Laos (1992-1993)

« Laos (1992-1993) Le décès, le 21 novembre 1992, du Président Kaysone Phomvihane qui dirigeait sans culte de la personnalité le Parti populaire révolutionnaire lao - "guide de la nation" - depuis sa création en 1955, n'a pas provoqué de bouleversements politiques majeurs.

Pour assurer une transition sans heurts, Noahak Phousavan, soixante-dix-huit ans, a été nommé président de la République et Khamtai Siphandone (soixante-neuf ans), Premier ministre et chef du Parti.

Le pouvoir hégémonique du Parti est resté ostensible lors des élections législatives du 20 décembre, puisque sur les 154 candidats (85 sièges), 11 seulement ne lui appartenaient pas.

Toutefois, il est apparu clair que l'Assemblée n'aurait qu'un rôle politique limité. Les réformes des structures gouvernementales se sont poursuivies, notamment par la recentralisation des responsabilités de l'État dans l'espoir que soient ainsi facilitées l'efficience d'investissements étrangers en forte croissance (180 millions de dollars en 1992) et la réalisation du plan de développement économique et social. Si les relations privilégiées avec le Vietnam n'ont pas semblé devoir être remises en cause (visites de Do Muoi en août 1992), l'insertion régionale du Laos s'est accélérée (adhésion, en juillet 1992, au traité de Bali, signature d'un protocole frontalier avec la Chine, en février 1993, après deux ans de négociations et remise à ses autorités d'un dissident réfugié au Laos, visite de Khamtai au Myanmar et en Malaysia et multiplication des groupes mixtes de travail avec la Thaïlande).

Enfin, un ambassadeur des États-Unis à Vientiane a été accrédité le 6 août 1992.. »