La révolution française

« CHAPITRE 1 La Révolution française et l’Empire; une nouvelle conception de la nation 1) La nation en révolution 1789-1791 A- L’affaiblissement de la monarchie La crise de l'Ancien Régime.

Au XVIIIe siècle, la société d'ordres est fragilisée par de lentes mutations sociales et économiques qui favorisent l'affirmation de la bourgeoisie comme en témoigne Arthur Young dans son ouvrage; Voyages en France, 1787.

S'y ajoute une grave crise économique, liée à la dette publique (DOC 3 Page 14: le remboursement de la dette constitue en 1788 la moitié du budget de l’Etat). Des états généraux...

Face aux difficultés, le roi Louis XVI convoque les états généraux en janvier 1789.

Les députés des trois ordres, réunis à Versailles à partir du 5 mai, s'appuient sur les cahiers de doléances des trois ordres -clergé, noblesse, tiers(état pour relayer les revendications des Français (Doc 5 p 15).

Alors que le tiers état représente 96 % de la population, ses députés sont souvent mis en minorité aux états généraux. … à l'Assemblée nationale.

Le 17 juin 1789, les députés du tiers état affirment représenter l'ensemble du pays et, rejoints par quelques députés du clergé et de la noblesse, forment une Assemblée nationale.

Le 20 juin, ils jurent de ne pas se séparer tant qu’ils n’auront pas rédiger une Constitution, scène est immortalisée par le peintre Jean-Louis David ‘le serment du Jeu de Paume (DOC 1 p 16) Louis XVI accepte d'abord les revendications du tiers état, mais il fait ensuite intervenir la troupe.

Des protestations s'élèvent, parfois accompagnées de violences : le 14 juillet, une émeute éclate ainsi à Paris, qui aboutit à la prise de la Bastille.

Symbole de la monarchie abolue B) De l'absolutisme à la souveraineté nationale La fin de la société d'ordres.

La nuit du 4 août, les députés abolissent les privilèges (DOC 5 p 17).

Le 26 août, ils votent la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, qui consacre les principes de liberté individuelle et d'égalité des citoyens devant la loi (DOC 1 p 19 La disparition de la monarchie absolue.

Les députés instaurent une monarchie parlementaire (DOC 4 P 21), où la souveraineté s'exerce au nom du peuple et non plus du droit divin.

L'Assemblée détient le pouvoir législatif, laissant au roi le pouvoir exécutif De nouvelles institutions.

L'Assemblée met en place un suffrage censitaire masculin, malgré l'implication des femmes dans la Révolution.

Elle crée les départements (DOC 1 p 20), généralise l'état civil, unifie les poids et mesures.

Des symboles révolutionnaires, comme le bonnet phrygien, se diffusent dans tout le pays (doc.

2).

La liberté de culte est proclamée et l'Église réorganisée (Constitution civile du clergé en juillet 1790 DOC 3 p 20). C) L'introuvable unité nationale Les divisions sociales.

La France de 1789‑1791 est encore plongée dans la crise.

Des émeutes populaires éclatent dans les villes comme dans les campagnes.

Les Français les plus pauvres réclament une amélioration de leur niveau de vie, mais ils sont exclus des débats de l'Assemblée, dominés par la bourgeoisie (suffrage censitaire) Les divergences politiques.

Le 14 juillet 1790, la fête de la Fédération célèbre l'anniversaire de la prise de la Bastille et met en scène l'unité nationale (doc.

3).

Pourtant, les divisions politiques s'intensifient.

Les partisans de la Révolution sont partagés entre ceux qui souhaitent désormais qu'elle s'achève (les Feuillants) et ceux qui estiment qu'il faut la prolonger (les Jacobins). 2) La décennie révolutionnaire 1789-1799 A) La dynamique révolutionnaire (1789-1792) Violences révolutionnaires et contre-révolutionnaires.

Les tensions sociales et politiques génèrent un climat de violence dès 1789.

Des émeutes populaires, souvent menées par les sans-culottes, éclatent à Paris ou dans les campagnes (Grande Peur) DOC 4 p 17.

En réaction, les partisans de la Contre-Révolution commencent à s'organiser.

C’est l'émigration des Nobles pour rejoindre les cours européennes et le 25 juillet 1792, le Manifeste De brunswick ‘DOC 2 P 22, par le commandant des armées autrichienne et prussienne. La question religieuse.

Les conflits s'exacerbent autour de la question religieuse.

Certains prêtres acceptent la Constitution civile du clergé (prêtres constitutionnels) mais d'autres la refusent (prêtres réfractaires).

La révolte éclate dans les régions très catholiques ou marquées par les conflits avec les protestants (l'Ouest, le Midi). La chute de la royauté.

Le 20 juin 1791, Louis XVI et sa famille tentent de fuir le pays : arrêtés à Varennes, ils sont reconduits à Paris.

La décision du roi est perçue comme une trahison.

Le 10 août 1792, des émeutiers envahissent le palais des Tuileries.

Le roi est suspendu et enfermé à la prison du Temple avec sa famille. B) La République assiégée (1792-1794) Un pays menacé et divisé.

L'Autriche et.... »