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La valeur d'une civilisation se reconnaît-elle au développement de sa technique ?

Publié le 16/05/2020

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« Les termes "valeur" et "fonction" portent la problématique.

Si la valeur est fonction du progrès, alors on déduiraitla valeur du progrès.

Mais comment juger l'un et l'autre, et surtout l'un de l'autre ? Les critères de jugement nesont-ils pas différents ? Le progrès technique peut-il tenir lieu de critère de valeur de la civilisation ? N'y a-t-il pasd'autres enjeux (moraux, culturels, artistiques) ? Une civilisation très avancée techniquement ne peut-elle êtreextrêmement rétrograde, voire inhumaine sur le plan moral ? La progression technique accompagne-t-elle laprogression de la société, ou peut-elle être au contraire un facteur de régression ? Quelle conséquence une tellelimitation a-t-elle pour la définition d'une civilisation.

les progrès humains sont-ils les progrès techniques ? Quelle estl'ambition d'un classement ; pourquoi prendre la technique comme référent (elle semble être dans ce cas une sorted'image exagérée de ce qu'est la raison triomphante, mais une raison définie comme instrumentale et qui plus est,définie du point de vue des pays développés) ? Peut-on faire dépendre la valeur de la technique ? N'est-ce paslimiter la civilisation à un but utilitaire ? Le développement technique n'est qu'un des aspects du progrès humain.

Une technique qui est à elle-même sapropre fin n'est pas signe de progrès, surtout si elle aliène les individus. EN QUEL SENS IL N'Y A DE PROGRÈS QUE TECHNIQUE En effet, le progrès technique n'est pas une forme de progrès parmi d'autres possibles.

Il nous semble qu'il incarne àlui tout seul tout le progrès, qu' il est le progrès par excellence.

Tout se passe comme si entre « progrès » et «technique » il y avait un lien essentiel: le progrès est pleinement un progrès, lorsque c'est un progrès technique.

Leprogrès semble être technique par nature. Qu'est-ce qui fait pour nous la supériorité de la technique sur toutes les autres activités humaines? C'est que, par latechnique, l'homme maîtrise la nature.

La technique se définit essentiellement comme cette prise de possession dela nature où l'homme affirme sa qualité d'être non naturel.Et en asseyant sa maîtrise technique de la nature, l'homme en même temps semble s'accomplir lui-même.

Parce qu'ilest un animal perfectible, parce qu ‘il n'a pas de nature ou d'essence fixée une fois pour toutes, l'homme peut sefaire lui-même au fil du temps, et même doit se faire.

En ce sens, toute évolution technique, malgré la contingencede ce progrès plus ou moins rapide, plus ou moins décisif, n'est possible que parce que l'homme lui-même est parnature appelé à évoluer.On retrouve la trace de ce lien entre le progrès technique et la nature de l ‘homme jusque dans les dénominationsdes différents stades de l' hominisation.

Chaque étape est baptisée du nom de la percée technique majeure del'époque en question.

Nous avons ainsi: l'âge de la pierre taillée, celui du bronze, du fer, etc...

jusqu'à l'âgenucléaire.

Il semble donc que ce soit par la technique que l'homme est homme.En outre, il semble bien que tout progrès, en quelque domaine que ce soit, reste subordonné à un progrès techniqueet en est tributaire.Par exemple, un progrès médical n'est possible que dans la mesure où il y a progrès des instruments médicaux,comme le scanner par exemple.

Tout se passe comme si le progrès technique occupait une place à part parmitoutes les formes de progrès dont l'homme est susceptible.Autre exemple: un progrès dans les sciences qui ne serait pas susceptible de connaître une application techniquen'est pas loin d'être considéré comme nul et non avenu.

Le progrès technique semble donc venir achever tous lesautres progrès: il les concrétise, les traduit en termes d'efficacité réelle.

Aussi longtemps qu'une avancéescientifique n'est pas applicable techniquement, elle nous semble rester vague, pas loin d'être inutile.

On pourraitpresque dire que ce n'est pas un progrès.On voit donc quel est le privilège du progrès technique sur les autres formes de progrès: il est à la fois leurcouronnement, ce qui les confirme dans leur qualité de progrès, et ce qui rend possible tout autre progrès.Mais à quoi tient ce privilège du progrès technique sur les autres formes de progrès? Est-ce qu'il y a un lienessentiel entre « progrès » et « technique »? Est-ce que, par nature, le progrès est un progrès technique?Si l'on analyse de plus près l'idée de progrès, trouve-t-on en elle quelque chose qui nous renvoie déjà à latechnique? Qu'est-ce qu'un progrès? Ce n' est pas un simple changement.

Le progrès suppose bien changement, ilfaut qu ‘il y ait un avant et un après, mais il faut aussi le contraire: une permanence dans ce changement.

Il fautque l'avant et l'après gardent une commune mesure, pour qu'on puisse les comparer, et enregistrer ce progrès.Il faut donc que quelque chose ne change pas, faute de quoi il n'y aurait pas progrès, mais révolution.

Si toutchange, radicalement, rien ne progresse.

On pourrait dire: c'est toujours le passé qu'on fait progresser.Exemples de progrès en ce sens: produire autant ou plus qu'avant en moins de temps, faire baisser la mortalitéinfantile, augmenter l'espérance de vie...C'est sans doute la raison du privilège que l'on accorde au progrès technique: le progrès y est le plus clairementvisible, parce qu'il y est quantifiable, mesurable.

On peut comparer, par exemple la charge que peut tracter uncheval, avec celle d'un tracteur! Le résultat est sans ambiguïté. Nous avons donc vu que, même s'il y avait d'autres formes de progrès possibles, le progrès technique garde unprivilège incontestable.

Tout progrès, dans quelque domaine que ce soit, vient culminer en un progrès technique oua été rendu possible par lui. LA TECHNIQUE COMME SIMPLE ENSEMBLE DE MOYENS: CRITIQUE DU PROGRES TECHNIQUE Mais cela est-il une raison suffisante pour valoriser la technique comme nous le faisons? Nous en sommes peut-êtrearrivés à une telle valorisation que l'idée même de progrès technique rencontre ses limites.Par exemple, longtemps, on a considéré que dès qu'un progrès technique était possible dans un domaine donné,. »

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