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L’art et la technique

Publié le 11/02/2022

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Retour au cours :  Le génie serait l’intermédiaire entre la nature comme puissance créatrice et la nature comme ensemble de formes. Le génie obéit à la nature mais transcrit ce que la nature exige de lui. Chez Anna Arendt : elle appelle « œuvre » ce point dans lequel le monde se renouvelle hors des mécanismes techniques commerciaux. La création artistique ne crée pas sa matière. Cette création il faut la concevoir moins comme un geste mais comme un « laisser parler » de la nature en lui. Artiste = figure de prophète, ce par qui la nature passe pour faire voir ce qu’il est, celui par qui la nature se montre en tant que totalité. (Cf. Kant) Toute cette conception de la création vise (à éliminer, ?) à montrer la singularité de l’artiste. Il ne la produit pas à partir de ce qu’il est subjectivement, ce que l’art a pour tâche de faire est d’exprimer d’un fait une totalité : comment le geste le plus singularisé de l’artiste la nature peut-elle apparaître en tant que totalité ? Plus l’expression est serrée plus son art est ample. Par la médiation d’un outil. Quel est le propre du bon outil ? De quoi est-il capable ? Il fragmente la nature, en isole les parties, la divise en gestes décomposés. Le bon outil n’est pas celui qui fait tout mais celui qui unifie un certain nombre d’actes et d’actions entre la nature et l’homme par un geste commun. On retient de chaque geste UN aspect. + Outil = concept qui s’applique à une portion du réel. La nature transforme toute chose en instrument : donc le monde est rendu discontinu, qu’Anna Arendt caractérise comme une violence. Elle reconnait qu’en l’œuvre on fait apparaitre à partir d’un objet la totalité de la nature. L’objet esthétique est inséré dans le monde et non pas à l’extérieur du monde. Gilbert Simondon, philosophe français du XXème siècle dans Du mode d’existence des objets techniques : « l’objet esthétique achève et exprime le monde » : le monde dans sa totalité. Dans l’expérience esthétique on fait l’expérience du monde en totalité. EX/ Chirurgien = technicien, a la capacité de subsidier le réel en unité isolable, et indifférence à l’individuel qui permet la technique. Conséquence = la technique apparait comme le négatif de l’art CAD son procédé reproductible. L’art se veut être un moyen de faire apparaître la vérité de la nature. 1 er chapitre d’Hegel, Esthétique ou philosophie de l’art : Idée que : L’art existe à partir du moment où il se sépare de la médiocrité de la nature et de la prose. (Citation incorrecte à vérifier.) VS Walker Evans qui dit que l’œuvre d’art n’a de sens que si elle est intégrée au rapport au réel, à la technique. L’œuvre d’art depuis toujours définie par son intériorité devient aujourd’hui fatalement définie par son autre, son contraire CAD la technique. Mais ce qui est multiple par excellence peut-il accéder au statut d’œuvre d’art ? Si oui il faut refonder son statut. L’art est-il encore possible à une époque où la technique de masse (le marché : consommation de masse) occupe toutes les sphères de la production ? Peut-il exister une esthétique de la quantité, du multiple, et si oui quelle valeur possèderait un art qui serait défini par son négatif ? Est-ce que la technique signe la fin de l’art ou bien à l’inverse la possibilité qu’il existe un art fondé sur la technique ? Et si la technique est-elle aussi capable de produire du neuf y a-t-il une fécondité de la technique ? Ou bien la technique abolie-t-elle l’art ? Nietzsche (philosophe du soupçon), Humain trop humain, paragraphe 162- critique du génie voir  https://www.philolog.fr/la-critique-nietscheenne-dugenie/#:~:text=Toute%20activit%C3%A9%20de %20l'homme,'est%20un%20%C2%AB%20miracle%20%C2%BB.&text=Les%20hommes%20ne%20parlent %20intentionnellement,autre%20part%20%C3%A9prouver%20d'envie. A l’attribution d’une propriété surnaturelle aux artistes, Nietzsche répond que ce n’est rien d’autre que le travail : hommes dotés d’une énergie, d’une volonté telle qui les rend forts. Pourquoi disons-nous d’eux que ce sont des génies ? Par jalousie car les hommes ordinaires en sont incapables = le « culte du génie par vanité » = incapacité/capacité de tendre à l’objectif Tout ce culte de l’œuvre, de la perfection classique se retrouve chez Marx dans le concept très célèbre du fétichisme de la marchandise : idée que la valeur de l’objet produit est initialement dépendante de son usage or le propre du capitalisme est d’opérer un échange entre la valeur d’échange et la valeur d’usage. EX l’or. L’œuvre d’art porte de part en part la marque d’un travail, tout en découle. Mais qu’on puisse en jouir il faut qu’on ait l’impression qu’elle se soit créée toute seule. Valeur interne et intrinsèque. La conséquence de tout ça c’est que le sens de l’art et l’artistique sont inscrits dans l’historicité donc le sens de l’art est une pratique humaine s’inscrivant dans l’histoire. Donc l’art ne sert plus de médium à un cheminement métaphysique mais une interrogation à l’expérience même. Ce que Kant définie comme sentiment esthétique, cad ce qui se passe en moi : que « ce qui suscite en moi le sentiment du beau c’est l’harmonie des facultés ». CAD que face au spectacle esthétique, mes facultés jouent entre elles, l’imagination