Le clergé sous l'Ancien RégimeUne puissance dans l'Etat.
Publié le 17/05/2020
                             
                        
Extrait du document
«
                                                                                                                            1 / 2  Le clergé  sous l'Ancien  Régime 
Une puissance  dans l'Etat 
Jusqu'à  la Révolution, 	le 	clergé  est 	le 	premier  des deux  ordres  privilégiés.
                                                            
                                                                                
                                                                     En 
raison  du respect  attaché  au caractère 
sacré  de ses  fonctions,  son autorité  est 
grande.
                                                            
                                                                                
                                                                     Solidement  structuré, 	
hiérarchi	sé, 	discipliné, 	il est 	le 	corps social 	le 	mieux  organisé.
                                                            
                                                                                
                                                                     Partagé entre clergé «régulier», 	comprenant 	les 	religieux  et 
religieuses  des abbayes  et monastères,  et 
clergé 	
«séculier», 	prélats  et prêtres  de 
paroisse, 	il représente  moins de 	200 000 	personnes,  mais 	il forme une société  à 
part,  avec son aristocratie  riche, 	le haut 
clergé,  composé  des dignitaires ecclé	siastiques,  et une  roture  pauvre,  la 
masse  des curés  et des  vicaires, 	le bas 
clergé.
                                                            
                                                                                
                                                                     La  fortune  du clergé  est considérable: 
possédant  jusqu 'au cinquième  du sol 
national, 	
il est 	le plus  gros  propriétaire 
du  royaume.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Il 	est  exempté  d'impôts.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Ses 	revenus, qui s'accroissent  sans 	ces	se, 	sont supérieurs  à ceux 	de 	la  noblesse.
                                                            
                                                                                
                                                                    	On 	les 	a évalués  à 	150 	millions  par an, 
au 	XVIII• 	siècle.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Son 	administration 
minutieuse 	lui 	assure 	un 	solide  crédit 
financier.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Il jouit  sur ses terres  de droits 
féodaux,  entre autres  celui de prélever  la 
dîme  sur 	
les 	produits  agricoles.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Sa 	seule 
contribution  aux dépenses  publiques  est 	
le 	«don gratuit» 	au roi,  dont 	il fixe 	le 	montant 	à son gré et qu'il  fait percevoir 
par  des  agents  ecclésiastiques.
                                                            
                                                                        
                                                                     En 1749, 
Machault,  ministre des Finances  de 
Louis  XV, veut instituer  un impôt 	
uni	forme, 	le «vingtième», 	sur 	les 	revenus 	de 	tous,  privilégiés  ou non;  mais 	le clergé 
parvient  à 	en 	faire suspendre  la levée.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
Le 	roi  nomme 	les 	évêques  et 	les 	abbés.
                                                            
                                                                                
                                                                    
De  son  côté, 	le 	clergé  garde ses 	tribu	naux particuliers, 	les 	officialités.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Il tient 
tous 	les 	cinq  ans des assemblées 	indé	pendantes  où 	il traite ses affaires 	cou	rantes,  nomme  les agents  généraux  et 	les 	percepteurs  de taxes.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Il 	y discute 	le 	montant  du subside  au roi  et y rédige 	les 	vœux  et doléances  qu'il adresse  au 	sou	verain.
                                                            
                                                                                
                                                                    L'Eglise  gallicane,  puissant 	sou	tien du trône,  traite sur un pied  de 
quasi-égalité  avec 	le roi.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Avec 	le temps, 	le fossé  s'agrandit  entre 	les 	deux classes  du clergé; 	les 	évêques, 
choisis  exclusivement  dans la noblesse 
et  jouissant  de gros  revenus 
Uusqu'à 
200000 	à 400000 	livres  par an), 	aban	donnent 	de 	plus  en plus  leur diocèse 
pour  mener  une brillante 	vie 	de 	cour 	à 	Versailles.
                                                            
                                                                                
                                                                    	S'il 	existe 	de 	bonnes  et riches 
cures  qui permettent  un train 	de 	bour	geois  aisé à leur  bénéficiaire,  la plus 
grande  partie du clergé  subalterne  doit 
se  contenter  de la 	
«portion  congrue» 	(à 
peu  près 	300 	livres  dans les campagnes), 
que 	les 	agents  décimateurs  rognent sur 
la  dîme,  dont la plus  grosse  part va au 
haut  clergé.
                                                            
                                                                                
                                                                     La rancœur  des congruistes 	
les 	rapproche 	de 	leurs  ouailles  aussi 
pauvres  qu'eux.
                                                            
                                                                                
                                                                    En 1789,  beaucoup  de 
prêtres  de campagne  feront cause 	
com	mune avec la révolte  paysanne.
                               2 / 2.
                                                                                                                    »
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Le clergé sous l'Ancien RégimeUne puissance dans l'Etat.
- L’Etat et l’Eglise dans la France de l’Ancien Régime, mi 17ième- fin 18ième.
- La justice sous l'Ancien RégimeLa toute-puissance du roi.
- La justice sous l'Ancien RégimeLa toute-puissance du roi.
- La noblesse sous l'Ancien RégimeUne classe .
 
     
                