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L'anarchisme

Publié le 15/05/2020

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« A.

L'État, cimetière des libertés Les anarchistes – les russes Bakounine et Kropotkine, les français Élisée Reclus et Jean Grave – voient tout aucontraire dans l'État le mal radical et dans l'Individu la valeur suprême.

Pour eux, l'obéissance du citoyen est uneabdication, une destruction de sa personnalité.

La révolte est permise contre toute autorité : « Ni Dieu ni Maître ! »,s'écrie Jean Grave (1854-1939).

L'État est condamné parce qu'il est le fossoyeur des libertés ou, comme le ditBakounine (1814-1876), « un immense cimetière où viennent s'enterrer toutes les manifestations de la vieindividuelle ».

Non seulement l'État détruit la liberté des individus vivants, mais l'État, parce qu'il rompt la solidaritéuniverselle, parce qu'il ne se pose qu'en s'opposant à d'autres États – ce qui engendre la guerre et ses souffrances–, apparaît comme le plus grand obstacle à l'épanouissement de valeurs réellement universelles. Bakounine : Qu'est-ce que l'État ? C'est, nous répondent les métaphysiciens et les docteurs en droit, c'est la chose publique ; les intérêts, le bien collectif et le droit de tout le monde, opposés à l'action dissolvante des intérêts etdes passions égoïstes de chacun.

C'est la justice et la réalisation de la morale et de la vertu sur terre.

Parconséquent, il n'est point d'acte plus sublime ni de plus grand devoir pour les individus que de se dévouer, de sesacrifier, et au besoin de mourir pour le triomphe, pour la puissance de l'État [...].

Voyons maintenant si cettethéologie politique, de même que la théologie religieuse, ne cache pas, sous de très belles et de très poétiquesapparences, des réalités très communes et très sales.Analysons d'abord l'idée même de l'État, telle que nous la présentent ses prôneurs.

C'est le sacrifice de la liberténaturelle et des intérêts de chacun - individus aussi bien qu'unités collectives comparativement petites :associations, communes et provinces - aux intérêts et à la liberté de tout le monde, à la prospérité du grandensemble.

Mais ce tout le monde, ce grand ensemble, qu'est-il en réalité ? C'est l'agglomération de tous les individuset de toutes les collectivités humaines plus restreintes qui le composent.

Mais, du moment que pour le composer etpour s'y coordonner tous les intérêts individuels et locaux doivent être sacrifiés, le tout, qui est censé lesreprésenter, qu'est-il en effet ? Ce n'est pas l'ensemble vivant, laissant respirer chacun à son aise et devenantd'autant plus fécond, plus puissant et plus libre que plus largement se développent en son sein la pleine liberté et laprospérité de chacun ; ce n'est point la société humaine naturelle, qui confirme et augmente la vie de chacun par lavie de tous ; c'est, au contraire, l'immolation de chaque individu comme de toutes les associations locales,l'abstraction destructive de la société vivante, la limitation ou, pour mieux dire, la complète négation de la vie et dudroit de toutes les parties qui composent tout le monde, pour le soi-disant bien de tout le monde : c'est l'État, c'estl'autel de la religion politique sur lequel la société naturelle est toujours immolée : une universalité dévorante, vivantde sacrifices humains [...]. Avez-vous compris l'essentiel ? 1 Qu'est-ce que l'État exige de l'individu ?2 L'État peut-il remplir sa fonction d'unificateur ?3 Les individus trouvent-ils l'égalité et la fraternité dans l'État ? Réponses: 1 - Qu'il se sacrifie, qu'il renonce à son individualité au profit du tout.2 - Non, il n'est rien d'autre que la pure négation de la liberté individuelle.

De sorte que ce qu'on présente commel'intérêt de tous n'est en fait l'intérêt de personne.

Il n'est que l'incarnation du renoncement, la servitude même.3 - Non, car il n'est qu'un moyen pour les asservir ensemble.

Dans une société régie par l'État, les individuss'empêchent réciproquement d'agir, au lieu d'agir ensemble.

Aussi aboutit-on nécessairement à des rapports dedomination. B.

Un optimisme naïf Comprenons bien que les anarchistes ne sont pas pour autant des immoralistes antisociaux.

Ils sont au contrairepersuadés que l'individu ne peut s'épanouir que dans les relations de la vie communautaire.

Mais il s'agit pour eux deliens sociaux librement consentis.

L'État, avec ses contraintes artificielles, n'est qu'une caricature de la sociéténaturelle.

Les anarchistes réclament donc une révolution qui abattra l'État, ses juges, ses policiers, ses armées.

Surles ruines de l'État pourront alors s'établir de libres associations.La doctrine anarchiste implique un postulat tout à fait opposé à celui des absolutistes, ou des partisans de l'Étattotalitaire.

Pour ces derniers en effet, les hommes sont bêtes et méchants ; il faut donc les soumettre à unediscipline sévère.

A ce pessimisme foncier, les anarchistes opposent un optimisme naïf ; pour eux, l'homme est bonpar nature, il ne demande qu'à aider son semblable, il n'a pas besoin de l'organisation artificielle, contraignante etrépressive de l'État.. »

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