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La science

Publié le 15/05/2020

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« La science Technique, art, religion, sont les trois éléments fondamentaux de la culture humaine.

Après avoir été utilitaire auservice de la magie, l'art s'épanouit en devenant désintéressé grâce à la religion.

Il trouve son plus bel équilibrelorsqu'il se met au service de la spiritualité et s'efforce de traduire par la beauté formelle le monde supérieur de lasurnature. Ces trois manifestations de la culture sont les premières par lesquelles l'humanité donne signe de son existence.

Lamagie qui les accompagne d'abord n'est qu'une fausse orientation de la technique, s'efforçant de compenser sonimpuissance par des simulacres.

La science proprement dite est d'apparition plus tardive. On doit en effet définir la science par l'intention, et non par les résultats.

Dès qu'il y a intention scientifique, c'est-à-dire désir de connaissance désintéressée, il y a science, si maigres que soient les résultats.

Inversement, il peut yavoir des résultats scientifiques antérieurs à la connaissance : l'humanité a su se servir d'un levier bien avantArchimède, mais ce n'était qu'une technique, un pouvoir non accompagné de savoir. L'homme étant tourné vers l'action, il est normal que la technique et l'art ait précédé la science : l'intentionscientifique ne se développe qu'après la satisfaction des besoins; il y a science lorsqu'à la technique viennents'adjoindre des connaissances sans effet pratique.

Les premières de ces connaissances furent astronomiques : or lemonde de l'astronomie, de toute évidence, échappait totalement à la technique humaine. Ainsi, d'une part, la science suit la technique : à force de se servir d'un levier, on se demandera pourquoi on peuts'en servir; mais d'autre part, la science se développe là où la technique est visiblement impuissante. La régularité de l'astronomie, régularité que l'homme constate sans pouvoir y intervenir, fait naître la notion dedéterminisme, c'est-à-dire l'idée que tout est rigoureusement déterminé dans la succession des phénomènes qui serépètent nécessairement. Dans son Introduction à la philosophie, René Le Senne étudie les diverses démarches de l'esprit que nous avonsenvisagées.

La science, dit-il, schématise le donné.

Cette affirmation est à la fois un éloge et une critique :schématiser, c'est mettre de l'ordre, donner les grandes lignes de la structure du réel : mais c'est en même tempsl'appauvrir. Le donné, ce qui est offert à l'expérience, s'oppose au construit, sur lequel l'esprit a agi.

Le donné est un élémentrelativement passif, ce dont nous disposons pour commencer.

On parle aussi des données d'un problème.

L'élémentde la science est la loi : relation fonctionnelle que le savant doit établir entre les grandeurs trouvées parl'expérience.

Il faut découvrir des relations quantitatives, et non purement qualitatives, des relations nécessaires, etnon purement contingentes, c'est-à-dire qui ne dépendent pas du hasard. — Est nécessaire ce qui ne peut pas ne pas être, et ne peut pas être autre qu'il n'est; — est contingent ce qui pourrait ne pas être, ou pourrait être autre qu'il n'est. Le savant ne parviendra à faire œuvre scientifique qu'après un premier travail négatif d'épuration, de schématisation.

Alors que l'artiste recherche la qualité et s'efforce de nous faire partager sesréactions personnelles, le savant doit, dans toute la mesure du possible, s'éliminer lui-même de sa propreconnaissance : ce qui compte pour lui n'est pas la conscience mais l'objet, « ce qu'il retient, c'est le connu, et nonle connaissant ». Tout ce qui arrive peut être présenté en un récit, historiquement.

L'instauration de la science est délibérée : nousprenons un point de vue à partir duquel nous verrons les constantes, et nous écartons les détails singuliers ethistoriques.

La façon scientifique de parler du réel répond à un but précis, choisi délibérément.

La réalité, complexe,s'offre à plusieurs prises : il n'y a pas de privilège exclusif de la science.

L'art et la science sont des vuescomplémentaires du réel. Le vrai exprime, le réel en ce sens seulement qu'il est une manière de parler du réel qui met les gens d'accord entreeux.

Établissant des rapports, des connexions, il est transmissible : d'autres pourront le trouver.

Cela ne signifie pasque tout ce qui s'écarte de cette définition du vrai soit faux.

Mais c'est le propre de la science, au contraire de l'art,de s'imposer dès lors qu'elle est élaborée, à toute conscience informée; elle y parvient au prix de la perte d'une partde ce dont elle parle : la qualité. Cette élimination de la subjectivité et de la contingence aboutirait à une dissociation atomiste du réel, si à ce travaild'épuration ne succédait un travail de construction.

Lorsqu'un système complexe a été réduit à des élémentscomposants simples, on peut, une fois acquise la connaissance, espérer reconstruire le.

complexe à partir du simple.Mais le complexe auquel on revient n'est plus celui dont on est parti.

La première démarche étant une analyse,décomposition du réel, — la seconde sera une synthèse, reconstruction d'un tout à partir des éléments dissociés.

«. »

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