se représente en l’objet. Ce qui excite c’est ce jeu des facultés qui procurent du plaisir. Ma subjectivité est constituée de telle sorte que l’expérience esthétique témoigne du fait que je suis un sujet sensible, dans l’existence contre eux. Pour Kant, qui est un homme engoncé dans la matérialité, il ressent en lui face au Beau qlq chose qui l’élève, il ressent l’unité du monde. Le Beau comme le Bien est celui qui fait sortir le sujet de sa finitude et lui permet de rejoindre sa destination, sa détermination. L’homme est l’être fait pour l’universel car il ne l’est pas d’abord : il est fini, corporel mais FAIT POUR dépasser ce qu’il est. Le Beau est ce qui indique sa détermination. Le Beau est l’incarnation de la finalité. C’est l’exigence de l’universel, c’est ce par quoi l’individu finit produit l’universel. Il appartient à l’individu et à lui seul de produire l’universel. Comment le fini DOIT produire l’infini. (Kant : on appelle sa thèse la révolution copernicienne car est le premier à dire que le Beau = propriété du sujet, c’est un jugement du sujet.) + parenthèse sur : Le rococo (rokoko en allemand) : ce qui compte c’est que ce soit piquant, que ça suscite l’intérêt. Kant = héritier philosophique du rococo. Le plaisir suggestif a remplacé le ?? de l’œuvre. Schopenhauer (petit chien de Kant, dixit Kausch), dans Le monde comme volonté et comme représentation. Dit que l’art répond à une unique question : « qu’est-ce que la vie ? » : la vie est volonté, vouloir. La vie est force aveugle unique et universelle qui transit toute chose à laquelle personne n’échappe. Cette énergie destructrice, ce « vouloir-vivre » infini est l’essentiel du Beau. Il se manifeste chez l’homme dans le DESIR, tension impossible à assouvir : phrase de Schopenhauer « la vie oscille, comme une pendule de la souffrance à l’ennui ». Ce vacillement intense et frustrant qui nous laisse dans un état de profond désespoir est en nous la traduction de cette vie qui recherche des choses, de la possession. L’homme est l’être chez qui le pouvoir universel prend de l’intérêt. Quel est le rôle de l’art ici ? Faire qlq chose qui va abolir le vouloir. Va nous permettre de contempler qlq chose sans la désirer. Permet de contempler sans douleur ce qu’est la vie, on contemple sans vouloir et sans souffrir, sans manque. Et il le fait mieux que la science, qui elle nous montre la vie modelée et modifiée par nos catégories. La vie est rendue neutre par l’art, c’est pour ça que le jugement de gout est désintéressé. La beauté = la neutralisation du vouloir. (Cf. « le nirvana bouddhique »). Ainsi l’intuition esthétique permet de saisir l’idée d’une extase. C’est parce que l’art est superflu qu’il devient nécessaire, car opposé à la vie. L’art est le contraire de la vie. Et il nous en sauve car la vie EST destruction. Thèse du texte de Benjamin : l’œuvre d’art est désormais reproductible, elle est le produit de la reproductibilité technique et joue encore un rôle fondamental : ce qui est reproductible ce n’est pas seulement l’objet, c’est aussi LE SPECTATEUR : ce que Benjamin cherche à définir c’est que dans l’art du XXe siècle, pour la première fois, la foule peut être le sujet. Le lieu où se joue l’art n’est plus uniquement la subjectivité souveraine. 2 ème thèse : la technique moderne et l’art sont le signe et la cause d’une modification politique fondamentale. Quelle est cette modification politique ? La rationalisation productive qui procède par fragmentation et réification, par intégration en réseaux. Sa thèse est que la production a créé un sujet politique qui n’existe pas. La masse = concept nouveau, réalité sociale autonome. Un individu qui n’est vu que comme producteur apparait d’abord à une masse : la production de masse tj une production EN MASSE faite pour être consommée massivement. Si tout ne peut se concevoir à la lumière de la masse : il faut donc que le sens de l’esthétique ne soit plus lié à la subjectivité individuelle ? N’est ce plus rien d’autre que de la consommation ? Cinéma, photo = seulement des expériences de consommation ? Qu’est-ce que c’est que la masse ? Qu’est-ce qu’on entend par là ? Historiquement, un sujet sans subjectivité. Au sens qui agit, qui fait, qui n’est pas le produit d’une subjectivité autonome. C’est une totalisation sans totalité. La masse n’est pas une unité, ce n’est pas un peuple. C’est l’addition à la fois la plus forte et non-unifiée. En tant que citoyen je suis un être autonome (Rousseau) : une solitude constamment articulée avec les autres. Quelqu’un dans la masse ne gagne rien à en faire partie : par lui-même il n’est rien mais sans lui l’ensemble ne fonctionne pas non plus. Dans Expérience et pauvreté, il semble à Benjamin que ce qui caractérise l’individu actuel c’est l’impossibilité de l’expérience CAD le rétrécissement de l’expérience, c’est la passivité de l’individu dans l’expérience du TOUT. 09/11/21 Que peut signifier ce nouveau problème/sujet politique qu’est la masse ? C’est pour Benjamin l’impossibilité d’intégrer sous la forme d’une expérience des évènements vécus extrêmement choquants comme si l’expérience individuelle ne parvenait plus à faire sien l’évènement qui lui parvient : il dit qu’il y a quelque chose dans la nature des évènements modernes qui empêchent qu’on en fasse une expérience collective et partagé CAD de l’histoire. Contenu