Databac

Le bonheur est le but de la vie Que pensez-vous de cette opinion ?

Publié le 15/05/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Le bonheur est le but de la vie Que pensez-vous de cette opinion ? Ce document contient 1776 mots soit 4 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Philosophie.

« Définition des termes du sujet: BUT (n.

m.) 1.

— Terme vers lequel on tend.

2.

— Représentation qu'on a de ce terme (Synonyme dessein, intention, visée, fin).

3.

— But d'une pulsion (psychanalyse) : activité à laquelle pousse la pulsion et aboutissant àune résolution de la tension interne (le coït). VIE : Du latin vita, «vie», «existence».

1.

Vie : en biologie, ensemble des phénomènes propres à tous les organismes (animaux et végétaux), parmi lesquels l'assimilation, la croissance et la reproduction.

2.

Durée s'écoulantde la naissance à la mort.

3.

Élan vital : chez Bergson, courant de vie qui se déploie à travers la matière en créantperpétuellement de nouvelles formes. BONHEUR: De bon et heur (terme dérivé du latin augurium, présage, chance).

État de complète satisfaction de tous les penchants humains.• Le bonheur se distingue du plaisir et de la joie, qui sont des émotions éphémères et toujours liées à un objetparticulier.

• Dans les morales eudémonistes, le bonheur est la fin de l'action humaine.

Pour Kant, en revanche, c'estle respect de la loi morale qui doit orienter la volonté, et non la recherche du bonheur.

Car cette recherche esttoujours déjà intéressée, égoïste donc contraire à la morale. Introduction Le bonheur est l'accomplissement de la vie sensible comme telle, et par conséquent il appartient à tout être sensibleen possédant la notion de souhaiter être heureux.

Mais il y a une différence entre souhaiter qui n'engage à rien(souhaiter être riche, c'est juger positivement la richesse en refusant de faire quoi que ce soit pour le devenir) etvouloir qui est déjà mobilisation des moyens par la représentation contraignante d'une fin.

Si tout le monde souhaiteévidemment être heureux (le contraire signifierait qu'on n'existe pas comme vivant sensible), tout le monde ne veutpas le devenir.

C'est que nous n'avons pas que des aspirations sensibles, du moins certains d'entre nous : pour leshéros qui donnent leur vie parfois dans des conditions atroces (Jean Moulin) ou pour les créateurs qui subissent lesaffres d'un travail épuisant et ingrat (cf.

la correspondance de Flaubert, notamment ses lettres à Louise Colet), ilest clair que ces aspirations ne comptent pas, et qu'ils ne peuvent être soupçonnés de chercher un bonheursimplement paradoxal, puisque sa notion renvoie d'abord au maintien de la vie et à l'exclusion de la souffrance.

Celaest vrai également dans l'ordre de la conscience morale : agir par devoir, c'est avoir implicitement décidé que lebonheur ne compterait pas et que les inconvénients liés à l'accomplissement de l'action ne seraient pas pris enconsidération, dès lors que sa nécessité s'imposait.

Les héros, les créateurs et les sujets moraux en tant que telsont donc en commun de considérer que, si important que son désir puisse être par ailleurs, le bonheur ne compteabsolument pas.

Autrement dit les meilleurs d'entre nous se refusent de faire du bonheur le but de leur vie, – mêmes'ils souhaitent évidemment être heureux, parce que pour eux ce n'est pas cela qui compte même si cela importeévidemment. Cette opinion serait-elle donc le propre des gens qui ne sont ni des créateurs ni des héros et qui accomplissent leurdevoir à la seule condition qu'il ne mette en cause ni leur confort ni l'idée qu'ils ont d'eux-mêmes ? Autrement dit laquestion se pose de savoir en quoi la considération du bonheur comme but de la vie pourrait être le versantreprésentatif d'une éthique résumable à la décision implicite d'être le semblable de ses semblables, de ne jamais sesurprendre soi-même et par conséquent de dénier toute preuve de sa propre division, de se confondre avec la place(familiale, professionnelle, etc.) que l'on occupe ? En effet dans la création, dans l'héroïsme et dans l'action morale,c'est toujours d'une division de soi-même qu'il s'agit.

On le voit à chaque fois.

D'abord le propre d'un créateur est dene pas savoir ce qu'il est en train de faire, d'être surpris par les formes, les figures ou les idées qui naissent desgestes qu'il accomplit et qui réduisent quasiment à rien la représentation préalable où il avait pensé la nécessité deson travail.

Ensuite le propre d'un héros est d'être porté par une nécessité indistinctement subjective et objectivequ'il ne réfléchit jamais (par exemple l'occupation de son pays comme absolument intolérable, alors que la majoritéde ses compatriotes s'en accommode plus ou moins) et qui lui fera accomplir des actions quasiment surhumainesc'est-à-dire inaccessibles à l'homme normal qu'il est par ailleurs : rendu à la vie ordinaire il ne se reconnaît pas dansles actions qu'il a accomplies, qui sont en quelque sorte trop grandes pour lui.

Enfin, le propre d'un agent moral estde laisser en arrière tout ce qui importe pour lui quand il s'agit de faire son devoir.

Bref, nous nous trouvons devantla corrélation de deux divisions : d'une part celle que nous sommes pour nous-mêmes et que signifient chacune àleur manière les notions de la pensée et du devoir, et d'autre part celle de ce qui importe et de ce qui compte.

Ainsil'examen de l'opinion qui nous est proposée doit-il se faire au double niveau de l'énoncé et de l'énonciation, puisquec'est à la fois d'une division dans l'objet d'une parole éventuelle et dans son sujet qu'il s'agit.

D'un point de vuegénéral, on peut dire que le premier niveau décide du second, car si l'opinion examinée se révèle être vraie, laquestion de l'énonciation perdra de sa pertinence : en tant qu'il est vrai, par exemple, le théorème de Pythagore estlibéré de la vie de son auteur et de l'incidence de son idiosyncrasie, dont en fait il devait tout de même bienprocéder.

D'un autre côté, il est pourtant impossible de séparer un énoncé de son énonciation : le sens d'unénoncé, c'est la possibilité de son énonciation, ainsi qu'on l'indique fréquemment en posant une question théoriquesous la forme d'un " peut-on dire que...

".

En quoi nous désignons l'objet final de notre élaboration : dans la doublequestion " est-ce vrai ? " et " qui dit cela ? ", c'est une position subjective qui est interrogée : celle du rapport à sapropre vie et à la vérité dont elle peut éventuellement relever.Mais le problème tient d'abord à ce que cette vérité elle-même est divisée : elle est actuelle pour les héros et lescréateurs, mais représentative pour les agents moraux, puisque les héros et les créateurs adviennent à eux-mêmesdans la surprise de ne s'être pas représentés ce qu'il sont pourtant en train de faire, quand les agents moraux se. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles