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? LA TECHNIQUE.

Publié le 01/07/2020

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« faire approprié, c'est-à-dire propre à un objet déterminé. Aujourd'hui encore, la distinction entre l'artiste et l'artisan peut sembler quelquefois floue. On comprend que la recherche d'un critère permettant d'identifier « l'art esthétique», que Kant oppose à « l'art mécanique» (Critique de la faculté de juger, I, § 44) fasse l'objet d'une réflexion particulière. Peut-on encore parler de « représentation artistique » et, si oui, comment qualifier cette représentation ? Le développement de l'art moderne éclaire cette question sous un angle nouveau en libérant toujours plus l'expression artistique des « modèles naturels » (cf. Dora Valier, L'Art abstrait, Livre de poche). • Première approche : l'art comme représentation, et le problème du beau artistique. On connaît la célèbre formule de Kant : « L'art est la belle représentation d'une chose et non la représentation d'une belle chose » (cf. Critique de la faculté de juger, I, § 48, Éditions Vrin, pages 141 et suivantes). L'analyse des implications de cette formule est intéressante à plus d'un titre. La citation se présente d'emblée comme l'énoncé de deux thèses : ce que l'art est; ce que l'art n'est pas. Vise-t-elle, dans l'opposition de ces thèses, à définir l'essence même de l'art, saisi comme donnée spécifique, ou se réduit-elle à une simple caractérisation de l'art, qui pourrait être par ailleurs défini autrement ? Les deux thèses en présence semblent désigner deux activités distinctes, qu'il nous appartiendra de définir. Notons simplement que les deux thèses se refèrent au beau, mais d'une manière inverse. Dans le premier cas, le beau caractérise une activité ou son produit (« représentation ») ; dans le second cas, il se rapporte à un objet qui sert de modèle (ou de prétexte) pour la représentation. Cette seule inversion semble fournir le critère distinctif de l'art, mais elle implique toute une série de déterminations qu'il convient de dégager. En mettant l'accent sur l'activité productrice comme visée d'un effet particulier (une « belle représentation»), la citation semble émanciper l'art de toute fonction strictement figurative. La conformité au modèle passe au second plan, la « manière» ou le « style » devient l'essentiel. Mais dans le même temps, on maintient la référence à la « représentation d'une chose ». Paradoxe apparent, qui ne signifie pas autre chose, semble-t-il, qu'une exigence de conciliation entre le réalisme de l'objet représenté (l'art reproduit la nature) et le caractère créateur de la représentation (la production artistique n'est jamais plate reproduction. Elle vise un effet particulier, qu'elle obtient par des moyens qui lui sont propres). La « représentation » peut se définir dès lors comme mise en place d'éléments sensibles reproduisant une réalité, ou même, dans un sens plus large, produisant une réalité. L'art, même lorsqu'il imite la nature, ne doit jamais cesser d'être un art ayant sa finalité propre (par exemple le plaisir esthétique). Le beau artistique serait dès lors le propre d'une représentation adéquate non à l'objet qu'elle reproduit (un art « mécanique » y suffit) mais à la finalité qu'elle vise. (Un des buts de l'art pouvant être par exemple « l'effet de naturel » - obtenu de telle sorte qu'il est perçu comme un produit et non comme une donnée.) Ainsi, il n'y a véritablement art que là où il y a conscience d'une œuvre. (Cf. sur ce point Kant, Critique de la faculté de juger, 1, § 45 : « Aussi bien la ...»

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