de conscience intériorisé : l’expérience ne délivre plus un contenu qui serait assimilable à une identité, mais reste qlq chose qui frappe l’individu à la manière d’un choc : on retrouve cela chez Baudelaire ! Sur Baudelaire = faisait attention à ce que son siècle apportait comme nouveauté, et recevait comme choc cette expérience de la modernité, qui se contente de nous heurter sans qu’on l’assimile. Benjamin considère qu’on trouve cela à l’échelle la plus frappante : c’est le passage couvert dans la « ville du 19ème siècle » = une succession de vitrines, un centre commercial avant l’heure. Considère que l’attitude du « flâneur », du défilement (cad la succession d’instants/discontinuités sensibles) est l’archétype de l’expérience sociale moderne. A quoi cette discontinuité peut-elle être associée ? Ce fractionnement de l’expérience ? Au travail à la chaîne, important car le travail humain n’a de sens qu’en tant que totalité (toute division du travail sous couvert de rapidité prive le geste de son sens car le sens de son geste EST DANS SA FIN  le geste n’a plus à affiner la finalité de la conception). C’est ça qui fait que l’expérience moderne est privée du tissu qui fait la subjectivité. L’expérience de l’individu se limite donc à un choc ponctuel  l’ouvrier est interchangeable, c’est un outil, c’est le schéma de la machine appliqué au cœur humain. Ce qui devient reproductible ce n’est pas simplement l’objet mais aussi le consommateur. Cette interchangeabilité : la politique désormais se règle par rapport à cette quantité. Y-a-t-il une humanité de la masse ? A quelle condition cette masse peut-elle devenir sujet et non plus simplement objet CAD active, donc redevenir un peuple ?  par la perspective de la Révolution. La quantité peut en elle redevenir quantité CAD qu’il pourrait y avoir qlq chose comme un horizon collectif. Comment restaurer en elle qlq chose comme une unité politique ? Dans cette perspective, l’art se retrouve devant le fait que l’expérience ancienne de l’art est devenue caduque, impossible : l’art doit donc restaurer une expérience ancienne que l’avènement des masses a semble-t-il compromis. Mais comment ??? (Cf. le Dadaïsme)  Le parnasse (l’art pour l’art) : retrouver la forme spirituelle de l’art à un moment ou pourtant elle est devenue impossible !! Culte de la beauté sans contenu, l’art fait office de remède contre un monde devenu prosaïque (figure de l’esthète, le collectionneur), l’art ne sert plus qu’à distinguer socialement l’âme qui n’est pas dans la masse. (Pictorialisme : moment où la photographie s’est battue pour savoir si c’est un ART) = attitude réactionnaire, pour Benjamin c’est faire jouer l’art. Marx : « à quoi sert l’idée que ça ne sert à rien ? »  Seconde idée : revendiquer l’expérience massive. Il y aurait dans cette destruction des catégories culturelles usuelles un aspect CATHARTIQUE. Comment signifier qu’un art technicien comme celui du 20eme à un aspect catharsis ? (Catharsis = pendant lgt une « purgation » des passions : dans le théâtre : c’est précisément parce que je la connais et j’en jouis en tant que fictive que je m’en sauve : C’EST UN CONTRE-SENS de la poétique !) Aristote oppose en réalité la tragédie et l’histoire, qui a pour objet le contenu des récits historiques, c’est d’un singulier qu’il faut en restituer le contenu qui est déjà donné. La tragédie : son contenu n’est jamais particulier, il est UNIVERSEL (raison pour laquelle il est emprunté aux mythes) : les passions des persos, on les ressent nous-mêmes. La tragédie offre le passage à l’universel, ce qui se saisit d’œdipe peut se saisir de nous. Mais que signifie alors catharein ? Ce que je vois réaliser sur la scène c’est une possibilité universelle de l’homme. Ici purifier c’est faire passer ce qu’il y a de particulier dans l’histoire à un nv d’universalité tel que chacun, l’expérience universelle de chacun est engagée. C’est le contraire de la distanciation brechtienne. La politique grecque est une politique d’intégration : la tragédie nous montre le franchissement d’une limite dont le maintien est le fondement de la politique commune. Qu’est ce qui est purifié dans le rapport à l’œuvre d’art ?  La fin de l’individualité. De quoi l’œuvre d’art va-t-elle se voir délester ? Il n’y aurait plus de spirituel ? Plus l’art sera utilitaire plus il sera révolutionnaire. Plus il sera inféodé à des mécanismes qui ne seront pas les siens plus il jouera un rôle émancipateur. Le diagnostic cathartique de Benjamin (avec son maître et ami Théodore Adorno) est qu’il se pourrait qu’aujourd’hui la culture (que les Allemands appellent les Lumières CAD la culture comme instruction) soit devenue un instrument de contrôle et de domination, pourquoi ? Car le propre de toute culture y compris la culture critique que nous connaissons de tomber dans le piège de considérer sa singularité comme un universel, et non pas simplement comme un but. Que la culture devienne LA culture, chaque culture est vécue comme la seule, elle devient alors le contraire de ce qu’elle devait être CAD qlq chose de relatif produit historiquement comme particulier mais vécu comme universel : ex : le Colonialisme : ce que j’appelle culture c’est le passage illégitime du particulier à l’universel, je dis que ma culture n’est pas particulière mais universelle, ce qui contraint à une entité. Pourquoi ? Car la culture se présente exactement comme l’idéologie (représentation du monde qui se présente comme totalisante). Par exemple pourquoi l’Europe du 20eme est-elle raciste ? Pour justifier l’esclavage. Lorsque le développement capitaliste oblige à chercher de la main d’œuvre : établir que certains hommes n’en sont pas, ou pas tout à fait : on place une inégalité foncière entre les hommes, implacable du POV du christianisme qui met les hommes égaux devant Dieu  Ici on met donc bien le même mécanisme à l’œuvre : comment une singularité est mise au rang de l’universel. (Colonisation et racisme)). Culture = présentée comme un instrument totalitaire mais c’est la négation de son processus. La culture nie l’histoire car se présente comme une sorte d’identité immuable et érige un passé en mythe : c’est une mystification. Adorno dénoncera cela car selon lui l’idéal des lumières est un idéal sous domination de l’industriel. L’entreprise de Benjamin tente d’éliminer le poids de la culture comme barbarisme. 1erement : négation de l’artiste à l’œuvre, il s’agit donc de déconstruire le rapport de l’artiste à l’œuvre qui s’est construit sous trois formes : modèles tellurique capitalisme, artisan et théologique. 2èmement : leçon de cette nouvelle considération de l’art à la lumière de son sens technique CAD chercher à quelle condition la masse ou les masses peuvent devenir objet d’art, être mises en image. Benjamin signe une référence cinématographique au réalisateur soviétique Eisenstein : fait l’hypothèse de la représentation des hommes en image de telle sorte que cette image les sacralise sous ce que l’art a mis en avant : il s’agit de remettre en cause l’hypothèse de la propriété de l’œuvre d’art CAD que l’artiste soit le propriétaire de l’œuvre d’art. OBJECTIF PRINCIPAL : ramener la masse à l’humanité.  Ici le terme de raison = l’idée essentielle et émancipatrice que l’homme est producteur de l’universel, que l’égalité, la liberté, le savoir ne sont pas des valeurs qu’il promeut mais qu’il produit et qu’il exige. Ce que Platon souligne c’est « l’exigence absolue … ». Façon de dépasser ce que je suis à un point où les autres peuvent le dépasser aussi.  La raison est aussi la faculté qui nous permet d’agencer de manière la plus efficace, qui en moi opère de manière systématique organisée et consciente, c’est ce qui fait fit, qui écarte, qui oppose son objectivité à la tentation passionnelle. La raison a pour paramètre l’efficacité, c’est l’agencement des moyens en vue duquel ils sont le plus efficace, c’est l’agencement d’un rendement. A partir du moment où il est possible de faire cela efficacement il faut le faire : une mécanique aveugle au nom de cette rationalité, on en vient alors à perdre ce recul, son humanité. La raison est ce que l’histoire en fait : à un moment donné les exigences de la production font que ce qui était un outil d’émancipation devient outil d’asservissions. C’est un appel à une lucidité car même la raison (surtout la raison) peut devenir outil de la barbarie ! On utilise la raison qui devient l’instrument d’une production ou d’une destruction : elle dicte une conduite dont elle est incapable seule de déterminer si cette conduite correspond à un bien ou pas. La raison s’intéresse aux moyens et non aux fins (ex : camps de concentration est d’un pov instrumental très réussi : ce qui compte ce n’est pas la valeur mais la manière). Nous voyons la raison comme nous dictant des conduites supposées structurellement les meilleures mais nous jugeons de la fin qu’elle amène : dialectique ici car même les instruments culturels peuvent autant servir à l’humanité qu’à son abolition (capitalisme par ex) Mais comment historiquement se construit qlq chose ? L’idée est de produire un usage collectif qui permettent d’user dans un sens qui ne soit pas une aliénation. L’art, pourtant intégralement transformé, va jouer un rôle. P267  les citations = rôle stratégique  Dans la citation : Valéry se réjouit de ces changements : il est question ici des moyens supposés indifférents au résultat. (Pour Léonard de Vinci c’est la peinture qui est l’art des arts car chose purement mentale) : le moyen technique est l’impureté de l’art : le moyen c’est ce qui ramène l’art au rang de travail ! Tout ce qui de près ou de loin ressemble au travail doit être effacé, « le miracle de l’art » = effet sans cause ! phénomène qui est sa propre cause, l’art ne dépendrait pas d’une action préalable. Tout ce qui relève du moyen disparait sublimé dans le résultat final. Si ce processus est visible (ex : Pollock où le résultat est le moyen), si moyen = visible, l’œuvre est tributaire de ce qui n’est pas à elle. Ce qui dans l’art nécessite un enchaînement de gestes, est vu tout seul comme l’impureté première dont la finalité doit être débarrassée. Ici, Valéry dit que le moyen a changé. Le moyen n’est plus un simple moyen, ou plutôt ce qui n’était que son moyen devient son contenu. Ce qui détermine l’œuvre ce n’est pas son résultat mais le mouvement par lequel est produite. Le Beau n’est plus un caractère de l’œuvre mais une propriété de son processus : il existe une beauté technique des moyens, l’œuvre est son propre moyen.  Dans l’opération technique la temporalité n’est qu’un accessoire, on peut imaginer qu’à terme VS dans l’art ce qui compte c’est le temps, ce qu’il y a de propre à l’art c’est (Bergson et le puzzle, enfant) : c’est le temps précisément qui constitue le contenu de l’œuvre car ce temps est l’expérience même de l’artiste.  