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L'Afrique : UN CONTINENT MARGINALISÉ

Publié le 20/07/2020

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« Question 1 : Doc. 1 Par « économie souterraine » de Lagos, il faut entendre toutes les activités professionnelles « informelles », c'est-à-dire les activités « illégales », « non déclarées » ou non officielles qui permettent aux individus, quel que soit leur âge, de gagner de l'argent. Ces activités comprennent la revente de l'eau détournée, les divers petits emplois de rue (enlèvement des ordures, etc.). À ces activités, il convient d'ajouter le troc qui permet d'échanger différents services sans circulation monétaire. pris en compte pour calculer l'IDH ? Que révèlent-ils ? ? Doc. 3 : D'après ce document, pourquoi peut-on parler d'extrêmes en ce qui concerne le continent africain ? Relevez les différents indicateurs et comparez-les avec ceux du reste du monde. Question 2 : Doc. 2 Par rapport à l'ensemble des autres continents, l'indicateur de Développement Humain (IDH) de l'Afrique est dans l'ensemble faible, inférieur à 0,47. Les seuls autres pays du monde à avoir un IDH aussi faible sont l'Inde, le Pakistan et l'Afghanistan. Seule l'Algérie a un IDH fort. L'Afrique du Sud, les pays du pourtour méditerranéen et ceux du Golfe de Guinée, ont un IDH moyen, compris entre 0,47 et 0,72, IDH similaire à celui de la Chine, à celui des pays les plus pauvres d'Amérique latine (Pérou, Bolivie) et à celui de l'Océanie. Question 3 : Doc. 2 et 3 L'Afrique a un indice de fécondité pratiquement deux fois plus élevé (5,2 contre 2,8), que la moyenne donnée pour le reste du monde. La mortalité infantile y est supérieure d'un tiers (43 contre 30 pour mille), l'espérance de vie masculine et ...»

