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La poésie: « nous fasse voyager, découvrir autre chose que l'univers qui nous entoure » ?

Publié le 19/12/2021

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« Définition des termes du sujet Ce sujet s’adresse directement à nous (« qu’attendez-vous ? ») en tant que lecteurs de poésie.

Il s’agit donc de nous interroger sur nos expériences de lecture poétique et sur les attentes que nous nourrissons à leur égard.

Mais il ne faudra pas limiter la réflexion à la restitution d’une expérience de lecture : il faudra aussi réfléchir à ce qu’est la poésie, et se demander notamment s’il est pertinent d’attendre de la poésie qu’elle « nous fasse voyager, découvrir autre chose que l’univers qui nous entoure », ou si c’est manquer l’essence de la poésie que de déclarer cela sans rien y ajouter. Il convient dans un premier temps de définir les termes du sujet.

« Faire voyager » est une expression ici employée d’une manière métaphorique et développée par l’expression qui la suit : « découvrir autre chose que l’univers qui vous entoure au quotidien ».

Le type de voyage évoqué ici se précise alors : il s’agit d’un voyage dans un « ailleurs », d’une forme de divertissement peut-être, ou d’éducation à de nouvelles choses – le mot « quotidien » peut être compris d’une manière peut-être assez péjorative, c’est ce que nous voyons en effet tous les jours, cette idée peut contenir celle d’une certaine monotonie ou d’une certaine fadeur.

La poésie aurait alors pour fonction de nous divertir, au sens étymologique du terme, c’est-à-dire de nous détourner de notre vie quotidienne envisagée comme morne peut-être.

Elle serait un moyen d’ouverture au monde, un moyen de découvrir d’autres choses.

Cette idée d’une « découverte d’autre chose » est problématique : c’est une notion extrêmement vague, qui, surtout, ne recoupe pas les esthétiques poétiques proposées par les poètes eux-mêmes.

Ceux-ci, en effet, semblent considérer la poésie avant tout comme un moyen d’expression d’eux-mêmes et du réel tel qu’ils le perçoivent, pas du tout comme un moyen de divertir un public.

Les attentes du lecteur et celles du poète seraient-elles alors en inadéquation, par exemple parce que le lecteur aurait l’habitude d’attendre du roman, par exemple, un divertissement, ou faut-il considérer que c’est ce que le lecteur attend de la poésie quand il déclare qu’il y cherche le voyage ou la découverte de choses différentes de son quotidien qui est une conception erronée de la poésie, et peut-être de la littérature ? Autrement dit, la définition implicite de la poésie contenue dans le sujet n’est-elle pas particulièrement réductrice quant à l’essence de la poésie elle-même ? Eléments pour le développement  Voyage et découverte : une attente légitime à l’égard de la poésie Une première partie pourra être consacrée à un argumentaire en faveur d’une réponse positive au sujet proposé : on pourra d’abord considérer l’activité de lecture en elle-même : on lit peut-être pour se détendre, pour se divertir, la lecture est une activité de plaisir ; la poésie ne dérogerait donc pas à cette règle, on en attendrait un amusement.

L’exemple des jeux poétiques des Salons précieux du XVIIè siècle, ne cherchant pas autre chose que l’agrément, sera pertinent ici. Le deuxième volet du sujet évoque une découverte d’autre chose que l’univers qui nous entoure au quotidien.

On pourra poser, en effet, que la lecture de la poésie peut être comprise comme une exploration imaginaire, comme une découverte de manières de penser, de sentir, de voir le monde qui ne nous sont pas propres mais que nous avons plaisir à voir à l’ œuvre.

Lire les poèmes de Senghor, par exemple, c’est découvrir des images de l’Afrique. L’argumentation de cette première partie se trouve limitée par le fait qu’elle ne pose pas la question de l’essence de la poésie : c’est cette question que la seconde partie va prendre en charge.  Poésie, art du langage et expression de soi Les poètes ne définissent jamais leur art comme un moyen de divertir ou de faire découvrir aux lecteurs des choses dont ils ne sont pas coutumiers : cela pose problème, car le lecteur. »

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