La machine ne peut pas se substituer à l’artiste mais le moyen dans l’art n’est peut-être justement pas un moyen : si on suit Valérie, ce qu’on appelle la technique : c’est une opération purement de répétition mécanique, protocole : chaque étang qui construit le monde est perçu comme réservoir possible de moyens pouvant produire des effets. La technique = pas seulement une opération pratique MAIS une certaine manière de considérer le réel !!! Une manière de voir dans le monde une conception, une attitude intellectuelle, qui consiste à voir le monde comme transformable selon la modalité (caractère intrinsèquement métaphysique) : c’est u, certain sens donné au monde pouvant être intellectuel, ayant comme particularité fondamentale la manière de considérer le monde comme un tout intégralement transformé : technique comme telle = un monde intégralement transformé.  Dans la technique le moyen prime sur la FIN : auto-engendrement de la technique : c’est la technique qui impose plus on envisage des solutions techniques aux problèmes techniques !! Omniprésence de cette façon de considérer le réel = domination du réel en tant que totalité. Le moyen est la fin. Objectivisation du réel. Un art qui se soustrait est un art : le moyen cesse d’être un simple moyen mais devient le contenu même de l’art. Mais la technique moderne semble avoir modifier qlq chose au niveau de l’outil. Diff entre le marteau et la chaîne de montage ? -exemple : 2001 Odyssée de l’espace – HAL, ordinateur : assassin méthodique et organisé : point de vue de la machine et conscience de celle-ci ! La caméra filme un point de vue non humain, la machine perçoit le monde. -autre exemple : la voiture est et dicte le rapport au réel. Outil = interprétation, manière de voir. La machine est une certaine manière de considérer et a un point de vue sur le monde. Exemple : Notre rapport à la géographie découle des outils, c’est l’outil qui nous plie à sa perspective. Outil = invention humaine à laquelle nous nous soumettons (ex : Les temps modernes : l’ouvrier fait partie de la machine) : prétendre que la technique est sous l’emprise de la présence humain est une vanité car technique =mode de pensée !!! Prétendre retrouver une expérience vierge de la technique. Avec la technique s’impose aussi une organisation sociale, toute organisation technique implique aussi un certain mode qui a un sens politique. Artiste d’aujourd’hui s’adapte à des moyens qui sont donnés : y-a-t-il une création possible à l’intérieur d’un champ contraint ? Cette évolution matérielle ouvre-t-elle le chemin à une aliénation plus en plus nette de l’art (qui deviendra un outil technique) ou bien est ce que l’art peut servir de médium d’émancipation ? Le changement d’art signale très nettement le changement politique C’est la considération des moyens intérieurs qui considèrent le sens. 15/11/21  Comprendre Benjamin et comprendre l’art 8 - L’œuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique. Sur l’avant-propos : 1 er paragraphe où Benjamin fait de Marx celui qui a entrevu dès l’origine le destin du capitalisme : 2 thèses marxiennes relevées : 1) Augmentation de l’exploitation : thèse qui ne va pas de soi car le capitalisme productif qui a augmenté les capacités industrielles de l’humanité a aussi augmenté dans son savoir. Tout ce qui est progrès sociaux est dans la continuité du capitalisme. Pourquoi exploitation à la base du capitalisme ? A cause du statut de la marchandise qui reflète la logique capitalisme. A cause de ce statut, le capitalisme possède un certain type d’échange : capitalisme fonctionne sur le système du capital  conçu comme l’équivalent général, la richesse convertible en toutes les richesses : l’argent. Les marchandises partagent toutes une valeur commune : le réel est fondamentalement réductible à une seule substance sa valeur, réductible à l’argent. Argent = base de tt mesure et appréciation du réel. Donc capitalisme =/= outil social et éco, ni théorisation MAIS une façon de voir le réel, une certaine interprétation du réel. Tout élément du réel est conçu comme intrinsèquement échangeable contre une valeur d’argent/ Convertible en une valeur identique. DONC toute chose présuppose un marché où elle peut être échangée. Le capitalisme a donc une portée intrinsèquement suffisante. Le capitalisme donne une valeur aux choses non pas dans un usage mais ce contre quoi on peut les échanger : qui correspond à la valeur d’échange de la marchandise qui est relative à un certain nombre de paramètres mobiles. CAD que les marchandises n’ont pas de valeurs intrinsèque leur valeur est fournie par rapport aux autres marchandises. Cette valeur d’échange a un caractère immatériel. Valeur d’usage qui se mesure à un besoin, émancipée de celui-ci. Elle est fixée de manière variable, contingente mais quantifiable : son PRIX. La valeur c’est le prix. Le sens des choses est intrinsèquement quantitatif. Le capitalisme dissout la valeur de chaque chose, ce qu’elle est variable. Cette valeur d’échange a pu correspondre à une authentique valeur d’usage mais le capitalisme se développe au moment où la valeur se sépare de l’usage est devient une valeur à partir d’un marché. La marchandise