Continent qui s'étend au sud de l'Europe, de part et d'autre de l'équateur. Le mot s'est d'abord appliqué à l'Afrique du Nord puis, au fur et à mesure des découvertes, à l'ensemble du continent. • La préhistoire • L'Afrique jusqu'à l'islamisation • L'islamisation de l'Afrique • L'Afrique jusqu'à l'arrivée des Européens • L'arrivée des Européens et la traite des Noirs • L'exploration et la colonisation • L'indépendance La préhistoire L'histoire de l'homme a très certainement commencé en Afrique orientale et australe où ont été découverts les restes fossiles des hominidés les plus archaïques actuellement connus, les australopithèques ; ils étaient engagés dans un processus d'hominisation mais n'appartiennent pas au genre Homo. Le plus ancien, déjà bipède, Orrorin tugenensis, découvert en 2000 au Kenya, est vieux de 6 millions d'années. Ardipithecus ramidus, daté d'environ 4,4 millions d'années, a été trouvé en Éthiopie en 1995 ; la célèbre Lucy (Australopithecus afarensis) découverte dans l'Afar éthiopien en 1970 est datée d'entre 3,7 et 2,8 millions d'années ; enfin Abel et Toumaï (Australopithecus bahrelghazali) découverts en 1995 et 2001 au Tchad sont vieux d'environ 3,5 millions d'années. Les premiers représentants d'Homo habilis (2 à 1,5 millions d'années) sont apparus en Afrique orientale et australe (sites d'Oldoway, de Melka Kunturé) et ont développé un outillage. Homo erectus lui a succédé et allait occuper la plus grande partie du continent africain et conquérir le monde. Il fut l'artisan de la culture acheuléenne et, en Afrique, serait à l'origine d'Homo sapiens hominidés archaïques qui auraient migré au Proche-Orient et en Europe, et des Anténéandertaliens qui auraient évolué en Néandertaliens et migré vers le Proche-Orient. À partir de 9000 av. J.-C. se sont mises en place les économies de production ; pastoralisme nomade et collecte de graminées, les témoins du néolithique ancien (9000/7500) ont été retrouvés, dans l'actuel désert du Sahara. Le néolithique moyen (7500/4500) vit se combiner les élevages de bovins, ovins et caprins avec l'agriculture céréalière : au cours du Ve millénaire, le blé et l'orge étaient cultivés dans le Fayoum (Égypte) et le porc, le bœuf et le mouton domestiqués. Au néolithique récent, presque tout le continent était entré dans un système agricole. L'Afrique jusqu'à l'islamisation Vers 4000 av. J.-C., l'aridification croissante du continent africain a poussé les hommes à s'installer dans les régions riches en eau. Dans l'actuel désert du Ténéré, autrefois fertile, l'activité agricole est attestée. Le delta inférieur du fleuve Niger connaît une grande activité agricole depuis le IIe millénaire au moins. Autour de la cuvette du lac Victoria, s'installèrent des pêcheurs sédentaires chez qui la culture et l'élevage ont pénétré plus lentement. L'Afrique méridionale fut occupée surtout par les chasseurs-cueilleurs Khoisans auxquels les peuples de langue bantoue allaient disputer progressivement leurs territoires. À Nagada, localité de Haute-Égypte au N. de Karnak, a été retrouvée une nécropole de 3 000 tombes datant du IVe millénaire. L'Égypte pharaonique s'est constituée à la fin du IVe millénaire et la conquête de la Nubie (pays de Couch) fut un objectif constant des pharaons. Par la Nubie, l'influence de la civilisation égyptienne s'est fait sentir jusqu'à l'intérieur de l'Afrique et, plus tard, aux VIIIe et VIIe s. av. J.-C., la XXVe dynastie, dite éthiopienne, a régné sur la vallée du Nil de nouveau unifiée politiquement. Cette dynastie a régné plus de mille ans sur la Nubie, dont la capitale fut Nepata puis Méroé. Le royaume disparut entre 320 et 330 sous les coups du royaume d'Aksoum, premier grand État de l'intérieur de l'Afrique, né au Ier s., dont le souverain avait le titre de roi des rois. Au IVe s., le royaume de Ghana avait été fondé par les Berbères qui établirent leur domination sur les Soninkés. Le royaume de Kanem est apparu vers le VIIIe s ; sur les deux rives du fleuve Sénégal s'établit au IXe s. le royaume de Tekrour. Sur le haut Niger, les Mandingues ont formé, au Xe ou XIe s., le royaume indépendant du Mali.

