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La poésie pleure bien, chante bien, mais elle décrit mal.(Lamartine.)

Publié le 18/05/2020

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« 1 / 2 144 SUJETS GÉNÉRAUX ET PENSÉES L'harmonie a toujours été considérée comme un des éléments essentiels du vers.

Tels vers prestigieux de Racine doivent leur puissance de suggestion à leur harmonie musicale, autant qu'au sens des mots et à la qualité des images.

Souveraine des mers qui la doivent porter...

Et moi, n qui l'amenai triomphante, adorée, Je m'eretournerai, seule et désespérée....

3.

Enfin beaucoup de poètes modernes n'accepteraient pas la définition de Fénelon.

Sans parler de Baudelaire, qui cher- chait de parti pris le rare, l'étonnant, l'artificiel, ni de Mallarmé qui cultivait l'obscurité, ni Paul Valéry, ni Claudel ne vou- draient, sans doute, réduire la poésie et l'art à l'imitation de la simple nature.

Leur objet est précisément pour eux de nous introduire dans un monde différent du réel, et surtout du matériel : le rêve, l'idée, l'âme, l'infini, et cela par des moyens qui n'auraient certainement pas été du goût de Fénelon.

88.

LA POÉSIE La poésie pleure bien, chante bien, mais elle décrit mal.

(LAMARTINE.) La poésie est une imitation et une peinture 1 , dit Fénelon.

Ce n'est pas l'avis de Lamartine qui voit surtout en elle un chant de joie ou de douleur.

Il dit avoir donné à la Muse une lyre dont les cordes sont les fibres mêmes du coeur humain, et ne voit dans la poésie classique, imitation et peinture, que convention et artifice.

La poésie pleure bien....

I.

Il est certain que son office propre est plutôt de chanter et de pleurer.

Les thèmes lyriques : l'amour, la mort, la patrie, la religion, etc....

Elle n'est Jamais mieux inspirée que quand elle pleure.

Les chants désespérés sont les chants les plus beaux...

(Musset.) 1.

Cf.

explication de cette pensée (n° 87). 2 / 2. »

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