devient alors en elle-même porteuse de valeur (ex : comme l’or, intrinsèquement un matériau précieux). DONC dans le capitalisme elle se COUPE de son usage. Et cette marchandise c’est l’ŒUVRE D’ART qui est une fin en soi. L’art désintéressé bâti par Kant est par excellence l’art à l’âge du capitalisme. Toute attitude humaine est intéressée et l’art est en réalité complètement intégré à sa logique. Or l’usage de l’argent (désintéressé de toute marchandise, c’est la marchandise ultime) est de le faire fructifier. Il s’agit de rechercher l’augmentation du capital : l’argent doit engendrer de l’argent. Alors l’échange d’argent va changer de sens. Initialement dans un système précapitalisme le système d’échange marchand est conçu à partir de l’égalité de valeur des marchandises : marchandise échangée contre argent pour marchandise : M -> A -> M’: idée d’une stabilité, marché circulaire. Argent = médiation permettant la circulation de la richesse, l’argent est un moyen d’objectivation. Dans le capitalisme tout va changer : pourquoi ? J’achète une marchandise avec mon argent et je vais la revendre plus cher. A -> M -> A’ Capitalisme = un modèle inscrit structurellement dans le devenir car l’échange constitue à chaque fois une modification fondamentale  modification de la valeur de la marchandise. La marchandise n’est que le moyen dont la variation de valeur va permettre une augmentation. Il faut doter aux choses toute valeur intrinsèque. Marchandise n’est plus doter d’une valeur c’est l’échange qui lui en donne. Il y a forcément une inégalité dans le capitalisme c’est sa raison d’être. Cela signifie aussi que le capitalisme implique sa propre transformation constante et va tj avoir besoin de nouvelles marchandises : ce qui va donner lieu au principe de la spéculation. L’hypothèse d’un capitalisme stable n’a aucun sens puisque par définition la marchandise ne sert pas à elle-même mais à augmenter le capital en permettant une plus-value. La valeur devient l’objet du capitalisme, qui peut être créée à partir de son absence. Le même objet a engendré une valeur supplémentaire. Ce qui produit plus qu’il ne coute c’est le travail humain ! Intrinsèquement le travail lui-même a une dimension historique, et dont la valeur augmente sans cesse. SCHEMA de la plus-value Capital (vide)  je le travaille, je produis  je produis 100 francs  - 10 francs pr la main d’œuvre J’investis 90 francs pr un deuxième champ  gain 200 (-10fr) 90 pr un troisième champ  250 (-10fr) 240 dans un nouvel ouvrier  400 (-10fr) : avec l’aide de l’ouvrier son travail produit 150 et je le paye 10 : il a travaillé 140 pour moi  J’utilise l’ouvrier pour son travail mais ne le paye pas pour son travail : je le paye pour sa force de travail, sa valeur sociale (= valeur sociale qui est reconnue à celui qui fournit le travail dans un certain contexte : ajd le SMIC en France. Mesure arbitraire)  + il produit plus il s’appauvrit : force du capitalisme est d’exploiter le travail mais de ne payer le travail que sur la force de travail Remarques : -J’ai besoin de qlq qui a besoin du travail, sans satisfaire plus ce besoin sinon il n’en a plus besoin -Le salaire de subsistance est le salaire nécessaire à sa survie, le travail se subsiste à son besoin de survie, le travail devient le besoin -pour celui qui travaille pour le profit du salaire, le travail est un moins. -Pour celui qui ne possède que sa force de travail cad pour qui le travail n’est pas l’occasion d’augmenter son capital, le capitalisme est le facteur qui empêche son élévation. SUITE du schéma : Je réinvestis 380 dans 2 nouveaux champs  gain de 800 (-10 pour moi) et -15 pour lui alors qu’ayant travaillé à égalité leur travail c’est 400 chacun  donc 385 pour lui : je le paye plus mais je l’exploite encore plus Donc le résultat du travail est quantitatif : à partir du moment où le différentiel de ce qu’il fait et de ce que je lui donne augmente je l’exploite. Quantification de l’homme selon sa force : le prolétaire : plus il travaille plus il s’appauvrit L’inégalité dans le capitalisme n’est pas le point de départ mais l’aboutissement des échanges : le fondement du capitalisme c’est que c’est le capital qui crée la richesse. Pour que l’inégalité ne se creuse pas il faudrait abolir le capital. Finalement le capitalisme postule l’inégalité : la propriété est ouverte à tous. Mais une fois que le processus s’engage il produit de l’inégalité. C’est le travail lui-même qui devient dès lors une marchandise car c’est la seule marchandise pour l’ouvrier : la marchandise est du travail solidifié, et l’objet porte en lui les traces du travail CAD que le résultat de la production garde la trace symbolique ou direct de sa production. Mais si l’objet commercial pouvait laisser voir à sa surface ce qu’il a coûté en appauvrissement social : la marchandise est en réalité la concrétion d’un travail. La méthode du capitalisme est d’ôter la valeur du travail dont la marchandise est dotée : la marchandise est de la valeur mais de façon qu’elle soit dissociée de cette trace du travail.  