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LE CARNET DU BOIS DE PIN: LECTURE DU POÈME

Publié le 11/04/2024

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« LE CARNET DU BOIS DE PIN: LECTURE DU POÈME “Tout cela n’est pas sérieux” est un texte extrait du dossier Le Carnet du Bois de Pins, avant-dernier dossier du recueil La Rage de l’Expression.

Ce recueil, écrit par Francis Ponge, poète du XXème siècle, et publié dès 1952 rend compte du désir du poète à rendre apparent son “atelier”.

Il se présente sous la forme d’un journal poétique, regroupant à la fois des abcès, des tentatives poétiques mais également des vers et expressions plus abouties, qui tendent vers une forme achevée, sans pour autant l’atteindre.

La réflexion sur cette écriture poétique est placée au centre du recueil.

En effet, dans cet extrait, le poète effectue un bilan de son travail, il entreprend de former un jugement à son sujet.

Pour parvenir à cette récapitulation, Ponge va établir une liste de tout ce qu’il a présenté depuis le début du dossier et centrer sa réflexion sur le travail acharné qu’il a effectué.

Aussi est-il légitime de se demander de quelle manière Ponge désacralise la poésie “traditionnelle” tout en jugeant son travail qu’il considère imparfait et mauvais en dépit du mal qu’il s’est donné à le produire. Préambule, Ponge se remet en question. Le préambule débute par la répétition d’une même phrase: “Tout cela n’est pas sérieux”.

Cet énoncé peut surprendre le lecteur par sa tournure humoristique, laissant entendre à ce dernier qu’il s’est fait tromper/berner/abuser? Cette expression usuelle rend compte d’une tâche accomplie d’une façon peu soignée, sans faire l’objet d’un choix particulier.

La locution pronominale “Tout cela” est une locution récapitulative employée pour désigner le travail “imparfait” pourtant conservé.

Cet ensemble permet à la fois de s’emparer du texte rédigé précédemment pour former un jugement à son sujet mais également d’effectuer un mouvement de recul par rapport à l'œuvre.

Dans ce préambule, le poète exprime tous les aspects du travail mentionné: la rémunération par “Qu’ai-je gagné” et le temps de travail qui se mesure à la fois en jour mais également en pages: “pendant ces quinze pages et ces dix jours”.

Ponge va cependant extraire des mots ou groupes nominaux qui l’ont satisfait dans son analyse du Carnet du Bois de Pin et les organiser sous la forme d’une liste comportant six points. II. Sorte de bilan, de récapitulation, une liste de tout ce qu’il a présenté dès le début Ponge va, dans cet extrait, prendre un temps de recul pour considérer son œuvre et la juger.

Il dresse donc une liste, afin d’affirmer le peu retiré de l’intense travail accompli.

Le poète va faire émerger les six points positifs hors de ce mauvais texte qu’il a livré.

Cette présentation relève plutôt de l'écriture scientifique et s’éloigne de la poésie traditionnelle.

On retrouvera cette idée de l’écriture scientifique dans le premier point avec une citation des pages, tel un chercheur citant ses sources.

Il “s’auto-cite” et commente des vers et mots qu’il a utilisés tout au long du dossier.

Ces citations attirent le lecteur sur le travail d’orfèvre que Ponge effectue.

Il développe en effet une petite argumentation sur les mots qu’il emploie, preuve du travail minutieux qu’il délivre.

La révélation au lecteur du travail sur la polysémie des mots (notamment dans le point 4° avec “peignoir”) s’inscrit également dans le désir de Ponge de rendre apparent “l’atelier du poète”. Ces six éléments visent à éclairer le lecteur sur les apports de l'écriture poétique qui sont, d’après le poète moindres étant donné qu’il écrit “seulement ceci”.

Ces points permettent au lecteur de se replonger dans la lecture du poème, offrant un véritable récapitulatif et bilan du dossier “Le Carnet de Bois de Pin”.

Les six points énoncés rendent comptent d’un travail “satisfaisant”, “juste”, preuve de l’humilité que Ponge possède vis-à-vis de son travail.

Enfin, la typographie particulière du sixième et dernier.... »

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