Le chant et la musiqueExpression supérieure des sentiments humains, chant et musiqueunissent les coeurs dans la prière.

« Le chant et la musique Expression supérieure des sentiments humains, chant et musique unissent les c œ urs dans la prière. La prière personnelle est faite de silence, de concentration et d’une simple adhésion d’amour.

La liturgie qui engage une communauté est une symphonie, qui suppose l’accord de multiples instruments, comme le veut déjà l’Ancien Testament : “ Louez Dieu par l’éclat du cor, louez-le par la harpe et la cithare, louez-le par la danse et le tambour, louez-le par les cordes et les flûtes, louez-le par les cymbales sonores, louez-le par les cymbales triomphantes ! Que tout ce qui respire chante louange au Seigneur ! Alleluia ! ” (Ps 150, 3-6).

Comme dans beaucoup de religions qui font du chant le registre supérieur de l’expression humaine, la voix est le plus bel organe de la louange divine, et l’orgue, qui est à lui seul une sorte d’orchestre, l’accompagne de préférence pour la musique sacrée.

“ Qui aime chante, a écrit saint Augustin, et qui bien chante, deux fois prie.

” Dérivé du grec psalmos, “ pincement d’une corde ” pour la faire résonner, un psaume est un poème chanté pour Dieu, accompagné sur la cithare ou le luth.

Pour les juifs et les chrétiens, le livre des Psaumes est l’expression privilégiée de la prière, personnelle ou communautaire ; on en compte cent cinquante, attribués au roi David, qui expriment à Dieu tout ce qu’un c œ ur humain peut ressentir, “ touché ” par le malheur ou le bonheur, la persécution ou la tendresse, la crainte ou le désir.

Nous les emplissons à notre tour de notre expérience et de notre attente, lorsque nous les reprenons en ch œ ur : c’est en quelque sorte le cantique d’amour de l’Épouse, qui exprime à son Époux sa joie, sa souffrance ou son désir. Les siècles et les cultures nous ont laissé bien des formes de chant et de musique religieuse, parmi lesquelles le chant grégorien reste “ le chant propre de la liturgie romaine ”.

Attribué au pape Grégoire ier qui a surtout fixé les textes, ce répertoire adapte et prolonge le livre des Psaumes, avec la force et la beauté d’une profonde intériorité.

Issu de racines anciennes, il s’est épanoui entre Loire et Rhin aux viiie et IX esiècles, et s’est ensuite répandu dans tout l’Occident chrétien, où le pratiquent encore de nombreuses communautés monastiques. Pour unir les fidèles en une seule prière, il existe aussi de multiples cantiques, dont la force dépend de leur inspiration biblique, et que l’on chante en langue commune, par exemple les chorals allemands ou. »