Ex- le diamant (voir les photos des mines de diamants de Sebastiano Delgado, photographe brésilien) Sur le salaire de subsistance : apparait comme un négatif toujours extérieur aux travailleurs. Hegel, Introduction à l’esthétique : l’enfant qui modifie la surface de l’eau avec un caillou. Modification de l’élément. Le propre du salarié c’est qu’il travaille pour qlq chose dans lequel il ne peut pas se reconnaître. En réalité il fait partie de l’objet, devient un objet quantifiable, mesurable et échangeable : devient lui-même un produit de son propre travail  va mener au concept du travail aliéné. Voir texte Manuscrits de 44 : le propre du salaire c’est qu’il devient justement quelque chose qui n’évolue pas et condamne les travailleurs à ne rien pouvoir faire d’autre que travailler : le salaire n’est pas l’émancipation du travail : en réalité le salaire a pour objectif d’accroitre la dépendance au travail : travail privé de sa dimension fondamentale qui est de construire, modifier, enrichir. Il a ici pour but d’augmenter le profit non plus le travail. L’homme est structurellement contraint au travail. Car l’homme est intrinsèquement travailleur, le seul être vivant dont la vie ordinaire consiste à se modifier soi-même, le seul qui se produit lui-même. Qd l’homme travaille il modifie son environnement de manière irréversible  c’est l’homme qui est évolutif intrinsèquement, qui se produit lui-même en tant qu’homme. L’homme produit la catégorie d’humanité au moyen du travail. L’humanité/le genre humain est le produit du travail. Travail pas simplement élaboration matérielle mais ce par quoi l’homme devient l’homme : travail a intrinsèquement un caractère universel. EX- les outils ont atteint très tôt une sorte de forme générique définitive, comme si une fois que la chose atteint son efficacité, elle devient un objet objectif. Le monde que l’on a construit est un mode très individualisé, et si l’homme = son travail, l’homme qui se nie en son travail se nie en tant qu’homme : DONC TRAVAIL = DESHUMANISANT  c’est le cas pour la reproductibilité technique, chaine de fabrication...  Dès lors qu’advient-il de l’art sortant de la production industrielle ? Quelle est la propriété du travail artistique qui semble tranchée avec la logique précédemment décrite ? Le prolétaire répète le même geste, par un geste segmenté Causes d’Aristote Pr obtenir ma cause finale (ex : maison) : D’abord : formelle (l’architecte) Matérielle Efficiente (le maçon)  Le bon maçon c’est la machine car c’est celui qui fait parfaitement sans réfléchir.  C’est pour que le travail soit productif rapide que la division est là, mais cette décomposition du travail produit une hiérarchie, une inégalité. Si elle produit cela, pour celui qui est dans la partie reproductible le travail n’augmente pas son humanité. La rationalisation du travail (fordisme) : si on remplace les hommes par des machines c’est parce qu’en réalité ils étaient déjà des machines, employés comme des machines. C’est la REIFICATION du travail (cad transformer en chose), ce qui Marx a caractérisé d’aliénation du travail. (Lire texte) aliénation du travail = fait de moi un autre, appartient à un autre. - Le temps en dehors du travail appartient au travail car c’est le temps pour se remettre du travail - Au fond, sa vie libre n’est plus dévolue qu’à des fonctions animales (manger dormir) par opposition aux fonctions humaines qui est de produire du nouveau. Donc l’espace hors du travail ne fait qu’approfondir l’aliénation. - Le travail est nié dans sa forme créatrice, l’homme alors aussi. - Plus il travaille plus il s’appauvrit car dans son caractère aliéné le travail devient force de travail pour un autre. - Le salaire est bien le négatif - Même la prise de conscience politique se fait de manière inconsciente et derrière lui. Même lui est au fond un hasard subit de conscience et d’ouvrier. - Si tout se passe selon la logique décrite de l’inégalité, l’exploitation va augmenter. 2 / Le capitalisme va avoir augmenter la domination. Le capitalisme instaure les conditions qui rendent possible sa propre suppression ! Capitalisme fondée sur une contradiction : il doit vendre ce qu’il produit ; or s’il produit en masse il faut donc qu’il vende en masse  vendre aux masses CAD aux prolétaires dont la logique capitaliste consiste à les appauvrir. Un travailleur n’est pas un acheteur. EX : Pendant la guerre civile américaine : opposition historique entre états du sud agricoles fonctionnant sur l’esclavage (cad que l’ouvrier est une chose, propriété de son maître) VS au nord qui se développent des usines et le développement s’annonce considérable mais besoin de manœuvre, MAIS manœuvre au sud est une manœuvre esclave. Besoin donc d’abolir l’esclavage. Le propre du capitalisme est qu’il garantit une égalité fondamentale : et si les marchandises ne peuvent pas être vendues elles meurent. EX : Crash boursier de 1929 c’est ça : surproduction. Progrès technique nécessaire ! Il faut que les productions s’affinent ou le moyen de produire plus efficace. La connaissance humaine devient un des paramètres essentiels du capitalisme. (EX : discours de Jules Ferry : racisme aberrant) D’une certaine façon le capitalisme a développé l’autonomie intellectuelle. Mais quand on éclaire les populations celles-ci peuvent mesurer la potentielle injustice de ce mécanisme. Chez Marx la lutte des classes sociales : 2 classes : celle qui est propriétaire des moyens de production et celle qui ne l’est pas. Classe est définie selon ce critère. Et éclairer la classe qui est soumise au travail équivaut à lui faire prendre conscience des progrès du capitalisme DONC à l’abolir. Dès