LE CONGO-KINSHASA AU XXe SIÈCLE
Publié le 21/09/2020
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«
Article encyclopédique
LE CONGO-KINSHASA AU XXe SIÈCLE
Les premiers habitants du Congo étaient des Pygmées, qui ont été dominés par
d’autres populations - bantoue (en majorité), soudanaise et nilothique -,
arrivées par vagues de migrations successives.
Celles-ci constitueront à divers
endroits des empires et royaumes (Kongo, Kuba, Luba, Lunda…), qui seront
confrontés à des dominations extérieures sous la forme, notamment, de la traite
esclavagiste.
Les échanges restent alors commerciaux et culturels.
Les
Britanniques Henry Morton Stanley (1841-1904) et David Livingstone (1813-1873)
ouvrent le Congo à une domination politique européenne dans la seconde moitié du
xixe siècle.
L’État du Congo « naît » avec la conférence de Berlin (1885), au cours de
laquelle les puissances européennes se partagent l’Afrique.
Il est d’abord
propriété personnelle du roi des Belges Léopold II (1865-1909).
Ses frontières
sont progressivement fixées entre 1885 et 1911.
L’économie du Congo se fonde
alors exclusivement sur l’« exploitation en régie », principalement pour la
collecte du caoutchouc et de l’ivoire.
En 1908, Léopold II cède le Congo à la Belgique, la gestion du pays est, dès
lors, assortie d’une charte coloniale.
La mise en valeur de l’espace s’accélère,
surtout entre les deux guerres mondiales.
L’impôt en argent remplace l’impôt en
nature.
L’exploitation minière suscite une économie extravertie, sans marché
intérieur.
Un « empire du silence ».
L’autorité coloniale veille à éviter toute contestation.
Elle intervient pour
réorganiser les systèmes de pouvoir africain en s’assurant ainsi leur
soumission.
Elle astreint les Congolais qui veulent se déplacer à la détention
d’un « passeport de mutation » ; elle leur refuse l’ouverture vers le monde
extérieur et une formation scolaire poussée.
Des contestations souvent
ponctuelles et localisées sont brutalement réprimées par la Force publique.
Les
mouvements religieux syncrétiques (kimbanguisme, kitawala…) se montrent les plus
difficiles à étouffer.
Jusqu’en 1945, le Congo belge passe pour être un « empire
du silence ».
Cependant, l’impact de la participation à la guerre, les efforts économiques
sans rétributions équitables, l’évolution de la situation coloniale dans les
pays d’Asie, puis d’Afrique et le renforcement d’un courant anticolonialiste en
Belgique cristallisent progressivement une contestation.
Quelques améliorations
sont apportées qui visent en particulier l’emploi, le développement rural (Fonds
de bien-être indigène) et l’enseignement.
Ainsi naît la classe dite des «
évolués », celle des Congolais qui assimilent le mieux la culture occidentale.
La visite au Congo du roi des Belges Baudouin Ier (1930-1993), en 1955, renforce
l’idée de création d’une communauté « belgo-congolaise ».
Le Belge Anton Jef Van
Bilsen met alors en place un plan de trente ans pour la décolonisation du Congo.
Une décolonisation improvisée..
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