La question romaine de 1848 à 1871« Il faut que tout change pour que rien ne change ».
Publié le 23/05/2020
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La question romaine de 1848 à 1871
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«
La question romaine de 1848 à 1871
« Il faut que tout change pour que rien ne change ».
Ceci est l’une des citations d’un
des personnages principaux, l’aristocrate Giuseppe Tomasi di Lampedusa dans Le Guépard
(1963) de Luchino Visconti.
Ce dernier nous représente l’Italie de 1860, une Italie en plein
changement, une société complexe coincée entre volonté de modernisme pour les uns,
volonté de stagnation des privilèges pour les autres.
Ces changements passent par le désir
d’unité d’une partie de la population italienne dont l’ampleur est déjà palpable en 1848.
L’Italie, en 1848, est un ensemble pluri-étatique de huit Etats, fondé sur le principe de
la légitimité dynastique et marqué par la présence de l’Autriche dans le Nord, en
Lombard-Vénitien, et le Centre.
En 1861, le royaume d’Italie (le Regno d’Italia ) est proclamé,
à l’issue de la deuxième « guerre d’indépendance » et de la conquête du royaume des
Deux-Siciles ; il a pour capitale Turin, ex-capitale du royaume de Piémont-Sardaigne et pour
souverains, le représentant de la Maison de Savoie : Victor-Emmanuel II.
Pour que le nouvel
Etat recoupe tout le territoire de la péninsule, il manque Rome, le Latium et la Vénétie.
En
1866, la troisième guerre d’indépendance menée contre l’Autriche permet au royaume
d’Italie de conquérir la Vénétie et, en 1870, Rome et le Latium cessent d’être possessions
temporelles du pape.
Rome est officiellement proclamée capitale d’Italie en 1871.
Pendant la période 1848-1871, c’est bien la question romaine qui est en jeu.
On la
définit généralement comme l’ensemble des problèmes posés par la survivance de l’Etat
pontifical qui représente l’ensemble des Etats sous l’autorité du Pape au XIXe siècle.
Elle est,
véritablement, au centre du problème d’ensemble de l’unité italienne.
Cette question
romaine s’inscrit dans le Risorgimento , qui désigne l’ensemble de la période, au cours de
laquelle les Italiens sont passés d’une prise de conscience politique et morale du sentiment
national à la constitution effective de l’Etat italien (seconde moitié du XIXe siècle).
Comment définir alors la question romaine qui s’ancre dans le Risorgimento , sa
nature et sa légitimité historique dans les processus qui caractérisent la naissance de l’Italie
contemporaine ? De quelle façon celle-ci s’insère-t-elle dans les grands débats idéologiques
nationaux depuis le XIXe siècle ? Comment, enfin, Rome est-elle devenue la capitale e l’Italie
unifiée alors qu’elle représentait jusque-là le pouvoir religieux hostile à l’unification
piémontaise ?
Nous répondrons à cette question à travers le bilan des Révolutions et les effets
qu’elles ont eu sur la question romaine au niveau de la péninsule (I).
Nous analyserons
ensuite la naissance du Royaume d’Italie et ses conséquences sur la question romaine en
étudiant en profondeur le rôle du royaume de Piémont (II).
Finalement, nous montrerons
que la décennie suivante (1861-1871) répond définitivement à la question romaine, en
mettant fin à l’union globale au travers d’un Etat pontifical (III).
Nombreux sont les complots et mouvements qui ont tenté d’imposer l’unification du
pays à partir des années 1820.
Cependant, la marche vers l’unité italienne débute vraiment
avec le « printemps des peuples » qui secoue l’ensemble de l’Europe en 1848.
L’année marque
véritablement une année charnière.
C’est à partir de cette année qu’il est possible de dresser
un bilan des Révolutions italiennes et les conséquences qu’elles ont eues sur la question
romaine..
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