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LE CAMBODGE AU XXe SIÈCLE

Publié le 18/09/2020

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État d'Asie du Sud-Est, situé au S.-O. de la péninsule indochinoise ; capitale Phnom Penh. Après avoir appartenu au royaume hindouisé du Fou-Nan (Ier/VIe s. apr. J.-C.), le Cambodge devint, à la fin du VIe s., le centre de la civilisation khmère (v. KHMERS), qui devait fleurir jusqu'au XIVe s. À partir de 1350, la lutte s'intensifia entre Khmers et Siamois qui s'emparèrent de l'antique capitale d'Angkor. L'histoire du Cambodge connut alors un long déclin jusqu'au XIXe s., le pays se trouvant menacé à l'O. par les Siamois, à l'E. par l'Annam. Le roi du Cambodge fit ainsi appel à la France (1854), qui établit son protectorat par un traité signé à Oudong (juill. 1863). De 1887 à la Seconde Guerre mondiale, le Cambodge fit partie de l'Indochine française. En 1907, la France obtint du Siam la restitution au Cambodge de Battambang, d'Angkor et des provinces occidentales, qui furent reperdues à la suite de la guerre franco-thaïlandaise de 1940/41 (traité de Tôkyô, 9 mai 1941) et finalement restituées en 1947. Le Cambodge fut reconnu comme État associé de l'Union française en 1949 et complètement indépendant le 9 nov. 1953 ; tout en conservant de bonnes relations avec la France, il rompit ses liens avec l'Union française en sept. 1955. Monarchie constitutionnelle depuis 1947, le Cambodge avait pour roi, depuis 1941, Norodom Sihanouk ; afin de retrouver sa liberté d'action politique, il abdiqua au profit de son père en 1955 et fonda le parti Sangkum (Communauté socialiste populaire) ; qui obtint la quasi-unanimité des suffrages. À la mort de son père en 1960, Norodom Sihanouk, demeuré chef de l'État, mena une politique neutraliste justifiée par l'aggravation de la guerre au Viêt-nam. Il avait cependant de mauvaises relations avec la Thaïlande, alliée des États-Unis et, soucieux de l'indépendance de son pays, regardait favorablement la Chine et le Viet-cong. En 1967/68, il dut faire face à l'insurrection des communistes khmers, ou Khmers rouges, qui l'obligea (14 août 1969) à mettre à la tête du gouvernement le général Lon Nol, anticommuniste et partisan de la politique américaine. En mars 1970, Lon Nol renversait Sihanouk qui effectuait en voyage officiel et qui ne put que trouver refuge en Chine et faire cause commune avec les communistes dans le Gouvernement royal d'union national (GRUNC) où les Khmers rouges détenaient les postes clés. Au Cambodge, aidés par le Viêt-cong, les Khmers rouges lançèrent une offensive qui ne fut stoppée que par l'intervention des troupes américaines (avr./juin 1970). Malgré des bombardements intensifs, elle ne put empêcher la prise de Phnom Penh le 17 janv. 1975. En 1976 naquit officiellement l'État du Kampuchea démocratique, présidé par N. Sihanouk, puis par Khieu Sampan. Pol Pot, chef des Khmers rouges, devint Premier ministre et mit en place un régime de privations et de massacres (on estime le nombre des victimes à plus de trois millions pour un pays de plus de 8 millions d'habitants en 1974) qui ruina le pays et son économie. Ce fut un génocide tel que le régime communiste de Hanoi intervint militairement et installa à Phnom Penh un gouvernement d'opposition. La communauté internationale ne reconnut pas la République populaire du Kampuchea, nouveau nom du Cambodge, mais légitima, en sept. 1981, le gouvernement de coalition formé par Sihanouk et incluant les Khmers rouges qui avaient repris la lutte armée, aidés par Pékin.  En déc. 1987, des négociations s'ouvrirent entre Sihanouk et Hun Sen, ancien khmer rouge allié au Viêt-nam ; poursuivies en Indonésie, au Japon, puis à Paris, elle aboutirent, lors de la seconde conférence de Paris, à un accord signé le 23 oct. 1991, qui mit fin à plus de vingt ans de guerre civile et prévoyait une force internationale de 22 000 hommes, le retour de 400 000 réfugiés de Thaïlande, la reconnaissance de l'intégralité du Cambodge et une aide internationale. Sihanouk, élu à la tête du Conseil national suprême, rentra à Phnom Penh en nov. 1991. Des élections libres furent organisées, boycottées par les Khmers rouges qui multiplièrent les attentats. En sept. 1993, la monarchie était rétablie au profit de Sihanouk, couronné en oct., le prince Norodom Ranariddh devenait Premier ministre et Hun Sen deuxième Premier ministre. Les Khmers rouges ne cessèrent pas leur guérilla mais une fraction dissidente dirigée par Ieng Sary, acceptait, en 1996, de reconnaître le gouvernement de Phnom Penh et d'intégrer ses forces dans l'armée nationale. Arrêté en juin 1997, et condamné à la prison à vie par un tribunal populaire, Pol Pot devait mourir en avr. 1998. En juill. 1997 Hun Sen, par un coup de force, évinça du pouvoir Norodom Ranariddh, le forçant à l'exil. La communauté internationale suspendit aussitôt son aide et, après les élections de 1998, Hun Sen forma un gouvernement de coalition qui permit de commencer une politique de redressement national. Le procès des Khmers rouges fut organisé en 2001 mais le gouvernement n'obtint pas l'appui de l'ONU qui estimait que l'indépendance du tribunal n'était pas assurée.

