LA VIE.

« Au sens biologique, on peut définir la vie comme la possibilité qu'a un organisme d'assimiler, de se structurer, de sereproduire, de se cicatriser, d'éliminer et d'être le principe de son propre mouvement; un être vivant est dit auto-organisateurs: il est une structure active.

La vie est apparue, il y a trois milliards d'années, lorsque les conditionsambiantes le permirent.

Et c'est précisément le problème de la biogenèse qui retient l'attention du savant et duphilosophe.

Il peut se formuler ainsi: comment la vie s'est-elle formée, par quel processus la matière s'est-elleorganisée vers des états de plus en plus complexes, donc de plus en plus improbables? Certes, il est aujourd'huiindubitable qu'il y a eu évolution et organisation de la matière et que l'apparition de la vie est liée à cettecomplexification.

Mais décrire le processus par lequel les atomes se sont organisés en molécules, enmacromolécules, en acides aminés, enfin, en protéines ne suffit pas.

Car la description des processus probables del'évolution biologique ne nous donne pas l'explication de l'apparition de la vie: il reste à rendre compte du passaged'un ordre donné (la matière) à un ordre radicalement nouveau (la vie) et à donner le principe d'intelligibilité de cepassage, c'est-à-dire à savoir pourquoi les causalités physiques ont été disposées de telle sorte qu'elles ont opérétoutes dans le même sens.Deux hypothèses s'opposent: le mécanisme (défendu par les marxistes.), selon lequel la rationalité opérante dans lavie c'est la rationalité de la matière elle-même, et l'hypothèse spiritualiste, qui fait appel à un principe irréductible àla matière: l'esprit.. »