Au Ier millénaire, l'Afrique du Nord était occupée par des populations berbères et, sur ses côtes, les Grecs ont fondé des cités en Cyrénaïque au VIIe s. av. J.-C. En 814, des Phéniciens ont fondé Carthage ; après l'avoir détruite (146 av. J.-C.), les Romains ont créé la province d'Africa. Mais l'intérieur de l'Afrique du Nord est resté aux mains des Berbères (éleveurs de dromadaires) contre qui les Romains durent élever un limes (ligne fortifiée). Le christianisme y fut introduit à la fin du IIIe s. En 429, les Vandales l'ont conquise tout entière. Le fer est attesté dès le IIe millénaire av. J.-C. au Ténéré, dès le Ier au Cameroun, au Gabon, au Nigeria, au Rwanda et au Burundi. Par la façade de l'océan Indien sont arrivés le riz, la banane et les plantes asiatiques, ainsi que le zébu. L'islamisation de l'Afrique Après la mort de Mahomet, les Arabes ont envahi l'Égypte en 640, la Cyrénaïque en 642 et fondé Kairouan en 670. Maîtres de la Berbérie en 709, ils passèrent en Espagne en 711. Le renversement des Omeyyades par les Abbassides en 750 permit la création de trois royaumes berbères indépendants, correspondant aux trois pays du Maghreb actuel. Puis les Fatimides, maîtres de l'Égypte (972) firent passer l'Afrique du Nord sous l'autorité d'une nouvelle dynastie berbère, celle des Zirides. En 1051/52, le pays fut envahi et totalement dévasté par les Arabes Hilaliens (1051/52). Peu après, la dynastie berbère des Almoravides sut créer un empire réunissant le Maghreb occidental et toute l'Espagne musulmane. Dans la seconde moitié du XIIe s., les Almoravides furent renversés par d'autres Berbères, les Almohades, qui réalisèrent l'unité du Maghreb musulman (1159-1236). Mais les défaites de l'Empire almohade en Espagne en brisèrent l'unité et en renforcèrent l'arabisation (XIIIe s.). Les Arabes se sont assuré la suprématie en mer Rouge. Des cités-États commerçantes, telle Kiloa, furent fondées sur la côte orientale de l'Afrique par des chefs musulmans venus d'Arabie. L'islam avait pénétré aussi l'intérieur du continent ; en 1076, les Almoravides avaient fait une expédition contre le royaume de Ghana qui fut détruit et ses habitants convertis de force à l'islam. Mais souvent les conversions se firent pacifiquement, par les caravaniers berbères du Sahara. À partir du XIe s., le mouvement prit de l'ampleur et atteignit les royaumes de Kanem, de Tekrour et du Mali. Mais il y eut de farouches résistances à l'islam dues aux principautés chrétiennes de Nubie et d'Éthiopie, et aux États qui voulaient rester païens. L'Afrique jusqu'à l'arrivée des Européens Dans la région du fleuve Sénégal et de la boucle du Niger, se sont développés les premiers États organisés. Des ruines du Ghana sortit le royaume de Sosso qui résista à l'islam mais s'effondra en 1235, vaincu par le Mali. Au XIIe s. se sont développés plusieurs royaumes mossis ; au siècle suivant apparut le royaume d'Oubritenga, devenu Ouagadougou. Remarquablement organisés, ces États avaient à leur tête un roi ou morhonaba dont le pouvoir d'origine divine s'appuyait sur une féodalité guerrière. Le Mali connut une rapide ascension sous la dynastie Keita et fut un agent puissant de l'islamisation. Fondé au VIIe s. par un chef berbère de Libye qui fuyait l'invasion arabe, le royaume Songhaï s'est étendu de part et d'autre de la grande boucle du Niger, autour de Koukya. Vers 1010, les rois de Koukias s'installèrent à Gao et se convertirent à l'islam. Au début du XVe s., la décadence de l'empire du Mali permit la renaissance du royaume Songhaï qui, en 1492, contrôlait Tombouctou, Djenné, la région des lacs et s'était assuré la possession des mines d'or du Bito.