« LE CAMBODGE AU XXe SIÈCLE Protectorat de la France depuis 1863, le Cambodge est au début du xxe siècle un État pacifié.

À la mort du roi Norodom Ier (1834-1904), lui succède son frère Sisowath (1904-1927) qui bénéficie de l’aide de la France pour récupérer les provinces occidentales occupées par le Siam.

Son fils, le roi Monivong (1927-1941), entretient les mêmes relations étroites avec un protecteur qui a permis au Cambodge de survivre comme nation et d’amorcer la modernisation de ses institutions.

Mais à l’intérieur du royaume, une contestation latente persiste. À la fin des années 1930, elle s’élargit chez les bonzes et les jeunes intellectuels sous l’influence de Son Ngoc Thanh (1908-1975 ?), fondateur du premier journal en khmer, Nagaravatta.

À l’extérieur, exploitant la défaite de la France en juin 1940, la Thaïlande, soutenue par le Japon, remet en cause les traités franco-siamois (1907, 1925, 1937) et engage une épreuve de force militaire qui se traduit pour le Cambodge par la perte de la province de Battambang (9 mai 1941).

À la mort du roi, le représentant du régime de Vichy choisit le prince Norodom Sihanouk pour succéder à son grand-père maternel. Occupation japonaise. Le pays est occupé par le Japon pendant la Seconde Guerre mondiale.

Sous l’influence nipponne, le 12 mars 1945, Sihanouk dénonce les traités franco-cambodgiens, proclame la souveraineté de son pays et affirme les droits du Cambodge sur la Cochinchine.

À la capitulation du Japon (2 septembre 1945), un modus vivendi franco-khmer est signé (1946) et Paris obtient le retour des territoires sous souveraineté thaïlandaise, sauf le site du temple de Preah Vihear qu’un arrêt de la Cour internationale de justice de La Haye rétrocédera au Cambodge en 1962. Après guerre, le pays peine à se stabiliser.

Les premières élections législatives donnent la victoire au Parti démocrate (1947), mais le mouvement issarak (guérilla nationaliste), soutenu par la Thaïlande et par le Vietminh, réclame l’indépendance les armes à la main.

Le Cambodge obtient sa pleine souveraineté par la négociation à l’issue de la « croisade royale pour l’indépendance » menée par Sihanouk en 1952-1953.

Anticommuniste et neutraliste, celui-ci renonce au trône au profit de son père pour mieux s’imposer sur la scène politique.

Son pouvoir s’organise autour du Sangkum Reastr Niyum (Communauté socialiste populaire), mouvement pour lequel il nourrit le projet de mobiliser en un seul parti toutes les énergies, sans idéologie bien définie. Les Khmers rouges, de la guérilla au génocide. Cependant, le Cambodge est happé par la guerre du Vietnam.

Sihanouk rompt les relations diplomatiques avec le Sud-Vietnam (1963), renonce à l’aide économique et militaire des États-Unis et entretient des relations bienveillantes avec Hanoi et les Vietcong.

Ses efforts pour maintenir la neutralité du pays, dans le contexte de la guerre du Vietnam, échouent et le 18 mars 1970, le Parlement le destitue.

Le lieutenant-général Lon Nol (1913-1985) est l’inspirateur du coup d’État de droite qui l’écarte, avec le soutien des États-Unis.

Le prince rejoint les rangs de la guérilla dirigée par les communistes (Khmers rouges) et forme avec eux, le 5 mai 1970, le Gouvernement royal d’union nationale du Kampuchéa (GRUNK).

La guerre se généralise et le gouvernement de Lon Nol fait plus directement appel aux troupes américaines.

Ce conflit a déjà fait 600 000. »

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