La policeL'ordre à travers les âges.
Publié le 17/05/2020
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«
1 / 2 La police
L'ordre à travers les âges
Jusqu'au XVI" siècle, la France connaî
tra non pas une police mais des polices
seigneuriales, puis communales.
Le roi
intervenait par l'intermédiaire de ses officiers -prévôts, puis baillis et séné
chaux -, qui apparurent à partir du XI• siècle, cumulant les fonctions de police, de justice et d'administration.
En 1032 fut créée la charge de prévôt de police de Paris.
Fonctionnaire de justice
et de police, il avait sous ses ordres 12 sergents et, plus tard, 60 archers, com
mandés par un chevalier du guet.
S'y
adjoignait, la nuit, un guet bourgeois,
fourni par
les corporations.
Philippe le Bel réorganisa cette police urbaine en nommant 12 commissaires au Châtelet,
chargés de veiller à la sûreté et à la salu
brité de la ville.
L'ère moderne de la police commença
sous François l"'· Ce roi créa des offices
d'enquêteurs-examinateurs, ancêtres de nos commissaires de police, dans
chaque bailliage ou prévôté, et
des pré
vôts des maréchaux, qui furent chargés de la police des campagnes.
L'édit
d'Amboise (1572) sépara définitivement
les fonctions de justice et de police.
Au xvn· siècle furent créés les exempts,
officiers de police adjoints soit au guet,
soit aux commissaires.
Louis XIV insti
tua une charge
de lieutenant de police,
conférant à son titulaire toutes les attri
butions de la police générale pour la pré
vôté de Paris.
Le premier fut Nicolas de La Reynie.
En 1789, Bailly, premier maire de Paris, s'installa dans l'hôtel du lieutenant de police, marquant par là que l'autorité de police faisait retour aux municipalités.
Il
créa un comité de la police, tranquillité
et sécurité, et divisa Paris en 48 sec
tions.
Un commissaire de police, désigné
par les électeurs, était placé à la tête de chacune d'elles.
Une garde nationale
assurait l'ordre public.
Les départe
ments français furent dotés de commis
saires, également élus.
Tout cela débou
cha sur l'anarchie.
C'est pourquoi
le Directoire créa le premier ministère de la Police, fonda la Gendarmerie natio
nale, nomma un préfet de police pour Paris et un commissaire de police par ville de 5000 habitants.
Le ministère fut
supprimé en 1818.
En 1829 furent créés les premiers sergents de ville qui, en 1870, prendront le nom de gardiens de la paix.
Sous le second Empire, toutes les poli
ces de France passèrent sous la tutelle
du préfet
de police de Paris.
L'autorité de ce dernier fut de nouveau circonscrite
au seul département de la Seine en
1876, tandis que la Sûreté générale («nationale» à partir de 1934), érigée en
Direction du ministère de l'Intérieur,
coiffa tous les services de police du terri
toire.
Depuis, ceux-ci n'ont cessé de se diversifier.
C'est dans les années qua
rante que la direction de la Sûreté se subdivisa en directions spécialisées: Police judiciaire, Renseignements géné
raux, Sécurité publique, Surveillance du
territoire.
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