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Le banquier Law

Publié le 16/05/2020

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« Canadien de naissance mais élevé en Écosse, Bonar Law, dans les premières années du siècle, se fitapprécier par les conservateurs pour être parvenu à défendre intelligemment la réforme des tarifs à unmoment où les partisans du libre-échange semblaient l'emporter dans la discussion.

La réforme des tarifsdétruisit momentanément les chances du parti mais les services de Bonar Law ne furent pas oubliés, et leparti le choisit pour remplacer Balfour à sa tête en 1911.

Il s'efforça d'apporter au parti l'énergie dontcelui-ci avait manqué jusqu'alors mais sans grand succès.

Il était un orateur disert mais un politicienquelque peu naïf.

Il fut chancelier de l'Échiquier et chef de la Chambre des communes dans legouvernement de coalition de Lloyd George de 1916 à 1921.

Il fit adopter les budgets de guerre de 1917 et1918.

Il fut signataire du traité de Versailles en 1919 mais dut démissionner pour raison de santé deux ansplus tard.

Il sortit de sa retraite en automne 1921 pour recommander le traité avec l'Irlande et devint lePremier ministre d'un cabinet exclusivement conservateur et chef du parti en octobre 1922.

Il mourut d'uncancer l'année suivante et fut remplacé par Balwin. Le banquier Law (1671-1729) John Law, né à Edimbourg en 1671, peut être considéré comme l'initiateur du système bancaire moderne, même sison audace le conduisit à la catastrophe.

Fils d'un riche orfèvre écossais, il dispose tout jeune d'une fortuneconsidérable; il parcourt la France, l'Italie, l'Allemagne, la Hollande, y observant les mécanismes bancaires etcommerciaux.

Il arrive à deux conclusions: tout d'abord, une monnaie abondante est indispensable audéveloppement des échanges; ensuite, le papier-monnaie est un moyen de paiement beaucoup plus avantageux quele métal précieux.

En 1710, Law s'installe à Paris.

Il s'y fait vite connaître par ses talents de joueur et les grands duroyaume recherchent ses services; il entre dans l'intimité du duc d'Orléans, le futur Régent.

Installé au pouvoir, cedernier autorise Law à fonder une banque privée, avec privilège d'émettre des billets qui auront cours dans toutesles caisses publiques.

En effet, d'esprit ouvert, le duc cherche un moyen original de combler le déficit chronique desfinances du royaume.

Créée le 2 mai 1716, la banque Law connaît un succès immédiat.

Le financier écossais a sucréer la confiance; en effet, il accepte de rembourser ses billets au pair, quel que soit le titre, souvent modifié, dela monnaie métallique.

Il organise la Compagnie d'Occident, qui jouit de nombreux privilèges commerciaux.Devenue banque d'Etat, la banque Law est le théâtre d'une invraisemblable course au profit; des spéculateursdéchaînés assiègent ses bureaux, sis rue Quincampoix, si bien qu'il faut barrer la rue aux heures de transactions; lesactions de la Compagnie atteignent quarante fois leur valeur nominale.

Honnête mais trop confiant, Law al'imprudence d'imprimer trop de billets: avec une couverture métallique de 1 milliard 200 millions, il en met 7 à 8milliards en circulation; la moindre alerte peut anéantir le système.

C'est ce qui se produit en février 1720, lesennemis de Law ayant décidé de réaliser brusquement leurs billets.

Devenu contrôleur général des Finances, Lawessaie en vain d'endiguer le désastre; la faillite survient en décembre 1720 et le financier doit s'enfuir à Bruxelles,complètement ruiné.

Pour la France, cet épisode d'histoire économique est d'importance capitale: l'expérience deLaw a pu effectivement résorber une grande partie de la dette publique; mais elle a suscité, chez les épargnants,une méfiance tenace à l'égard du papier-monnaie.

Encore aujourd'hui, on parle du fameux «bas de laine» où lepaysan français amasse son or.

Voilà peut-être l'explication du long retard que connut l'économie française au XIXeet au XXe siècle. Un duel, au cours duquel il tue celui son adversaire, oblige le fils d'un riche orfèvre d'Edimbourg, John Law, à delongs voyages en Europe.

Il y étudie ici et là les systèmes financiers et le jeu qui lui permettent de se constituerune fortune.

Il se convainc qu'il faut mettre en place une banque d'Etat, que celle-ci doit drainer à elle l'or etl'argent et mettre en circulation des billets pour une valeur supérieure au dépôt qu'ils constituent afin d'accélérer leséchanges, de développer le commerce et donc d'accroître la richesse.

Soutenu par Philippe d'Orléans dont il estproche, il crée, en mai 1716, la Banque générale.

Etablissement de dépôts, de virements, d'escomptes des lettres dechange, elle émet des billets convertibles à vue et au porteur.

Ces billets ont, qui plus est, la vertu d'être acceptéspar toutes les caisses publiques, comme le sont les espèces, et permettent donc d'acquitter les impôts.

Le succèsdépasse vite les hypothèses les plus optimistes.

En 1717, Law fonde la Compagnie d'Occident qui a pour missiond'exploiter les richesses du Mississipi et qui obtient le monopole du commerce avec la Louisiane.

En décembre 1718,la banque de Law devient Banque royale et la Compagnie d'Occident qui a racheté les privilèges de quelquesanciennes compagnies coloniales, devient en 1719 la Compagnie des Indes.

On se dispute bientôt d'autant plus lesactions de la banque que Law obtient, en juillet 1719, le monopole des monnaies.

La banque de Law, dont onprononce en France le nom Lass, parce que l'on a confondu le W avec deux S, semble faire des miracles.

On voit unabbé gagner 18 millions de livres.

On voit même un mendiant gagner 70 livres.

Le 5 janvier 1720, Law est nommécontrôleur général des finances.

Mais parce qu'au début de l'année 1720 les bénéfices ne répondent pas auxattentes, deux princes du sang réalisent tout à coup leurs billets.

Soudain, c'est la panique.

Les billets émis par labanque sont sans commune mesure avec ses réserves de numéraires.

Les mesures prises ne parviennent pas àconjurer la banqueroute.

Law doit prendre la fuite.

Ruiné, il meurt à Venise.

Il laisse derrière lui des porteurs ruinés,comme lui, qui ne vont pas cesser de se méfier du papier-monnaie avant longtemps, et un monde où l'on a prisconscience que les revenus mobiliers peuvent être plus fructueux que ceux de l'immobilier, un monde, enfin, où l'on apu voir des laquais devenir millionnaires et où la spéculation a pris la place de la morale.. »

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