elle, vise le bien.

Notre bien n'est donc pas forcément notre plaisir et nous pouvons vouloir ce que nous ne désirons pas : par ex.

Je peux désirer fumer et vouloir arrêter de fumer.) Dans cet objectif, la raison sera l'auxiliaire de la volonté car on peut supposer (comme le fait d'ailleurs Descartes ) que nos passions ne peuvent pas être combattues ni ôtées directement par l'action de la volonté, mais elles peuvent l'être indirectement par la représentation adéquate des choses (par ex.

si je veux être plus courageux et moins timoré, je peux m'attacher à considérer les raisons, les exemples aussi qui me montrent que le péril n'est pas si grand ou bien qu'il y a plus de risque à fuir qu'à affronter etc...) La volonté enfin, aidée de la raison, peut faire cette distinction fondamentale aux yeux des stoÏciens (Epictète), entre " ce qui dépend de nous et ce qui ne dépend pas de nous." Ce qui dépend de nous, ce sont nos opinions, nos désirs, nos mouvements, nos inclinations, nos aversions...En somme tout ce sur quoi nous pouvons avoir une action .

Une action : ce qui vient directement de nous , ce sur quoi nous avons une prise, un pouvoir, qui ne nous est pas imposé de l'extérieur ou qui nous viendrait de la fortune, qu'elle soit bonne ou mauvaise.

(La "fortune" est le sort, le hasard.

Le "bon-heur" : le sort favorable ; le "mal-heur" : le sort défavorable).

Il faudra donc apprendre à se détacher de ce qui nous échoit de l'extérieur, de la fortune, cad de ce qui ne dépend pas de nous et comme le dit Descartes "tâcher plutôt à se vaincre que la fortune et changer ses désirs plutôt que l'ordre du monde." (Discours de la Méthode.) Cet apprentissage de la volonté s'accompagne d'un consentement nécessaire à l'égard des coups du sort qui ne peuvent être qu'aléatoires cad qui frappent au hasard, il nous faut donc accepter que des choses puissent nous échapper : en somme "Faire de nécessité vertu".

C'est dans l'usage de notre volonté que se joue l'espace de notre liberté.

Il faut alors en faire usage, le plus possible, le mieux possible (c'est une vertu que Descartes nomme la "générosité " : " Ainsi je crois que la vraie générosité, qui fait qu'un homme s'estime au plus haut point qu'il se peut légitimement estimer, consiste seulement (...) qu'il n'y a rien véritablement qui lui appartienne, que cette libre disposition de ses volontés, ni pourquoi il doive être loué ou blâmé. »

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