Laos (2003-2004): Nouveaux attentats hmong

« Laos (2003-2004): Nouveaux attentats hmong Ce petit pays hermétique a subi deux épreuves qui ont nui à son développement. D’abord, après les trois attentats contre des autobus publics du début de 2003 qui ont considérablement ralenti le tourisme, une quatrième attaque analogue a eu lieu dans le Nord-Est fin août 2003.

Peu de détails ont été divulgués sur ce raid, sinon que cinq des assaillants ont été tués par les forces de l’ordre.

Ces gestes d’éclat, survenus depuis 2000, sont généralement attribués à la minorité hmong opposée à l’actuel régime communiste et persécutée depuis trente ans pour avoir «collaboré» avec les États-Unis pendant la guerre du Vietnam. Les États-Unis ont exprimé l’intention d’accueillir dès 2004 les 15 000 réfugiés hmong inscrits au camp de Wat Tham Krabok au nord de Bangkok (Thaïlande).

Darryl Johnson, ambassadeur américain en Thaïlande, a déclaré que les États-Unis entretenaient une «responsabilité spéciale» vis-à-vis d’eux.

Plusieurs autres milliers de Hmong, parmi les 300 000 qui ont fui le territoire laotien en 1975, mènent encore en Thaïlande une existence précaire d’immigrés illégaux. À la fin de janvier 2004, la grippe aviaire a fait son apparition dans la région de la capitale, Vientiane.

Des centaines de milliers de poulets ont été abattus mais aucune perte humaine n’a été signalée. La Thaïlande a finalement décidé, en novembre 2003, d’acheter de l’électricité produite par la future centrale du fleuve Nam Theun, projet controversé de 1 000 MW qui rapporterait au Laos 5 milliards de dollars en vingt-cinq ans.

Un projet de loi, déposé en mars dernier à Washington, permettra, s’il est adopté, d’abaisser les barrières tarifaires sur les exportations laotiennes aux États-Unis.. »