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révolution Antilles française

Publié le 03/06/2022

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« THÈME - L’EUROPE FACE AUX RÉVOLUTIONS La Révolution des Antilles françaises En 1789, les colonies françaises aux Antilles sont principalement Saint-Domingue, la Guadeloupe et la Martinique. La société coloniale antillaise est une société esclavagiste divisée en trois groupes : les Blancs, les esclaves et les libres de couleur. Les Blancs forment le groupe dominant.

Dès la seconde moitié du XVIIe siècle, ils sont minoritaires, et leur part dans la population ne cesse de diminuer.

En Guadeloupe, elle passe de 38 % en 1700 à 13 % en 1789. Les Blancs ne forment pas un groupe homogène.

Il faut ici distinguer les Blancs créoles (nés aux Antilles) des Blancs venus de métropole, les « grands Blancs » (riches planteurs) des « petits Blancs »… Les esclaves composent la grande majorité de la population.

En 1789, ils représentent 85 % de la population en Guadeloupe et en Martinique, et près de 90 % à Saint Domingue.

Leur statut est régi par le Code Noir de 1685. Les esclaves ne forment pas un groupe homogène.

Il faut ici distinguer les esclaves dans les villes des esclaves dans les plantations, les esclaves créoles des esclaves nés en Afrique. Entre les Blancs et les esclaves, il existe un groupe intermédiaire : celui des libres de couleur.

Il s'agit d'affranchis ou descendants d'affranchis.

À titre d’exemples, on peut citer ici le Chevalier de Saint George et Toussaint Louverture.

La plupart sont des métis.

Ils sont libres, possèdent parfois des plantations, et même des esclaves.

Mais ils n’ont pas les mêmes droits que les Blancs.

Les libres de couleur constituent une petite minorité.

En Guadeloupe, ils représentent 3 % de la population en 1789 et sont, comme en Martinique, nettement moins nombreux que les Blancs.

En revanche, à Saint-Domingue, ils sont aussi nombreux que les Blancs (4,5 % de la population). Quel est l'impact de la Révolution aux Antilles françaises (Saint Domingue, Guadeloupe Martinique) ? 1.

La Révolution française, l’esclavage et les colonies 1.1.

Le programme et l'action des colons  Au XVIIIe siècle, les colons blancs des Antilles réclament une plus grande autonomie face à la métropole.

Dès le début de la Révolution française, ils créent un groupe de pression (le club Massiac) pour faire entendre leurs revendications auprès de l’Assemblée. 1.2.

Le débat sur les droits des libres de couleur    Le premier objectif des colons est d’empêcher que la DDHC soit appliquée aux colonies où les libres de couleur réclament l’égalité des droits avec les Blancs. En 1790, à Saint Domingue éclate une révolte des libres de couleur réclamant l’égalité avec les Blancs.

Elle est écrasée par les colons. En 1791, le débat sur les droits des libres de couleur est relancé.

Il aboutit au vote, le 15 mai 1791 d’une loi accordant l’égalité des droits à une partie des libres de couleurs : seulement ceux nés de parents libres.

Mais le gouverneur de Saint Domingue refuse d'appliquer cette loi, qui est annulée en septembre 1791. 1.3.

La révolte des esclaves de Saint- Domingue et ses conséquences    C’est dans ce contexte d'opposition entre Blancs et libres de couleur qu'éclate une révolte d’esclaves sans précédent à Saint Domingue en août 1791 : plusieurs milliers d’esclaves sur des dizaines de plantations se soulèvent.

La plupart des sucreries sont détruites et une partie des planteurs sont massacrés. À cette révolte des esclaves s’ajoute une nouvelle révolte des libres de couleur, indignés par l’annulation de la loi du 15 mai 1791. Face à cette situation, l'Assemblée décide l'envoi de renforts à St Domingue et vote, le 4 avril 1792, une loi accordant l’égalité des droits aux libres de couleur, sans aucune restriction.

Pour faire appliquer cette loi, elle envoie à St Domingue deux commissaires civils, Sonthonax et Polverel, qui sont des abolitionnistes.

Toussaint Louverture commence alors à se faire connaître comme un des chefs des esclaves révoltés. 1. »

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