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Le crapaud - Corbière

Publié le 02/05/2025

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« TEXTE PARCOURS ASSOCIE POESIE Le Crapaud - Tristan Corbière ANALYSE 1er mouvement : un chant mystérieux dans la nature (1er tercet) « Un chant dans une nuit sans air» Mise en valeur par sa place en début de poème + dans une phrase non verbale.

Importance du chant, comme s'il remplissait l'espace à lui seul.

Bruit décalé dans un décor sombre, étrangeté de la scène « nuit sans air » négation : sensation d'étouffement, de pesanteur points de suspension (v.1) Suspense, mystère tiret (au v.2) opère une coupure pour décrire le cadre, le paysage « nuit»/ « lune » Éléments du fantastique ambiance fantastique, mystère + notion de nuit « plaque», « métal», « découpure » isotopie du tranchant ou de la dureté Froideur, peur « clair»/ « sombre » Antithèse Étrangeté du décor « découpures du vert sombre » Cadre spatial Forêt ? (2ème tercet) « ...

un chant» Points de suspension préposés: Anaphore du mot « chant », comme si les v.2 et 3 n'avaient été qu'une parenthèse et que le poète revenait à l'essentiel: le chant, intrigant. « un chant; comme un écho, tout vif» Phrase non verbale: Mise en valeur du chant qui crée une phrase à lui tout seul → il remplit l'espace, comme au v.1 « un chant» article indéfini + absence de qualificatif ou de complément du nom on ignore quel est ce chant (un chant d'oiseau? De femme ?) → renforce le mystère « Comme un écho » comparaison À mettre en relation avec l'anaphore de « un chant» : il se répète. « Tout vif » polysémie - vivant, intense, donc sonore? - net et tranchant, comme la lune, donc effrayant? - à vif, comme une plaie douloureuse ? = en tout cas, intrigant, semble trancher le silence de la nuit → le chant devient l'unique préoccupation du poète. « enterré », « sous le massif...

» Lexique de l'enfouissement : Le mystère qui entoure le chant est souligné par sa localisation comme s'il se cachait. « là » Déictique (=Qui désigne un objet (locuteur, lieu, date...) dont le référent dépend de la situation d'énonciation).

L'adverbe suggère que le poète se trouve à proximité du lieu où se trouve le crapaud, et donc qu'il aurait une proximité psychologique avec ce chant.

Il fait d'ailleurs écho au « là » de « ce crapaud-là » dans le dernier vers. (v.5) points de suspension: Laissent à penser que le poète s'est approché de l'endroit et qu'il se tait pour écouter → silence « ça », et « C'» pronoms neutres: Cultivent le mystère. « viens » l'impératif: Le poète s'adresse à quelqu'un: on ignore de qui il s'agit: adresse au lecteur ? Tiret (au v.

6 + les suivants) Semblent désormais être les marqueurs d'un dialogue, mais on ignore toujours qui accompagne le poète. «ombre»/ « sombre », rime Contribue au mystère ou à l'inquiétude qui émane du chant. - Le poète pose un cadre assez vague, on déduit le lieu: la nature et le temps: la nuit.

Il y a des aspects inquiétants: obscurité.

L'essentiel est le chant. 2ème mouvement : Révèle qui est l'auteur de ce chant (1er quatrain) Multiplication des tirets Comme une curieuse saynète montrant deux réactions différentes devant le crapaud découvert « Un crapaud! » « pourquoi cette peur » Exclamation Prononcé sur un ton apeuré, comme le suggère la didascalie interne « pourquoi cette peur ». « Crapaud » Symbole Animal maudit (prince charmant transformé en crapaud par les sorcières, bave de crapaud...) → poète maudit ? «Pourquoi », « moi », « vois », froid », etc.

Assonance en [oi] Maintenant que le mot « crapaud » a été dit, le son [oi] se multiplie jusqu'à la fin du poème, mimant le coassement. Connotation courtoise, semble montrer que le poète est accompagné de la femme aimée, ce que confirme le tutoiement utilisé.

Le poète se pose en homme protecteur et en maître : l'injonction « près de moi» et la métaphore du « soldat fidèle » montrent un aspect protecteur protéger une femme d'un crapaud. « vois-le » Impératif Vise à ouvrir les yeux de la femme pour lui faire une leçon sur le crapaud. Il est décrit par des images étonnantes : il apparaît par une métaphore comme un animal caractérisé par des manques (tondu / sans ailes) et un animal méprisable, bas (de la boue).

La désignation « poète tondu » assimile le crapaud à un poète → rapprochement de Corbière avec le crapaud.

Le poète « sans aile », empêché de voler est une allusion à Baudelaire: chez ce dernier, l'idéal prend souvent la figure d'un oiseau, d'un envol (dans « Elévation » ou « L'Albatros »).

Ici, le poète ne peut atteindre l'idéal, il est plaqué au sol, enfoncé dans le sol (« enterré », « sous sa.... »

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