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la république

Publié le 18/05/2020

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« 28 RÉPUBLIQUE PLATON s· il est difficile de dater La République (traduction et notes R.

Baccou, Garnier­ F!ammarion, 1966), on voit clairement qu'y convergent les préoccupations et résultats des premiers dialogues (ainsi les thèmes du Gorgias sont-ils repris dans le premier livre), tandis que les conceptions proprement platoniciennes s'y affirment nettement.

Ce long dia­ logue, qui est littérairement un drame (forme qui englobe comédie et tragédie), paifaitement mis en scène, porte donc sur la Politeia, ou Gouvernement, Constitution de la cité: tel est en effet le titre grec.

Dans l'exorde, des jeunes gens (dont Lysias, qui deviendra le célèbre rhéteur) retiennent Socrate : accompagné de Glaucon, il était, pour une/ois, sorti d'Athènes à /'occasion des grandes fêtes du Pirée et du culte de la déesse thrace Bendis ; ils l' amè­ nent à converser avec Céphale, riche négociant étranger dont la vieillesse accroît la sagesse, et qui est père de deux d'entre eux, Polémarque et Adimante.

Cette ouverture témoigne avec précision du contexte culturel et social de cette réflexion, et souligne son actualité: que devient la cité d'Athènes dans les transformations qu'elle éprouve, et quelle est la vertu propre d'une cité ? La charge platonicienne contre le sophiste Thrasymaque - qui nous est, par ailleurs, connu par des témoignages plutôt favorables -, ainsi que la demande pressante d'enseignement des jeunes gens, qui est presque une exigence, témoignent du caractère décisif et urgent, aux yeux de Platon, de cette réflexion critique sur la justice.

l.

JUSTICE (LIVRE 1) A.

La vieillesse, la justice et l'argent t Socrate hors les murs.

C'est au retour de la fête religieuse, au Pirée, que Socrate se fait retenir -presque de force -pour la course aux flambeaux à cheval et la fête du soir.

La longue conversation s'engage donc chez Polémarque.

t Son père, Céphale, s'explique sur la vieillesse.

On y est délivré des désirs trop impé­ tueux.

L'argent favorise-t-il cette sérénité? Pour Céphale, son utilité première est de nous éviter les situations qui acculent à tromper ou à mentir.

L'approche de la mort amène à examiner si l'on s'est rendu coupable d'injustice envers quelqu'un.

t La justice consiste-t-elle à dire la vérité et à rendre à chacun ce que l'on a reçu de lui? Non, car on ne rendra pas ses armes à un ami devenu fou, et cela pour son propre bien.

La justice serait alors rendre à chacun ce qui lui convient -comme le disent Simonide et les autres poètes.

Cela signifie-t-il, comme le pense Polémarque, rendre service à ses amis et faire du mal à ses ennemis ? Logique de temps de guerre, qui ris­ querait de signifier que la justice est inutile en temps de paix ! De même, c'est lorsqu'il s'agit de laisser un dépôt en sûreté, donc lorsque l'argent ne sert pas, que la justice est décisive: est-elle si peu importante qu'elle ne sert qu'aux choses inutiles? t Qui sait garder sait dérober ; la justice serait alors privilégier ses amis.

Mais ne risque-t-on pas de croire bons, donc amis, ceux qui sont mauvais mais ont l'air hon-. »

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