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La révolte des canutsLes damnés de la terre.

Publié le 17/05/2020

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« 1 / 2 La révolte des canuts Les damnés de la terre «Vivre en travaillant ou mourir en com­ battant», proclamaient les drapeaux noirs des canuts insurgés.

Ce nom dési­ gnait les artisans de la soie lyonnais tra­ vaillant à façon pour les négociants.

Ces derniers fournissaient la matière premiè­ re, vendaient les tissus, payaient aux pièces et tenaient les canuts sous leur loi.

Dans les vieux quartiers de la ville ou les communes voisines de la Croix­ Rousse et de la Guillotière, les artisans s'activaient autour de hauts métiers.

Seize à dix-huit heures de travail par jour étaient souvent nécessaires- pour vivre.

L'industrie de la soie, après un remar­ quable essor dû à la vulgarisation des métiers Jacquard, fut atteinte par la crise de 1830 touchant sévèrement tou­ tes les industries de luxe.

La concurren­ ce étrangère croissante imposait la bais­ se du prix de revient et donc des salai­ res.

Le prix des façons ne cessait de chuter, celui du pain montait.

Les canuts gagnaient, en 1831, trois ou quatre fois moins que sous l'Empire.

Groupés dans la Société des mutuellis­ tes, ils décidèrent de se défendre.

Leur comité établit un prix minimal des façons.

Ils demandèrent l'intervention du préfet.

Leur donnant raison, celui-ci s'entremit pour faire accepter leur pro­ position, mais la majorité des mar­ chands ne voulut rien entendre.

Alors, le 21 novembre 1831, les canuts se ras­ semblèrent pour manifester.

L'autorité militaire fit occuper les principaux points de la ville par la troupe et par la garde nationale.

Cette dernière tira et ce 1831 fut l'insurrection.

La troupe, surprise dans les rues étroites reliées à travers les maisons par les «traboules» dans les­ quelles les insurgés circulaient à leur guise, dut évacuer.

Le président du Con­ seil, Casimir Perier, un homme à poi­ gne, envoya à Lyon 36 000 hommes sous le commandement du maréchal Soult.

Celui-ci rétablit l'ordre énergique­ ment le 5 décembre.

Il y eut environ 600 tués ou blessés.

Le tarif minimal accepté par le préfet fut abrogé et le haut fonc­ tionnaire révoqué.

Ce mouvement, première tentative de revendication ouvrière organisée, eut un énorme retentissement à l'époque.

Tou­ tes les puissances s'émurent du caractè­ re de ces «journées lyonnaises», notam­ ment le ministre autrichien Metternich qui, depuis le congrès de Vienne, se posait en gardien de l'ordre en Europe.

Une nouvelle insurrection, à caractère politique, devait éclater à Lyon en 1834, dans des conditions plus sanglantes encore, à l'appel d'organisations répu­ blicaines.

Soult, alors chef du gouverne­ ment, la fit sévèrement réprimer.

La ville demeura un foyer d'agitation. 2 / 2. »

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