Autour du Tchad devenu un carrefour commercial, se sont développés les royaumes du Kanem, puis du Bornou et du Baguirmi, tous convertis à l'islam. Entre le Tchad et le Nil, les royaumes chrétiens de Ouadaï, Darfour et Korfolan subsistèrent jusqu'à la fin du XVIe s., date à laquelle ils furent islamisés. À partir de l'ère chrétienne ont commencé les migrations des peuples bantous dont on ne sait quel fut leur habitat originel, peut-être la région du Tchad, qui ont su tirer de l'usage du fer une supériorité écrasante. Au début du XIVe s., ils ont fondé le royaume du Congo, entouré d'autres États bantous tels ceux des Koubas (ou Bakoubas), des Loubas (ou Baloubas). Dans le centre de l'Afrique, d'autres populations bantoues ont formé le royaume kitwara (dans l'actuelle Tanzanie) et celui du Rwanda. Le plus grand royaume bantou du centre-est de l'Afrique fut celui du Monomotapa (v.), créé au milieu du XVe s. Il semble avoir succédé à une civilisation qui aurait fondé la ville de Zimbabwe. Vers 1500, les Bantous arrivèrent en Afrique du Sud, alors occupée par les Bochimans et les Hottentots. L'arrivée des Européens et la traite des Noirs Depuis le VIIIe s., l'Europe n'avait plus de relations avec l'Afrique que par l'intermédiaire des Arabes. Les découvertes maritimes du XVe s. visaient surtout l'Inde qu'on espérait atteindre en contournant l'Afrique, laquelle devenait seulement une escale. Elles furent le fait de Portugais, à l'initiative d'Henri le Navigateur, peut-être précédés par des navigateurs dieppois en Sierra Leone au XIVe s. Elle commencèrent à partir de 1416 et permirent de découvrir Madère en 1420, le cap Bojador en 1434, l'embouchure du Sénégal (vers 1445/46), les îles Bissagos et la Sierra Leone en 1462, l'embouchure du Congo en 1483. En 1488, Barthélemy Diaz doubla le cap de Bonne-Espérance et dix ans plus tard, Vasco de Gama, en route pour les Indes, longea la côte orientale de l'Afrique. En 1500, Diogo Diaz découvrait Madagascar et, à cette date, le contour de l'Afrique était connu des Européens. Jusqu'à la fin du XVIIIe s., ceux-ci ne songèrent nullement à coloniser l'Afrique. Les Portugais ne s'intéressaient qu'à l'or, à l'ivoire, aux épices ; Espagnols, Français, Anglais et Hollandais se contentèrent d'établir des comptoirs tout autour du continent. Malheureusement, l'arrivée des Européens coïncida avec la découverte de l'Amérique, où le manque de main-d'œuvre allait susciter la traite des esclaves. Un trafic d'esclaves existait déjà pour le compte de Carthage, organisé par le peuple libyen des Garamantes, et développé à partir du VIIe s. par les commerçants arabes. Officialisée en 1518, la traite des Noirs se généralisa aux XVIIe et XVIIIe s. Les Portugais puis les Hollandais en eurent le monopole que leur disputèrent ensuite Anglais et Français. L'asiento de negros (contrat d'achat de Noirs) fit la fortune des ports de Liverpool, Nantes et Bordeaux. La traite s'étendait sur plus de 3 000 km, sur la côte atlantique, entre la Mauritanie et le Congo. Les royaumes du Songhaï, du Bénin puis du Dahomey, de Bornou, des Achantis organisaient les razzias parmi les peuples non musulmans de la forêt guinéenne et vendaient les esclaves aux Européens. La traite eut des conséquences désastreuses pour l'Afrique ; elle devint le seul commerce et empêcha le développement économique. On estime que, du XVIe au XVIIIe s., 12 millions d'esclaves partirent d'Afrique vers les Amériques et un nombre équivalent, sur une période plus longue vers le monde arabe par les ports de l'océan Indien. L'Angleterre fut la première à interdire la traite (1807).

L'exploration et la colonisation Vers 1800, l'Europe ne connaissait pratiquement de l'Afrique que ses côtes. Les principales explorations eurent pout but trois régions difficilement accessibles : a) le Sahara et le Niger, b) les sources du Nil, c) le bassin du Congo et l'Afrique centrale. Ces explorations étaient inspirées par des motifs scientifiques ou missionnaires. Pour des raisons stratégiques, l'Angleterre avait pris aux Hollandais la colonie du Cap, mais jusqu'en 1885, elle refusa d'acquérir de nouvelles colonies. La France n'avait conquis que l'Algérie et la prise de possession du Sénégal (1854/65) était principalement due à Faidherbe. Mais après le désastre de 1870/71, la France trouva une compensation dans l'expansion coloniale. Elle commença avec l'établissement du protectorat français sur la Tunisie en 1881. Plus généralement, l'Afrique noire passa sous la domination de l'Europe dans les vingt dernières années du XIXe s. de sorte que, en 1914, l'Afrique entière avait été transformée en colonies ou protectorats, à l'exception de deux États : le Liberia et l'Éthiopie. La France étendit également sa domination sur le Maroc en 1912. Dès 1879, Brazza avait établi, par un traité, les bases de la souveraineté française sur la rive droite du Congo et la colonie fut fondée en 1891 ; en 1900, le Tchad fut conquis et le Niger colonisé ; l'occupation des oasis du Sud algérien (1901) et le contrôle de la Mauritanie achevèrent la colonisation française qui donna naissance à l'Afrique-Occidentale française et à l'Afrique-Équatoriale française. Madagascar avait été annexé en 1895. Sur la mer rouge, Djibouti devint capitale de la Côte française des Somalis (1888). Les Britanniques donnèrent à leur expansion l'axe Le Caire-Le Cap. L'ouverture du canal de Suez en 1869, nouvelle clé de la route des Indes, les conduisit à intervenir en Égypte dont ils devinrent maîtres en 1882. Ils firent du Soudan un condominium anglo-égyptien (1898) ; auparavant l'Ouganda, l'Afrique-Orientale (Kenya) et Zanzibar avaient été occupés entre 1886 et 1895. Mais l'Afrique-Orientale allemande les empêchait de faire la jonction avec la Rhodésie, le Bechuanaland et l'Afrique du Sud où les Boers ne furent vaincus qu'en 1902. En Afrique occidentale, les Britanniques possédaient la Gambie, la Sierra Leone, la Côte-de-l'Or (Ghana) et le Nigeria. Les Portugais avaient conquis l'Angola et le Mozambique, mais ces deux colonies ne purent jamais être reliées à travers l'Afrique centrale. Possession de Léopold II, l'État du Congo devint le Congo belge en 1908. L'Allemagne entra en Afrique en 1884 et s'assura la maîtrise du Togo, du Cameroun, du Sud-Ouest africain, puis du Tanganyika. L'Italie s'était établie en Érythrée (1885/90), en Somalie (1887/89), en Libye en 1911/12. Elle tenta de conquérir l'Éthiopie mais fut vaincue en 1896. Mussolini vengea cet échec en 1935/36. Après la Première Guerre mondiale, les Alliés enlevèrent à l'Allemagne ses colonies qui furent réparties entre la France, l'Angleterre et la Belgique, chargées de mandats sous la tutelle de la SDN. L'Égypte obtint son indépendance en 1922, mais resta occupée par les Britanniques.

L'indépendance L'Afrique entra dans la voie de l'indépendance durant la Seconde Guerre mondiale au cours de laquelle Français et Anglais, qui avaient mobilisé beaucoup d'Africains, durent faire à leurs colonies des concessions politiques (v. BRAZZAVILLE, conférence de). Dès 1942, l'Éthiopie avait retrouvé son indépendance ; en 1947, les Britanniques évacuèrent l'Égypte. Après une brève réunion avec l'Égypte, le Soudan devint indépendant en 1956. Les anciennes colonies italiennes de l'Érythrée et de la Libye le devinrent en 1950 et 1951. En revanche, le statut du Togo, du Cameroun et du Sud-Ouest africain ne fut pas modifié. La Constitution française de 1946 créait l'Union française et admettait une représentation africaine au Parlement et la formation d'assemblées territoriales en Afrique. Le Ghana fut le premier pays qui obtint sa liberté, octroyée par la Grande-Bretagne en mars 1957. Dans les possessions françaises, la loi-cadre Defferre du 23 juin 1956 prévoyait des élections au suffrage universel avec un collège unique et la constitution de conseils de gouvernement formés de ministres africains. Au référendum du 28 sept. 1958, tous les États de l'Afrique française, sauf la Guinée qui vota l'indépendance, choisirent de devenir autonomes au sein de la Communauté française. Mais, dès 1960, l'indépendance de la quasi-totalité des ex-colonies françaises fut acquise peu après l'indépendance du Maroc, de la Tunisie (1956) et enfin de l'Algérie (1962). Devenue Territoire français des Afars et des Issas en 1967, la Côte française des Somalis put acquérir son indépendance en 1976. Les Britanniques accordèrent l'indépendance au Nigeria en 1960, à l'Ouganda en 1962, au Kenya en 1963, à la Zambie (Rhodésie du Nord) en 1964. Le Congo belge trouva sa souveraineté en 1960, mais fut le théâtre de guerres civiles, et prit le nom de Zaïre. Le Zimbabwe, ancienne Rhodésie, fut proclamé indépendant en 1980. Les colonies portugaises furent parmi les dernières à trouver leur souveraineté : la Guinée-Bissau en 1974, le Mozambique en 1975, l'Angola en 1976 après une quinzaine d'années de guerres coloniales. Pour beaucoup d'États, le décollage économique n'a pas suivi l'indépendance. Depuis la fin du XXe s., l'Afrique est frappée par la pandémie de sida ; les guerres civiles ou ethniques ont fait des millions de morts. L'Afrique du Sud, qui a abandonné l'apartheid en 1990, est un des seuls pays où de réels progrès démocratiques et économiques ont vu le jour.

