La philosophie dans le boudoir du Marquis de Sade (Résumé & Analyse)

« La philosophie dans le boudoir du Marquis de Sade Sade, qui venait de passer dix ans dans les prisons royales, qui en avait été libéré par la Révolution, que ses idéesavancées rendaient suspect, est arrêté et condamné à mort en 1794, Épargné par Dieu sait quel hasard, Sade, enrébellion, publie en 1795 La Philosophie dans le boudoir ou Les Instituteurs immoraux, dialogues destinés àl'éducation des jeunes demoiselles.

Il présente son livre comme un « ouvrage posthume de l'auteur de Justine »,ouvrage qui avait fait scandale en 1791. Les libertins détruisent, en un après-midi, les préceptes de l'éducation qu'Eugénie, une jeune et jolie vierge, tenaitde sa mère, cela en l'initiant au libertinage du corps et de l'esprit. Prédisposition d'une jeunesse au libertinage Mme de Saint-Ange reçoit Dolmancé, un sodomite athée notoire.

La libertine a convié par ailleurs l'innocenteEugénie, une jolie vierge de quinze ans, qu'elle se promet d'éduquer.

Dans son boudoir, Mme de Saint-Ange et sesdeux invités sont bientôt dévêtus afin de commencer les leçons.

Eugénie montre d'indéniables prédispositions, et lesfreins de la morale que sa mère lui avait inculqués cèdent promptement.

Les préceptes de ses instituteurs immorauxenvahissent son esprit virginal, fortifié par la découverte simultanée des pratiques et des jouissances sexuelles.

Maisces préceptes sont bien souvent des sophismes, et le chevalier (frère incestueux de Mme de Saint-Ange qui s'estjoint à la compagnie) tempère la philosophie destructrice de Dolmancé par des qualités de cœur naturelles.

Ilparticipe cependant aux débauches, et Eugénie, qui est novice, veut, elle, tout explorer dans ce domaine.

C'estalors que survient sa mère, inquiète de son absence prolongée.

Elle est immédiatement l'objet de vexations de lapart des libertins.

Eugénie se montre la plus empressée à lui nuire, elle est violée, contaminée par un domestiquesyphilitique, cousue et finalement jetée hors de la maison. L'inconvenance de Sade La mère en prescrira la lecture à sa fille », lit-on en exergue de La Philosophie dans le boudoir.

Sade respecte peu les convenances.

Les sept dialogues de La Philosophie dans le boudoir sont d'importance tout à fait inégale, et la possibilité d'une mise en scène pour un théâtre n'est guère crédible.

Dans le cinquième dialogue, le chevalier lit unpamphlet fort long (une cinquantaine de pages !) qui s'intitule « Français, encore un effort si vous voulez êtrerépublicains ».

Sade écrit contre l'échec de l'esprit révolutionnaire.

« Ma détention nationale, la guillotine sous lesyeux, m'a fait cent fois plus de mal que ne m'en avaient fait toutes les Bastilles imaginables », écrira Sade.. »