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L'affaire BoulangerUn grand maladroit.

Publié le 17/05/2020

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« 1 / 2 L'affaire Boulanger Un grand maladroit Sorti de Saint-Cyr, Georges Boulanger, né à Rennes le 29 avril 1837, combat courageusement aux colonies et pendant la guerre de 1870.

Sa carrière est bril­ lante.

Ambitieux, ayant le goût du pana­ che, il affiche des sentiments républi­ cains et, grâce à la recommandation de Clemenceau, il entre, en 1886, dans le cabinet Freycinet comme ministre de la Guerre.

Sa prestance, son éloquence, sa sollicitude envers l'armée et d'excellen­ tes réformes (adoption du fusil Lebel, amélioration du sort du troupier, entre autres) lui valent une immense populari­ té, renforcée par son attitude énergique lors de l'incident Schnaebelé.

Le général Boulanger se fait encore remarquer par son zèle républicain.

Il oblige les sémi­ naristes à faire leur service militaire et radie des cadres le duc d'Aumale.

Inquiets, les républicains modérés profi­ tent d'une crise ministérielle pour l'écar­ ter et le nomment à la tête du 13• corps à Clermont-Ferrand.

Le 8 juillet 1887, plus de 50 000 personnes envahissent la gare de Lyon et tentent de s'opposer à son départ.

Le général doit monter sur une locomotive haut le pied.

Son départ ne fait que renforcer sa popularité.

Tout Paris chante: «Il reviendra Boulange, Boulange!» A un moment où la Répu­ blique est ébranlée par des scandales (affaire des décorations), Boulanger devient le chef d'une coalition hétérocli­ te qui rassemble des radicaux aigris, des nationalistes impatients de la «revan­ che», des bonapartistes et des orléanis­ tes.

Le boulangisme fait figure de syndi­ cat des mécontents.

1887-1891 Le gouvernement commet alors l'erreur de mettre le général à la retraite d'office, ce qui le rend éligible.

A l'occasion d'élections partielles, Boulanger est élu aussi bien par des ruraux (Dordogne) que par des ouvriers (Nord).

Le 27 jan­ vier 1889, il est enfin élu triomphale­ ment à Paris.

En dépit de l'ardeur de ses partisans, du soutien de la police et de l'armée, Boulanger renonce à marcher sur l'Elysée, convaincu qu'il n'est pas besoin de s'emparer illégalement d'un pouvoir que la France lui donnera una­ nimement six mois plus tard.

Cette recu­ lade entraîne la baisse du mouvement.

La menace d'une arrestation pour cause de complot contre la sûreté de l'Etat amène le général à se réfugier à Bruxel­ les.

La Haute Cour le condamne alors à la détention.

En exil, Boulanger soigne sa maîtresse, Mme de Bonnemain, qui meurt de tuberculose.

Désespéré, il se suicide sur sa tombe, à Ixelles, près de Bruxelles, le 30 septembre 1891.

Flambée sans lendemain en apparence, le boulangisme a renforcé l'antiparle­ mentarisme, exalté le nationalisme et orienté la gauche vers l'antimilitarisme.

Mais certaines réformes heureuses, pro­ voquées par Boulanger, rendent injuste l'image d'Epinal qu'on a faite de lui.

Dlustration: Popularité du général Boulanger Collection particulière/Photo Tallandier @ 1980, Edîto·Service S.A., Genève, et Lib.

J.

Tallandier, Paris Impriméenltalie A 1630526-19 2 / 2. »

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