« SU.JET N° 12 : L'AFRIQUE: UN CONTINENT MARGINALISÉ Session septembre 2002 Doc.

1 · LA v1E À LAGOS, CAPITALE DU NIGÉRIA.

«[ ...

]Centre du pouvoir économique, culturel et, jusqu 'en 1991, politique du Nigéria, Lagos est, malgré tous ses défauts, un formidable pôle qui attire quelques 300 000 personnes supplémentaires chaque année.

[ ...

].

L'économie souterraine permet à au moins la moitié des habitants de s'en sortir et réduit les risques de soulèvement de la population.

Exemple typique, celui d'un professeur qui gagne environ 5 000 nairas par mois, l'équivalent de 55 dollars.

Il a un deuxième, voire un troisième travail, dont une petite boutique d'alimentation, afin de payer la scolarité de sa fille (85 dollars par semestre).

Sur l'immense marché noir, les fruits et légumes affluent du Bénin voisin ; leur passage à la frontière est facilité par la corruption des douaniers, qui gagnent environ 55 dollars par mois.

Lorsque le gouvernement réduit l'approvi­ sio nnem ent intérieur en carburant pour les besoins de l'exportation, le secte ur informel remplit les réservoirs des taxis ou des bus.

Dan s ce monde de la débrouille , l'esprit d'initiative rejoint aussi l'énergie du désespoir: la nuit venue, des brouettes sont« empruntées » sur des chantiers puis louées 20 cents la nuit aux sans -abri en quête de lit.

Lorsque la pluie transforme le marché en bourbier , les enfants prennent des seaux d'eau et proposent aux clients de leur laver les pieds pour quelques nairas.

Le secteur informel, c'est aussi un homme qui pousse une charrette de maison en maison pour enlever les ordures : 65 dollars par mois , sans compter les 55 autres dollars qu'il gagne en vendant les déchets récupérables.

C'est encore un camion­ citerne qui, moyennant 6 dollars, remplit un réservoir d'eau de 400 litres d'un propriétaire qui la revend à cinq cents le seau.

C'est enfin le troc auquel se livre le boulanger lorsqu'il lui reste trop de pain le soir ou les motocyclettes attendant aux coins de rues où les bus ne s'arrê tent pas.

Une même règle gouverne Lagos, du marché aux fruits et légumes animé jusqu'au port de pêche tranquille: le système D.

[ ...

].

« Stop au vandalisme! Arrêtez les voleurs qui vous privent d'ea u», indique une annonce publique peinte sur une conduite d'eau.

Mais , dans une ville où, selon les estimations , seuls 30 % des foyers ont l 'ea u courante, trafiquer une conduite n 'est pas vraiment un délit.

Ce sens de l'initiative n'a pas encore amené des Lago­ tiens à organiser un mouvement pour la promotion de leurs droits économiques et sociaux.

Plusieurs raisons expliquent pourquoi ils ne l 'ont pas fait et, parmi elles, plus de 30 années de domination militaire et de violations des droits de l'homme .

Comment réclamer le droit à l'eau à un régime qui bafoue lui-même la loi?[ ...

].» Amy Otchet, Le Courrier de l'UNESCO,juin 1999 .

87. »

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