Databac

«  Le bien et le mal sont-ils des valeurs innées ? »

Publié le 17/05/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : «  Le bien et le mal sont-ils des valeurs innées ? » Ce document contient 1158 mots soit 3 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Philosophie.

« « Le bien et le mal sont-ils des valeurs innées ? » « La vie en soi n'est ni bien ni mal : c'est la place du bien et du mal selon que vous la leur faites.

» disait le célèbre philosophe Montaigne.En effet, le bien et le mal sont des concepts familiers.

Ils guident nos actes et nos avis au quotidien, faisant la part de qui est digne d'être poursuivi et accomplit et dece qui est digne d'être blâmé et empêché.

On rapporte cette aptitude de distinction du bien et du mal à une capacité présente en tous : La conscience morale.

Elle ne secaractérise pas compte tenu de ce qui est mais compte tenu de ce qui doit être et dès lors elle inclut dans l'existence de l'Homme un certain nombre de devoirs.

Maiscette conscience morale, du bien et du mal, est-elle innée ou acquise ? Je vais réponde à ce sujet en évoquant différents philosophes tels que Rousseau, Platon,Socrate, Locke et Hume et leur point de vue face à cette notion. D'une part, on peut considérer que la conscience morale est quelque chose d'innée, naturelle.

Effectivement, la perception du bien et du mal peut être vu comme uncommandement venant de notre for intérieur qui peut être soit écouté et suivi soit nié ou rejeté.

Pour mieux comprendre, prenons l'exemple du philosophe Rousseauqui partage en grande partie la même idée.

Selon lui, la conscience morale est une voix en nous qui nous parle afin du distinguer le bien du mal et nous accompagneet nous permet de mesurer la valeur de nos actes et de nos jugements face à notre comportement et celui des autres.

Il la définit comme un juge infaillible et le mêmepour tous les hommes.

Elle est donc universelle.

Et pour expliquer le contraste de moralité entre les hommes, il dit qu'elle dépend dans le choix d'obéir ou pas à cettevoix.

Ainsi, pour lui, la conscience morale est un instinct qui nous mène à notre liberté et qui ne repose aucunement sur la raison ou sur les choses extérieures maissur un sentiment qui est « au-dedans de nous ». Mais Rousseau n'est pas le seul, un autre philosophe bien avant lui, a considéré la même idée.

Il s'agit de Platon, un philosophe grecque datant de L'Antiquité (428-427 av.

J-C., 347-346 av.

J-C.).Il partageait la pensée que toute idée était innée.

Pour assimiler ce principe, commençons par étudier sa philosophie.

D'après lui, ilexiste deux mondes : le monde des idées et le monde sensible.

Ces idées ou les moules comme les nomment Platon sont des archétypes qui prennent différentesreprésentations dans le monde sensible.

Et ces idées sont enfuis en nous et c'est grâce à nos sens et surtout à notre raison que ces idées ressurgissent à la surface.

Ainsile monde sensible ne reflète juste que le monde des idées.

Pour revenir à sa conception de la conscience morale, selon lui, l'idée du bien et du mal sont en nous et c'estla perception de cette idée appuyée de notre raison qui détermine le bien du mal.

Toutefois Platon va plus loin.

Tout comme Socrate, il dit « Nul n'est méchantvolontairement » car le méchant se fait tort à lui-même puisqu'il ne le ferait pas si il savait que le mal est mal.

Le méchant n'est donc méchant que par erreur et qu'ilsuffit de corriger cette erreur pour devenir quelqu'un de « bon ».

Cela rejoint encore une fois Socrate qui disait « Connais-toi toi-même » c'est-à-dire que tout lemonde connait ces défauts et ces limites et qu'il faut juste les améliorer pour devenir meilleur.

De plus, Socrate disait également que ce qui est juste pour moi est justepour les autres car on ne ferait pas à autrui ce que l'on ne voudrait pas que l'on nous fasse.

Il y a une mesure commune qui ne dépend pas de chaque homme.

C'estpourquoi Platon et Socrate formulent qu'ils existent des règles intemporelles concernant le bien et le mal et que seule la raison peut atteindre ces règles puisque que laraison est éternelle. Mais ce qui est également important de souligner, c'est que malgré des années, des mondes, des cultures et des sociétés séparant Rousseau de Platon et Socrate, laconception d'une idée innée fut tout de même « transmise ». D'autre part, comment concevoir que la conscience morale soit en nous dès la naissance, cela voudrait dire donc qu'un bébé serait que fumer c'est mal, tout commetuer ou encore mettre sa main dans de l'eau bouillante.

Cela est difficile à admettre.

C'est pourquoi cette innéisme sera contré et s'oppose par conséquent à l'empirismequi dit que toute idée dérive de l'expérience.Notamment Locke, philosophe anglais, défendra cet empirisme car pour lui on n'a aucune conscience des choses ou des sentiments avant de les avoir appréhendés parnos sens.

La pensée est donc le fruit de l'expérience.

Il a d'ailleurs écrit un essai, « L'Essai sur l'entendement humain » ou il démontre que la conscience morale n'estpas innée.

Dans ce dernier, il explique que d'après lui, la conscience du bien et du mal ne sont pas naturelles car on ne la retrouve pas dans la nature.

Les vertus tellesque la vérité, la justice ou encore la fidélité nous sont instruites par des règles que nous respectons plus ou moins pour pouvoir vivre en communauté.

Il y a différentstype de règles : il y a les lois qui nous sont imposées et qui sont là pour nous protéger et garantir nos libertés, telles que l'interdiction de voler, de tuer ou encore devioler.

Et il y a les règles que l'on nous enseigne étant petit soit pour nous apprendre à vivre dans la société soit par conviction religieuse en suivant les principesordonnés.

Ainsi, selon lui, rien n'existe dans la conscience qui n'ait existé avant dans nos sens et que la distinction du bien et du mal est acquis par l'expérience et lesrègles qui découlent soit de l'éducation soit de la société. Autre philosophe qui soutient en grande majorité le même concept que Locke et qui fut d'ailleurs influencé par ce dernier, il s'agit de Hume.

Tout comme Locke, ilétait un partisan de l'empirisme et partageait l'idée qu'une pensée était le fruit de l'expérience et n'était donc pas innée, de même pour la conscience morale mais ce quiles différencie est que pour Hume il y'a aussi un problème d'habitude selon une loi.

Ils sont donc d'accord tous les deux sur le fait que la conscience morale estacquise via l'expérience, l'éducation et la société mais Hume rajoute aussi qu'il y a également une question d'habitude. Au bout du compte, selon moi, la conscience morale, du bien et du mal est à la fois acquise et innée.

En effet, elle est innée puisqu'elle se trouve en chacun de nousmais aussi acquise car elle se cultive et s'entretient.

Mais étant innée, qui serait donc à l'origine de cette conscience ?. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles