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La poésie de Chénier

Publié le 09/12/2021

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« ANDRÉ CHÉNIER (1762-1794) ANDRÉ CHÉNIER est né à Galata, près de Constantinople.

Son père, consul général de France, avait épousé la fille d'un joaillier de Galata, Elisabeth Santi-Lomaca.

Intelligente et cultivée, elle se croyait ou se prétendait grecque.

En 1765, la famille C hénier rentre en France.

Le père ne tarde pas à repartir, maisla mère reste à Paris.

Son salon est fréquenté par une élite d'écrivains, d'artistes, de savants : Lebrun-Pindare, l'abbé Barthélemy, Florian, le peintre David,l'helléniste Brunck, Lavoisier.

Ce milieu exceptionnellement brillant contribue à éveiller la votation poétique d'André et de Marie-joseph, son cadet de deuxans.Après un court passage dans l'armée, qu'il abandonne pour raison de santé, André Chénier fait un voyage en Suisse et en Italie.

De 1787 à 1790, il estsecrétaire d'ambassade à Londres.

Sa vie d'alors, partagée entre l'étude et les plaisirs, nous est fort mal connue.De retour en France, il prend part au mouvement révolutionnaire.

Mais déjà il tend à se ranger parmi les modérés.

A partir du milieu de 1792, il vit le plussouvent dans la clandestinité.

Arrêté en mars 1794, il est emprisonné à Saint-Lazare et, malgré l'appui de son frère Marie-joseph resté en faveur auprèsdes chefs révolutionnaires, il est exécuté le 7 thermidor an II (20 juillet 1794).PRINCIPALES ŒUVRES André C hénier ne publia que des articles traitant de questions politiques et deux poèmes : Le Serment du Jeu de Paume, Hymne sur l'entrée triomphale desSuisses révoltés du régiment de Châteauvieux.

La première édition des Poésies d'André Chénier fut donnée en 1819 par H.

de Latouche.

Elle est trèsincomplète, par le scrupule de l'éditeur, trop soucieux de la perfection des pièces publiées.

Or C hénier avait pour méthode d'ébaucher des oeuvres, dont ilremettait à plus tard l'achèvement.

Ébauches et poèmes achevés sont rassemblés dans l'édition Dimoff (1908-1919), selon l'ordre suivant : Bucoliques.La matière de ce recueil est indiquée par les sous-titres : « Invocations poétiques.

Les dieux.

Les héros et les fables.

Les chanteurs.

Enfants, jeunesgarçons et jeunes filles.

L'amour et les amants.

Idylles marines.

Les esclaves et les mendiants.

Détails et choses de la vie rustique.

Festins, danses, jeuxet sacrifices.

» Plusieurs pièces de ce recueil sont justement célèbres : Le Malade, L'Aveugle, Le Mendiant, La Jeune Tarentine. Poèmes, Hymnes, Théâtre. Au groupe des Poèmes appartiennent L'Invention, où Chénier expose ses conceptions littéraires, Hermès, dont il n'écrivit que 450 vers sur les 10 000projetés, L'Amérique, épopée également inachevée.

— Les Hymnes développent des idées générales avec certaines allusions à l'actualité.

— Le Théâtre seréduit à des essais embryonnaires. Élégies, Épîtres, Odes, Iambes, Poésies diverses. Ce recueil groupe essentiellement des oeuvres d'inspiration personnelle. LA Poétique DE CHÉNIER Il s'est constamment donné pour règle d'imiter les anciens.

Il pratique cette imitation sans étroitesse d'esprit.

Il convient que les « fables » duchristianismeont leur prix et valent peut-être celles d'Homère.C'est seulement vers 1787, qu'il a pris nettement conscience de la doctrine résumée dans ce vers de L'Invention : « Sur des pensers nouveaux faisons desvers antiques.

» Il entend par « pensers nouveaux » toutes les préoccupations intellectuelles de l'homme moderne, les découvertes des savants, lesconceptions des philosophes.

Élargir ainsi les thèmes d'inspiration n'est pas trahir l'exemple des anciens.

C 'est faire « ce qu'eux-même ils feraient, s'ilsvivaient parmi nous ».

Lorsqu'il parle de « vers antiques », Chénier ne veut pas dire que la poésie doit être revêtue d'ornements surajoutés, mais que lessouvenirs et réminiscences antiques présents à l'esprit de tout vrai poète doivent s'amalgamer à son apport original, qu'en matière d'art les anciens sontdes modèles incomparables, et que le poète moderne doit être leur émule. SA VISION DE L'ANTIQUITÉ Il n'est jamais allé en Grèce.

Mais il a étudié avec passion la langue, la littérature et la civilisation grecques, il a partagé l'enthousiasme de sescontemporains, savants et artistes, pour l'antiquité retrouvée.

Il aime surtout les poètes alexandrins et les thèmes bucoliques.

Il ne recherche pasl'authenticité, mais la poésie.

Il élimine de la vision qu'il se fait du monde antique tout détail réaliste.

Il est plus scrupuleux dans son exigence de beautéque les modèles dont il s'inspire.

Il vit par l'imagination au milieu d'une antiquité de rêve.

Il va jusqu'à transporter ce rêve dans la réalité quotidienne : tellede ses.

ébauches.

que l'on.

croirait adaptée du grec, n'est que la description d'une scène observée par lui dans un coin de campagne normande. CHÉNIER POÈTE DIDACTIQUE Sa principale ambition fut d'écrire de grands poèmes philosophiques.

Son Hermès projeté dès 1782, mais dont il ajourna sans cesse la réalisation, devaitévoquer à partir de la matière « éternellement en mouvement » l'apparition de la vie, puis de l'intelligence, la formation des sociétés, des religions, des lois,l'histoire des sciences.

Dans L'Amérique, le thème de la découverte du nouveau continent lui eût fourmi l'occasion de magnifier la science et l'industriehumaines, tout en faisant le procès du fanatisme et de l'esclavage.Entreprise peu originale : malgré son bel enthousiasme, C hénier n'eût été qu'un vulgarisateur, comme le furent d'autres poètes ses contemporains, Lebrun,Roucher, Fontanes, Fabre d'Églantine.

Entreprise vouée à l'échec : l'instrument poétique qu'il s'était préparé convenait mal à un tel dessein.CHÉNIER POÈTE PERSONNEL Son.

tempérament le porte au lyrisme.

Il aime se raconter lui-même, fixer sous une forme littéraire ses émois amoureux, ses inquiétudes, ses joies.

Il penseque la meilleure inspiration vient du coeur : « L'art ne fait que des vers, le coeur seul est poète.

»Il ne fut d'abord qu'un poète agréable, dont la sensualité païenne tourne quelquefois en rêveries mélancoliques, en élans de vertu, et s'accompagne d'ungoût très vif de la beauté rustique.

Tel le montrent ses Élégies, qui sont bien dans la note préromantique du siècle finissant.En approchant du terme de sa brève existence, Chénier devient un vrai lyrique et un très grand poète.

Deux causes y contribuent : la passion qu'à.

partir de179i il éprouve pour Fanny Le Coulteux, les événements tragiques dont il est le témoin angoissé.

Pour Fanny il écrit des Odes, qui peuvent sembler encoreun peu artificielles quant à.

la forme, mais où les sentiments sont d'une sincérité souvent poignante.

Le drame de la Terreur lui inspire les accents de tendrecompassion de La Jeune Captive et l'indignation généreuse des Iambes, où ce Coeur « gros de haine, affamé de justice » dit leur fait aux « bourreauxbarbouilleurs de lois », par la cruauté desquels il va bientôt périr. POSITION LITTÉRAIRE DE CHÉNIER Les trois tendances essentielles du siècle se retrouvent en lui : goût de l'antiquité classique, enthousiasme pour la philosophie et pour la science,préromantisme.

Les romantiques faisaient erreur, lorsqu'ils prétendaient le rattacher à leur école.

Nul écrivain ne représente plus complètement l'esprit duXVIIIe siècle.. »

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