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« La poésie n'est pas un ornement, elle est un instrument », a prétendu Victor Hugo. Commentez.

Publié le 19/12/2021

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« « La poésie n'est pas un ornement, elle est un instrument », a prétendu Victor Hugo.

Commentez. Introduction : a) La poésie, qui chante nos joies ou nos douleurs, est éternelle.

Mais doit-elle sa pérennité à sa Beauté ? b) Victor Hugo ne semble pas croire à cette explication quand il écrit : « La poésie n'est pas un ornement, elle est un instrument ». c) Qu'entend-il par là et pouvons-nous être d'accord ? I.

— Thèse de Hugo : Elle exprime une double conception : A.

— La poésie n'est pas un ornement : Hugo repousse la thèse de ceux qui proclament l'inutilité de la poésie, par exemple... a) Malherbe, qui disait selon Racan : « C'est sottise de faire des vers pour en espérer autre récompense que son propre divertissement : un bon poète n'est pas plus utile à l'Etat qu'"un bon joueur de quilles"; b) Musset, qui raille les prétentions utilitaires de la poésie dans Namouna (1829) et dans Dupuis et Cotonet (1836); c) Gautier surtout, qui, à partir de 1830, s'élève contre l'orientation utilitaire de l'art romantique et affirme la nécessité de l'art pour l'art, en écrivant dans la Préface de Mlle Maupin (1833) : « Il n'y a vraiment de Beau que ce qui ne peut servir à Rien ».

Il prétendait même que la beauté de la poésie réside dans son inutilité. B.

— Elle est un instrument : Selon Hugo, le poète doit être au service d'un idéal religieux, politique, et destiné à conseiller, à guider un siècle. a) Hugo lui-même s'est défini « l'écho sonore » de son temps, et n'a pas craint, dès la Préface des Odes, de s'engager dans la croisade libérale et de magnifier dans toutes ses poésies lyriques, épiques ou satiriques, les grandes aspirations de son temps et à en dénoncer âprement les adversaires : Un roi, c'est de la guerre, un dieu, c'est de la nuit. b) C'est la thèse de l'engagement qu'avait déjà soutenue avant lui La Pléiade, en particulier Ronsard (Ode à Michel de l'Hôpital). c) C'est aussi la thèse de la plupart des Romantiques, qui, après 1830, participent au mouvement libéral : Cf.

Lamartine : A Némésis, La Marseillaise de la paix, La Chute d'un Ange.

Vigny lui-même met une semblable définition du poète dans la bouche de Chatterton. Peut-on accepter cette thèse sans discussion ? A.

— Dangers de la poésie : On remarquera, tout d'abord, que Hugo, en proposant une thèse aussi systématique, passe sous silence un troisième aspect de la question : celle des dangers mêmes de la poésie; surtout lorsqu'on prétend en faire un instrument : a) Elle peut, en effet, paraître un embellissement de la réalité, qui transfigure tout : les poètes ne risquent-ils pas de déformer en nous le sens du réel; Madame Bovary n'a-t-elle pas eu l'imagination pervertie par des lectures chimériques ? b) A écrire ou à lire des vers, on risque d'oublier les devoirs immédiats qu'impose la vie. Faisant appel non à l'intelligence et à la raison mais à la sensibilité et à l'imagination, la poésie ne peut rien démontrer.

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