Laos (1996-1997)
Publié le 18/09/2020
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Laos (1996-1997)
En dépit d'un taux de croissance annuel moyen de 6,4 % depuis le début des
années quatre-vingt-dix, le Laos est resté un pays très dépendant de la
Thaïlande (42 % des investissements) et des donneurs d'aide (232 millions de
dollars en 1995, soit l'équivalent de 57 % des dépenses budgétaires).
Le
contrôle de l'inflation (7,0 % en 1996 contre 25,7 % en 1995) et le maintien du
déficit des paiements courants à un niveau tolérable (12 % du PIB) ont démontré
les progrès réalisés.
Le revenu par habitant a presque triplé de 1988 à 1996
(135 à 350 dollars).
Néanmoins, la moitié des Laotiens ont continué à vivre sous
le seuil de pauvreté.
De plus, la sécheresse et les inondations de la mousson
ont menacé de disette plus de 400 000 personnes.
Pour sortir du sous-développement, le Laos mise sur l'exploitation de ses
ressources naturelles et sur le développement des communications.
Les besoins de
financement de ces objectifs ont été chiffrés à 1,5 milliard de dollars pour le
plan quinquennal courant jusqu'en l'an 2000 et Vientiane souhaitait entrer, dès
juillet 1997, à l'ANSEA (Association des nations du Sud-Est asiatique).
Lors du
VIe congrès du Parti populaire révolutionnaire lao (mars 1996), le vice-Premier
ministre Khamphoui Keoboualapha a été mis à l'écart et le poids des militaires à
la tête du Parti (8 des 9 membres du nouveau Bureau politique) a été consolidé.
Si la politique d'ouverture économique n'a pas été mise en cause et si le groupe
Phoudoi appartenant à l'armée est toujours l'un des plus prospères du pays, le
rythme et la manière de procéder sont restés des sujets de controverse tout
comme la dépendance croissante à l'égard de la Thaïlande.
En février 1997, le
gouvernement a dénoncé publiquement les violations répétées de son espace aérien
et protesté contre le dragage illégal des rives du Mékong par des sociétés
thaïlandaises.
En donnant des gages politiques à Hanoi et en renforçant ses
coopérations avec le Cambodge et le Myanmar, Vientiane a cherché à préserver une
politique de balancier bien délicate..
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