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l’aveu de Phèdre a Hippolyte

Publié le 04/05/2021

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« LECTURE LINƒAIRE 13 : LÕAVEU DE PHéDRE Ë HIPPOLYTE Premire partie : vers 634 ˆ 644 : Portraits de ThŽsŽe et dÕHippolyte confondus Deuxime partie : vers 645 ˆ 652 : Nostalgie et regret Troisime partie : vers 653 ˆ 662 : Le fantasme de Phdre Comment lÕhŽro•ne Žponyme se laisse-t-elle emporter par la force de la passion en avouant son amour interdit ˆ Hippolyte ? INTRODUCTION La tragŽdie, puisant ses origines dans lÕAntiquitŽ, inspire les dramaturges du XVIIe sicle.

Le classicisme voit lÕapogŽe de ce genre noble gr‰ce notamment aux prestigieux auteurs Corneille et Racine. Ce dernier, contemporain de Molire et Boileau, rayonne dans la ma”trise de lÕalexandrin.

Adepte du thme de la passion tragique, il Žcrit Phdre en sÕappuyant des pices des auteurs latins et grecs SŽnque et Euripide. Dans son oeuvre ˆ succs Žponyme, Racine retrace le mythe de Phdre, hŽro•ne maudite par Aphrodite, dŽesse de lÕamour.

Cette femme, mariŽe au vaillant ThŽsŽe, est prise dÕune passion irrŽmŽdiable pour son beau Þls, le jeune Hippolyte.

Son oeuvre repose sur la parole, comme le dit Barthes Ç Dire ou ne pas dire ? Telle est la question È. Dans dans la scne 5 de lÕacte II, Phdre se rŽsout ˆ avouer son amour ˆ Hippolyte, pensant que ThŽsŽe est mort.

Comment lÕhŽro•ne se laisse-t-elle emporter par la force de la passion en avouant son amour interdit ˆ Hippolyte ? Notre extrait se composant de trois mouvements diffŽrents, nous Žtudierons tout dÕabord les portraits confondus et ThŽsŽe et dÕHippolyte.

Dans un second temps, nous nous pencherons sur la nostalgie et le regret quՎprouve Phdre.

EnÞn, nous analysons son rve, son fantasme. I.Portraits de ThŽsŽe et dÕHippolyte confondus Phdre amorce son aveu gr‰ce ˆ de nombreux indices : elle admet son amour pour ThŽsŽe tout en sous-entendant sa ßamme pour Hippolyte - Ç  Oui, Prince È vers 634 = adverbe affirmatif -> admet son amour, dŽbut dÕaveu + dŽsigne Hippolyte par Prince -Ç Je languis, je bržle pour ThŽsŽe  È vers 634 = prŽsent -> paradoxal parce que ThŽsŽe est Ç mort È -> indices de son aveu.

MŽtaphore du feu, parataxe -Ç Je lÕaime, non point tel que lÕont vu les enfers  È vers 635 = prŽsent -> actuel + nŽgation partielle -> elle effacŽe la Þgure de ThŽsŽe, elle prŽfŽrait lÕancien ThŽsŽe. »

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