lors les moyens qu’offre le capitalisme à l’autonomie intellectuelle revient à rendre possible sa suppression. Benjamin cherche à faire comprendre cela : plus l’art est mécanisé plus il est lui-même soumis au processus de l’industrialisation plus il est à même de jouer un rôle dans la conscience de classe : avec le cinéma notamment. Le capitalisme produit les moyens de son renversement. Second paragraphe Benjamin  L’homme est un être qui produit tellement jusqu’à au-delà du besoin, jusqu’à fonder l’humanité. Or l’homme produit sur des bases et des conditions qui lui sont imposées matériellement : il dépend dans son activité de production de paramètres naturels et techniques qui s’imposent à lui. Selon 3 paramètres sous forme de pyramides : Tout en bas, à la base : Les forces productives = dimension quantitative, tt les réalités physiques matérielles permettant la production de richesse (sources d’énergie, matériaux, les hommes, les machines, les connaissances humaines… tt ce qui participe à favoriser la production) Homme pour construire est tributaire de ce qu’il trouve. L’homme en est structurellement dépendant. Sur celles-ci se forment : les rapports de production (= rapports sociaux ex Vie matérielle /_ maître/esclave (=rapport de production antique), la propriété privée) : il Mode de production s’agit des formes sociales que prend la répartition en telle forme d’organisation sociale. Par-dessus : La superstructure juridico-politique cad la manière dont la conscience des hommes donnent sens intellectuellement à la condition sociale (droit, philosophie, religion… l’art), le reflet dans la conscience du mode de production

« F.

KAUSCH 3 COURS : 1) Mêler art et pouvoir / esthétique et politique Bibliographie : - Walter Benjamin « l’œuvre d'art à l'époque de la reproductibilité technique » 1939 Gallimard Œuvres, III (→ 3ème volume) PR LA RENTREE 2) Politique : cours sur la punition et le châtiment 3) Les sciences humaines à partir de Rousseau, entre autres. Concernant les lectures : travail « non scolaire » → toujours un livre ouvert INTRODUCTION sur le texte de Benjamin Avec le photographe Walker Evans a publié Many are called (…but few are chosen - expression) → 20 ans avant ce texte, Evans a entrepris un travail : assis sur un banc il a photographié sans regarder la languette, au retardateur, les gens assis sur la banquette en face de lui = style documentaire dans l'art « sans en avoir conscience se placer devant un appareil fixe et impersonnel ..

» Une œuvre d'art pourrait donc procéder sans l'auteur : Evans confie à une machine le soin d'opérer le geste artistique, et insiste sur le fait que l'appareil enregistreur agit de façon impersonnelle → son hypothèse est que l’œuvre d'art peut demander un côté anonyme fonctionnel répétitif qui fonde la valeur de l’œuvre , un double décalage de la pratique artistique traditionnelle : car mise à l'écart de l'auteur, disparition de toute subjectivité. + et le sujet lui-même est fondu dans un anonymat total , comme si l'image artistique s'engendrait mécaniquement elle-même sans intervention de la subjectivité : anonymes dont on ne cherche jamais à percer l'anonymat, comme on en voit couramment.

Il est impossible de dire si l’ œuvre de Evans = art ou technique ? + en photographie : l'original ne se distingue pas de la copie (sauf le négatif dans photographie argentique) = tous le même statut → Art du multiple et de la quantité Evans a fait de cette révolution technique un sujet photographique , idée que tous les gens reproduisent le même visage, on a affaire à une foule donc art multiple qui prend pour sujet même cette perte d'individualité. → Hypothèse que l’œuvre d'art se pose automatiquement sans la moindre intervention de l'artiste = sens social explicite : car matérialisation dans l'art du mode de production rationalisé du travail PROBLEMATIQUE : Lorsque l'art emprunte les voies de la technique la plus massivement industrielle, est-ce encore de l'art ou pas ? Et si oui où se cache l'art là-dedans ? Certainement pas dans le regard de l'artiste ni dans la valeur du sujet, où se loge cette valeur spirituelle ? • Cinéma + photo sont-ils vraiment des arts ? Enregistrement technique particulier. • Bergson a vécu l'apparition du cinéma, et n'en était pas un grand amateur, en faisait l'image de ce qui contredit le mouvement spontané de notre conscience Dans L'évolution créatrice , il compare le mécanisme de notre connaissance , CAD la manière dont nous procédons, avec la caméra du cinéma et cherche à montrer les catégories conceptuelles qui nous servent qui au fond déforme le réel. EX : Invention du cinéma par les Lumières : ont juste inventé un mécanisme tout bête : ce qu'on appelle du cinéma c'est du discontinu CAD image fixe qui bouge rapidement → Bergson dit que la vie intérieure de notre conscience, nos perceptions du monde extérieur, le flux continu de notre conscience est continu, chaque contenu passe dans le suivant et est radicalement différent du suivant, CONSCIENCE = CONTINUE . On ne pourrait rien connaître si on arrête le réel (car c'est isoler des objets et y trouver un point commun), notre connaissance exige donc que le matériau de notre conscience soit stabilisé.

Et l'homme ne pourrait pas agir pourtant l'homme est un être actif avant tout. »

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