LE CONGO-KINSHASA AU XXe SIÈCLE
Publié le 13/09/2020
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LE CONGO-KINSHASA AU XXe SIÈCLE
Les premiers habitants du Congo étaient des Pygmées, qui ont ét
é dominés par d’autres populations -
bantoue (en majorité), soudanaise et nilothique -, arrivées par
vagues de migrations successives.
Celles-ci
constitueront à divers endroits des empires et royaumes (Kongo, Kuba
, Luba, Lunda…), qui seront
confrontés à des dominations extérieures sous la forme, notamme
nt, de la traite esclavagiste.
Les
échanges restent alors commerciaux et culturels.
Les Britanniques Hen
ry Morton Stanley (1841-1904) et
David Livingstone (1813-1873) ouvrent le Congo à une domination pol
itique européenne dans la seconde
moitié du xixe siècle.
L’État du Congo « naît » avec la conférence de Berlin
(1885), au cours de laquelle les puissances
européennes se partagent l’Afrique.
Il est d’abord propriété
personnelle du roi des Belges Léopold II
(1865-1909).
Ses frontières sont progressivement fixées entre 18
85 et 1911.
L’économie du Congo se
fonde alors exclusivement sur l’« exploitation en régie », p
rincipalement pour la collecte du caoutchouc et
de l’ivoire.
En 1908, Léopold II cède le Congo à la Belgique, la gestion du
pays est, dès lors, assortie d’une charte
coloniale.
La mise en valeur de l’espace s’accélère, surtout
entre les deux guerres mondiales.
L’impôt en
argent remplace l’impôt en nature.
L’exploitation minière su
scite une économie extravertie, sans marché
intérieur.
Un « empire du silence ».
L’autorité coloniale veille à éviter toute contestation.
Ell
e intervient pour réorganiser les systèmes de
pouvoir africain en s’assurant ainsi leur soumission.
Elle astreint l
es Congolais qui veulent se déplacer à la
détention d’un « passeport de mutation » ; elle leur refuse
l’ouverture vers le monde extérieur et une
formation scolaire poussée.
Des contestations souvent ponctuelles et
localisées sont brutalement
réprimées par la Force publique.
Les mouvements religieux syncré
tiques (kimbanguisme, kitawala…) se
montrent les plus difficiles à étouffer.
Jusqu’en 1945, le Cong
o belge passe pour être un « empire du
silence ».
Cependant, l’impact de la participation à la guerre, les efforts é
conomiques sans rétributions équitables,
l’évolution de la situation coloniale dans les pays d’Asie, pui
s d’Afrique et le renforcement d’un courant
anticolonialiste en Belgique cristallisent progressivement une contestat
ion.
Quelques améliorations sont
apportées qui visent en particulier l’emploi, le développement
rural (Fonds de bien-être indigène) et
l’enseignement.
Ainsi naît la classe dite des « évolués »
, celle des Congolais qui assimilent le mieux la
culture occidentale.
La visite au Congo du roi des Belges Baudouin Ier (1930-1993), en 1955
, renforce l’idée de création d’une
communauté « belgo-congolaise ».
Le Belge Anton Jef Van Bilsen
met alors en place un plan de trente
ans pour la décolonisation du Congo.
Une décolonisation improvisée.
En 1956, des exigences pour l’indépendance sont formulées dans
le manifeste d’un groupe dirigé par
Joseph Iléo et dans celui de l’Abako, une association à base et
hnique impulsée par Joseph Kasavubu
(1910-1969), influente à Léopoldville (actuelle Kinshasa).
Des
partis politiques sont créés à partir de 1957
et, pour la première fois, les Congolais de trois villes (Léopold
ville, Elisabethville [Lumumbashi] et
Jadotville [Likasi]) font l’expérience des élections communale
s.
Lorsque rentre la délégation, comprenant Patrice Lumumba, qui s’
est rendue (1958) à la conférence
panafricaine d’Accra (Ghana), un meeting public est organisé à
Léopoldville.
Peu après éclatent des
émeutes urbaines sanglantes (4 janvier 1959), provoquées par le
refus des autorités d’autoriser un
nouveau meeting.
Cette année 1959 sera marquée par une contestatio
n politique grandissante.
L’autorité
coloniale multiplie les initiatives en direction des populations et des
élites, mais son pouvoir s’effrite.
La
Belgique décide de précipiter l’indépendance.
En janvier-fé
vrier 1960, une réunion rassemble à Bruxelles
des délégués congolais et belges.
La date de l’indépendan
ce est fixée au 30 juin.
Des élections
législatives sont organisées en mai pour la constitution du Parlem
ent congolais, et les chambres belges
adoptent la Loi fondamentale qui régira le nouvel État..
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